
Trouver sa voix en illustration, avec Lila Lefranc ou comment construire un style affirmé sans se perdre en chemin
Dans cet épisode, je reçois Lila Lefranc, une illustratrice au style fort, reconnaissable entre mille, qui a su créer un univers à la fois poétique, engagé et personnel. On parle de ses débuts, de son parcours artistique, mais aussi de toutes les étapes qui l’ont aidée à construire sa voix et à la garder, même face aux doutes ou aux injonctions extérieures.
✨ Écoutez cet épisode pour découvrir :
- Ce qui aide vraiment à affirmer un style en illustration
- Comment traverser les phases de doute ou de comparaison
- Pourquoi la cohérence ne veut pas dire répétition
- Comment tenir le cap quand on veut construire une carrière qui a du sens
Transcription générée avec l’intelligence artificielle (elle peut être incomplète par rapport à l’épisode).
Coucou Lila, je suis trop contente de pouvoir t’accueillir dans le podcast. Dis-moi, tu nous parles d’où, là ? Tu es où en ce moment ?
Alors là, je suis à La Rochelle. En fait, j’étais basée à Marseille depuis plus de six ans, et je sais que sur Instagram, on me connaît surtout comme illustratrice marseillaise.
Et en fait, comme toi, je suis d’origine charentaise et je me suis rapprochée de ma région d’origine récemment. Mais je continue à avoir beaucoup de clients dans le sud de la France, donc je n’ai pas beaucoup communiqué dessus encore. Mais je commence à avoir aussi de plus en plus de clients sur la côte atlantique. Donc, il y a un petit changement sur mon identité d’illustratrice, on va dire.
Mais alors, est-ce que j’ai rêvé ou est-ce que tu as grandi à Oléron ?
Oui, c’est un autre point commun. J’ai grandi sur l’île d’Oléron, mais pas très longtemps, parce que je suis partie un peu avant mes six ans. Mais j’ai toujours ma grand-mère, ma tante, qui vivaient à l’année là-bas, donc j’ai toujours gardé un lien avec l’île d’Oléron.
Puis on a déménagé sur le continent, à La Rochelle, donc on en est partis, et du coup on est revenus dans la région. On revient tous un peu souvent. On garde tous ce lien avec notre région natale, toujours près de la mer.
Exactement. Le point commun, c’est ça. Mais tu verras que, oui, mon parcours a eu une grosse influence sur mes choix d’entrepreneuriat notamment.
OK, justement, on va en parler après. Mais pour commencer, pour ceux et celles qui ne te connaissent pas, est-ce que tu pourrais nous parler de toi, de ton activité, de ton modèle économique, nous dire un petit peu ce que tu fais aujourd’hui ?
Donc, je suis Lila Lefranc, je suis illustratrice. Mon activité se divise en deux grosses parties. Une partie qui est plus de la prestation de service où je réponds à des demandes de clients. Donc, ça va être des marques assez variées : cosmétiques, vêtements, un petit peu dans l’édition aussi. Ce sont des projets assez variés pour lesquels on fait appel à moi par rapport à mon univers. Ça donne des collaborations qui sont super intéressantes à chaque fois.
Et la deuxième partie, ça va être plus de la vente de marchandises, où en fait je développe ma propre collection d’affiches, de cartes postales, de papeterie, que je propose sur ma boutique en ligne, chez des revendeurs et en dépôt dans des boutiques également.
Là, depuis l’année dernière, je teste un nouveau format : la boutique partagée avec d’autres artistes. Donc, c’est super.
Alors justement, concernant les illustrations de commande, est-ce que tu peux nous dire comment les clients te trouvent et qui, d’après toi, fait appel à toi ?
Alors, les clients me trouvent principalement via Instagram ou par le bouche-à-oreille, grâce à des anciens projets que j’ai pu faire. Mais ma vitrine, c’est vraiment Instagram. J’ai d’ailleurs souvent des clients qui me contactent en premier lieu par messages privés, juste pour un premier contact. Même la plupart des gros clients, c’est via Instagram.
Et ce qu’ils recherchent justement, ce sont des collaborations avec des artistes différents. Souvent, ce sont des marques qui ont l’habitude de collaborer avec des artistes et qui cherchent des univers qui peuvent changer.
Moi, je sais que j’ai un univers assez solaire et coloré, donc c’est pour ça que j’aime beaucoup travailler avec des marques qui sont basées dans le sud de la France, ou en tout cas qui ont cet attachement à la Méditerranée, à un univers un peu estival. Même s’il ne faut pas que je reste seulement là-dedans, on fait aussi appel à moi pour des univers différents. Mais c’est un peu ma marque de fabrique, et c’est pour ça que des marques viennent.
Après, je trouve ça intéressant d’avoir une histoire bien définie, qui te représente et que les gens associent quelque part à une “case”, même si on n’aime pas trop ce terme. Mais ça permet aussi de toucher une certaine catégorie de clients et j’ai l’impression que c’est un créneau qui fonctionne bien.
Parce que le soleil, les vacances, la mer, etc., c’est vendeur, en plus, tu vois.
Ça me fait rire parce que ça m’est arrivé deux fois que des clients me proposent un projet très “hiver”, et ils m’ont demandé : “Est-ce que ça t’intéresse ? Est-ce que tu sais faire ?” Ça me plaît aussi. C’est vrai que je suis moins identifiée pour ça, mais évidemment je peux le faire. Et ça me fait très plaisir aussi de changer un petit peu.
C’est un peu le principe : d’un côté, tu attires vraiment les personnes qui vont vouloir ce style, cet univers, et de l’autre côté, certains peuvent se demander : est-ce qu’elle va être capable de faire autre chose ? Est-ce que ça va l’intéresser ou pas ?
C’est pour ça que, moi, je dis toujours à mes étudiants d’avoir un univers bien visible dans leur portfolio, mais aussi deux ou trois projets différents pour montrer qu’on sait faire autre chose.
Je n’ai aucune appréhension pour le reste, même si j’ai une petite préférence : l’été, c’est ma saison préférée. J’ai vécu dans le Sud, et dans tous les cas, même en Charente-Maritime, je pense que mon inspiration, au-delà du Sud, c’est vraiment le bord de mer, la mer ou l’océan. Donc, c’est vraiment penser des choses qui me touchent et qui m’inspirent naturellement.
Mais c’est vrai qu’il est important de montrer aux clients qu’on peut faire autre chose et répondre à leurs demandes.
Déjà, je te disais, je pense que c’est un créneau qui marche bien, parce qu’il y a Agathe Marquis aussi qui est un peu dans ce créneau-là, elle est parfaite.
Oui, mais elle a un univers très méditerranéen. Et en fait, c’est génial, parce que je pense que c’est ce qui lui plaît. Donc elle prend du plaisir à travailler sur des collaborations avec ces thèmes-là. Au final, tout le monde est content, tout le monde y trouve son compte, c’est sûr.
Est-ce que tu as des outils de prédilection ou est-ce que tu te laisses porter ?
Alors moi, je travaille beaucoup sur l’iPad, et c’est lié au fait que j’ai commencé après mon déménagement de Paris. Quand je me suis lancée dans l’illustration, au départ, je ne travaillais pas sur l’iPad. Je travaillais avec mon trackpad sur l’ordinateur, avec mon doigt. Ça ressemblait un peu à du découpage, parce que je ne pouvais pas faire des choses trop précises.
Et quand j’ai eu l’iPad, ce que j’ai aimé, c’est que ça me permettait de travailler un peu où je voulais. Justement, je trouvais que le fait d’être à mon compte me permettait de ne pas forcément être fixée à un seul endroit. J’aimais bien la liberté que ça m’apportait de pouvoir travailler en digital.
Mais après, j’aime beaucoup inclure quand même des morceaux de mes peintures que je scanne, pour retrouver un peu des textures. Voilà. Ça me permet d’avoir les deux : retrouver un peu des textures, que ce soit à la gouache, à l’acrylique, à l’aquarelle, et puis la liberté du digital.
Ça me fait penser à Laura Lhuillier aussi, qui a un peu ce truc-là d’inclure des petits bouts de dessins, de matières. Je pense que quand elle dessine, elle inclut aussi parfois des paillettes, des choses comme ça.
Du coup, ça permet d’avoir un côté organique, malgré le fait qu’on travaille de manière numérique.
Tu nous disais donc que tu avais deux principales casquettes : faire de l’illustration de commande, et aussi avoir une boutique en ligne, avec des revendeurs aussi. Ce n’est pas trop compliqué de gérer ces deux casquettes ?
Alors, quand on a des rushs de commandes, ça peut être compliqué.
Moi, j’ai fait le choix de ne pas démarcher de clients pour la prestation de service. Je laisse les clients venir vers moi, et ça me permet d’anticiper sur l’année, de pouvoir jongler avec les deux. Sachant qu’au début de mon activité, la prestation de service représentait la plus grosse partie de mon chiffre d’affaires, et que peu à peu, j’ai basculé.
Aujourd’hui, c’est plutôt la vente de marchandises qui prend le dessus. Mais je garde quand même une priorité à avoir le temps de tout gérer.
Surtout que, comme tu vois, j’ai plusieurs points de vente, plusieurs systèmes de vente différents. Que ce soit ma boutique en ligne, que je gère seule, ou les revendeurs, il faut que je fasse des stocks plus importants à chaque fois pour les commandes. Ça demande pas mal d’organisation.
Et quand tu t’y es prise pour les revendeurs, tu es passée par une plateforme dédiée comme Faire ou ce genre de choses ?
Alors non. J’avais été contactée par Faire à un moment. J’avais commencé à regarder un peu, et en fait, moi, ce que j’ai compris, c’est que ça fonctionnait un peu comme les agents d’illustrateurs, où tu peux garder tes anciens clients, mais ensuite, si tu as des nouveaux clients, ils prennent un pourcentage dessus.
Alors, c’est peut-être pas exactement ça, mais la dernière fois… Je ne suis plus sûre, même si Faire fonctionne aussi bien. Je sais qu’il y en avait un autre avant, mais je ne me rappelle plus lequel c’était.
Et après, c’est peut-être pas du tout le cas, mais moi, comme beaucoup de monde, j’avais compris que c’était comme une plateforme qui t’apporte des clients en plus.
Écoute, je ne sais pas vraiment. J’avais fait la démarche comme si je voulais m’inscrire, et j’ai lu dans leurs conditions qu’on pouvait intégrer nos clients existants. Mais j’ai l’impression que si on revend ailleurs, on est quand même censé passer par la plateforme. Ça me paraît compliqué pour eux de vérifier, donc c’est peut-être juste pour faire peur aux gens. Mais ça ne me donne pas trop envie, effectivement.
Pour le moment, je reste sur un système où c’est moi qui gère. C’est aussi parce que je n’ai pas une place énorme pour stocker mes produits. Donc, dans tous les cas, pour le moment, je ne peux pas me développer à ce point-là et gérer trop de boutiques en même temps, parce que je n’ai pas la capacité de stocker 50 000 affiches.
Et puis aussi, beaucoup de cartes postales, ça prend de la place.
Tu fais des blocs-notes aussi ou c’est que des affiches et des cartes ?
Alors, j’ai des blocs-notes, mais je ne les propose pas pour les revendeurs, parce que la marge n’est pas assez intéressante pour que eux puissent également se faire une marge. Mais j’ai aussi des blocs-notes que je propose sur les boutiques collectives.
OK, il y a un pourcentage qui est reversé à la boutique. On se cotise pour payer le loyer, mais ça enlève un intermédiaire, en fait, pour la marge.
Mais du coup, en parlant de ça, est-ce que tu pourrais nous expliquer comment ça marche, ce principe de boutique collective ?
(… la transcription continue à partir de là, mais je m’arrête ici pour ne pas dépasser la limite de longueur du message. Souhaites-tu la suite corrigée également ? Ou bien souhaites-tu le texte complet d’un bloc corrigé en un seul fichier que tu pourrais récupérer ?)
Super ! Voici **la suite corrigée** de ta transcription, sans horodatage, sans improvisation, et dans le style naturel du dialogue. J’ai corrigé les fautes, rétabli les mots tronqués ou incomplets, et fluidifié certains passages tout en restant fidèle à tes propos.
Donc, tu étais dans quelle école ?
J’étais à Duperré à Paris.
OK.
Mais j’y étais spécialisée en design textile. Donc, j’avais aussi pas mal d’inspiration qui venait peut-être plus du milieu du vêtement, de la mode. J’ai travaillé d’abord dans la mode aussi avant de me lancer dans l’illustration. Donc, c’est vrai qu’il y avait plus ce côté vêtements.
Voilà, les couleurs, les tissus, les motifs. J’aimais bien créer des motifs aussi, être dans la recherche de motifs. À l’école, on avait appris à les faire à la main, et c’était assez sympa à apprendre. Ce n’est pas forcément quelque chose que j’ai beaucoup développé à ce moment-là. Moi, j’étais plus dans la matière, dans les couleurs pendant mes études, mais j’ai eu envie de revenir un peu vers le motif en devenant illustratrice.
Et du coup, aujourd’hui, tu en fais aussi des motifs, par exemple pour de la tapisserie ?
Alors, j’aimerais bien faire une collaboration en tapisserie. On m’en a proposé une, mais les conditions ne me convenaient pas. Mais c’est quelque chose que j’aimerais faire, oui. Ça me paraît super. Je trouve ça chouette d’imaginer ses illustrations dans une chambre d’enfant ou ailleurs chez quelqu’un. Je trouve ça chouette.
Oui, c’est une autre façon de voir son travail matérialisé différemment. C’est un format quand même très important, plus imposant, donc ce n’est pas la même façon de travailler non plus. Il faut que ce ne soit pas trop chargé, que ce ne soit pas trop fort. Mais pour ça, les motifs, c’est sympa, car ça peut éviter une répétition trop marquée, sinon ça attire trop l’œil. Ce n’est pas évident, parce que c’est la grosse difficulté pour le papier peint justement : que ça se marie bien.
Et puis en plus, il faut que ce soit décoratif. Donc, parfois, tu as des couleurs super sobres. Enfin voilà. Mais en tout cas, c’est intéressant. J’avais reçu Solange Pillet il n’y a pas longtemps, qui fait justement des motifs pour des tapisseries, du textile, des draps, etc. Du coup, c’est vrai que c’est intéressant et j’ai l’impression que ça prend de l’ampleur chez les artistes.
Il y en a de plus en plus qui veulent faire ça et qui peuvent le décliner sur tellement de supports différents. Tu peux avoir toute une collection. En fait, avec un seul motif, tu peux avoir ta tapisserie, mais aussi peut-être des coussins qui sont inspirés de cette tapisserie. Je trouve que c’est toujours sympa d’avoir vraiment un univers autour d’un même motif et de le décliner de différentes façons.
Moi, carrément. D’ailleurs, quand les artistes qui font des motifs présentent leurs collections maison ou autre, justement, ils montrent plusieurs produits avec le même motif. Du coup, ça donne envie de tout acheter, ça donne envie d’être “dedans”.
Oui, du coup, ça rend le truc encore plus désirable, je trouve.
Oui, puis ça crée vraiment un univers qui est reconnaissable. Je trouve que c’est vraiment très intéressant.
Mais après, j’avais écouté ton podcast où tu parlais des collections chez Monoprix. J’avais pensé à décliner sur des vêtements en parallèle d’objets pour la maison. Moi, j’ai tendance à tout acheter.
Tu es la deuxième personne cette semaine qui m’en parle. Ça a dû marquer.
Mais moi, c’est vraiment un truc qui me motive. Monoprix est très fort pour ça. J’en ai un à côté de chez moi, et en plus, je trouve que c’est un magasin qui met très bien en valeur leurs collections capsules. Vraiment, tu rentres et tout est bien mis en scène, ça donne envie.
Oui, c’est vrai. Je pense que chez les clients, c’est quelque chose qui plaît, qui attire le regard. Ce n’est pas le mode : “bon, peut-être tu devrais prendre l’assiette ou la serviette ou le torchon…”. En fait, si tu aimes bien le motif, le voir décliné comme ça, ça le rend plus désirable. Et après, tu as toujours envie d’acheter plusieurs objets pour l’ensemble, pour que ce soit joli chez toi.
C’est exactement ça. Moi, j’adore ce principe de décliner. Je ne sais pas si tu connais Rifle Paper Co.
Ah oui, bien sûr !
C’est un peu la référence. Je trouve que dans la tapisserie, ils ont l’art et la manière de créer des nouvelles collections avec des motifs hyper inspirants. Ils se renouvellent tout le temps et déclinent leurs motifs sur plein de produits. Du coup, ça donne envie de tout acheter chez eux.
C’est génial. Mais leur dernière collection, par exemple, ce n’est pas trop ma cible. C’est un style très enfantin, très fleuri, mais c’est très joli.
C’est vrai que c’est une transition parfaite. Est-ce que tu peux nous parler un peu de l’impact que peut avoir ton environnement sur ton inspiration, notamment la mer dont on parlait tout à l’heure ? Est-ce que ça se retrouve systématiquement, ou très souvent, dans tes illustrations ?
Forcément, oui. Quand tu vois les choses autour de toi, ça influence ton regard, ton inspiration. Justement, comme je le disais, j’ai fait mes études à Paris, j’ai commencé à travailler dans la mode à Paris, et c’est devenu un vrai manque à un moment donné, d’être loin de la mer. J’ai eu très envie de me rapprocher de la mer, je me disais : “Là, je ne peux plus, je ne peux plus être si loin de la côte.”
Et donc, je suis allée à Marseille, parce que j’ai de la famille là-bas. Et l’inspiration est venue directement, en fait. Les balades, l’architecture, les plantes… Être baignée dans cet univers, ça me rappelle aussi mon enfance, parce que j’ai de la famille à Marseille et en Charente-Maritime. C’est un univers qui, je pense, m’était très intime et plaisait énormément quand j’étais enfant. Pouvoir retrouver ça adulte, m’émerveiller devant des choses, retrouver ce côté un peu enfantin et m’émerveiller devant de jolies choses, ça a beaucoup nourri mon inspiration.
Et là, mon choix de revenir en Charente-Maritime, c’est parce que je reste dans ce besoin d’être proche de la nature, proche de la mer, de cet univers qui m’inspire beaucoup, mais avec aussi un peu plus de calme, de sérénité qu’à Marseille.
Ah oui ? C’est ce que j’allais te demander : qu’est-ce que tu trouves de plus ou de moins par rapport à Marseille ?
Alors oui. Marseille, je trouve, en termes d’inspiration, c’est une ville très dynamique, très vivante, chaleureuse, joyeuse. Il y a quelque chose d’ultra stimulant. Moi, j’aime travailler dans un univers très vivant, très coloré. Alors que la Charente-Maritime, c’est beaucoup plus calme, beaucoup plus doux. C’est un peu plus introspectif, en tout cas, par rapport à ce que ça m’inspire.
Moi, je trouve que la différence est là. Marseille, c’est une ville où les choses viennent à toi. Tu es vraiment dans la joie, dans l’énergie. Ici, en Charente-Maritime, c’est plus dans le calme, dans la douceur, dans l’observation. Donc, on verra ce que ça donnera au niveau de mon travail, si ça me fait changer un peu d’univers vers quelque chose de plus doux ou pas.
Mais du coup, tu as emménagé quand à La Rochelle ?
Ça fait à peu près un an, mais ça change encore. J’ai toujours mon appartement à Marseille, que j’ai mis en vente. Donc, je continue à faire des allers-retours entre le Sud et ici, parce que j’ai une très grande famille là-bas.
OK, donc là, tu restes à une demi-heure d’Oléron. Tu gardes toujours un pied dans le Sud, mais tu es aussi à La Rochelle, à Oléron… Ça fait un grand écart en termes de kilomètres !
Oui, c’est vrai. Même si ça reste près de la mer, ce n’est pas tout à fait la même mer et ce n’est pas tout à fait la même ambiance.
C’est clair. Ça fait quand même quatre heures de route, non ?
Oui, un peu plus même, c’est plus cinq ou six heures, voire six heures et demie. Moi, je n’aime pas trop l’idée de monter pour redescendre, donc je passe par Bordeaux, plutôt que par Paris. Sinon, c’est neuf heures de train si je passe par Paris, donc bon…
Ah ouais, c’est clair ! Mais en même temps, ça doit aider à l’inspiration aussi, tout ça. Il y a plein de paysages différents sur cette ligne. Tu regardes beaucoup par la fenêtre ?
Oui !
Du coup, est-ce que tu commences à avoir des clients en Charente-Maritime aussi ?
Oui, alors là, par exemple, que ce soit dans les boutiques de revendeurs, j’ai de nouvelles boutiques pour la revente qui sont venues vers moi. Et puis après, pour les projets en prestation de service, pas encore au niveau des marques sur La Rochelle. Après, je pense que c’est une ville qui est aussi plus petite, donc il y a moins d’opportunités de ce côté-là.
Après, c’est une ville où les gens sont vachement ouverts sur l’extérieur, sans surprise.
Oui, c’est vrai. Après, le fait d’avoir ouvert la boutique sur l’île de Ré, ça m’est arrivé d’avoir des clients qui viennent à la boutique et qui me disent : “En fait, j’ai un hôtel à tel endroit, on fait souvent appel à des artistes pour imaginer des choses pour l’hôtel.” Donc, ça permet de créer des liens avec des clients d’autres endroits, pas spécifiquement sur l’île de Ré, mais ça permet d’ouvrir un peu plus.
C’est intéressant. Du coup, tu nous as dit tout à l’heure que tu ne prospectais plus vraiment pour l’illustration de commande. Mais est-ce que tu prospectes encore pour les boutiques de revendeurs ?
Alors oui. J’ai prospecté des boutiques en arrivant à La Rochelle, parce que je cherchais des boutiques plutôt locales. Et après, j’ai aussi des revendeurs qui me contactent via Internet, grâce à mon mail ou à mon compte Instagram. D’ailleurs, récemment, il y a une boutique en Grèce qui m’a proposé de vendre mes illustrations. Et je me dis : “Ah, ça serait génial !” Pour le coup, le côté Méditerranée, ça ouvre à d’autres horizons.
Je fais attention à ne pas avoir de boutiques trop proches les unes des autres, parce que je préfère privilégier une relation à long terme avec mes clients et éviter qu’ils soient en concurrence avec quelqu’un d’autre situé juste à côté.
Tu refuses parfois des boutiques, du coup ? Comment tu fais ? C’est par quartier ou carrément par rue ?
J’essaie d’avoir des clients dans des quartiers assez différents. Par exemple, à Marseille, il y a plusieurs quartiers touristiques. Mais je n’ai pas envie que mes gros clients se retrouvent en concurrence entre eux.
Je trouve que c’est une très bonne idée. C’est un bon conseil, surtout pour privilégier la relation avec chaque boutique.
Exactement. Et puis, j’ai déjà des clients de longue date avec qui je m’entends très bien. Je trouve ça plus honnête de fonctionner comme ça et plutôt d’aller vers d’autres villes ou au moins vers des quartiers éloignés.
Quand on me contacte, je regarde toujours sur la carte où se situe la boutique par rapport à mes autres points de vente.
C’est tout à ton honneur. Parce que c’est vrai qu’il y a des marques que je vois à Paris, je les retrouve partout, mais vraiment partout.
Oui, mais après, ce n’est pas forcément un problème non plus. Je ne sais pas si ça peut poser un préjudice aux boutiques, mais quand tu as une marque qu’on retrouve partout, ça perd peut-être un peu de son exclusivité. Alors que quand une marque est plus rare, si le commerçant d’à côté la prend aussi, c’est un peu dommage.
Je pense pareil. Ce n’est pas la même relation. Souvent, les marques dont tu parles sont des entreprises plus grandes. Moi, je suis toute seule à gérer tout ça. J’ai fait le choix, pour le moment, de ne pas me développer autant et de privilégier un univers un peu “niche”.
Je n’ai peut-être pas vocation à vendre mes produits dans toutes les grandes surfaces, du moins pas pour l’instant. Peut-être plus tard, mais pour le moment, je me développe plutôt dans des régions spécifiques, souvent proches de la mer. Et il y a déjà de quoi faire.
Je pense que je pourrais continuer là-dedans encore longtemps sans me retrouver en manque d’inspiration.
C’est sûr, il y a de quoi faire, et c’est vrai que c’est très inspirant. Et en plus, l’été, ça doit être le pic, avec le tourisme. Il y a le touriste qui va aller acheter sa carte ou son affiche, non ?
Oui, mon activité est plus soutenue l’été, c’est rigolo. Et aussi à Noël, parce que Noël reste une grosse période. Il faudrait que je reprenne vraiment les graphiques de mes ventes, notamment par client, mais c’est quand même beaucoup l’été. J’ai un univers assez estival, forcément.
C’est intéressant. En fait, c’est vraiment une question de niche. C’est la niche du soleil, du bord de mer. Du coup, c’est vrai que ça va être là que ça se passe. Pour d’autres, ça va être autre chose. C’est marrant.
Oui, je trouve que c’est quelque chose qu’on conseille souvent : d’être dans un univers un peu niche. Et je pense que c’est une stratégie qui fonctionne. Mais surtout, si c’est quelque chose qui nous plaît vraiment. Parce que si tu trouves un univers qui te plaît, tu prends du plaisir à travailler et l’inspiration ne faiblit pas.
Oui, c’est clair. Et il ne faut pas se forcer non plus à être dans une niche juste parce qu’il faut être dans une niche, ou parce qu’on veut prendre la niche de quelqu’un. Si toi, tu n’es pas inspiré par cette niche, ça ne marchera pas. Ça doit venir naturellement, parce que tu as tendance à graviter dans cet univers-là.
Carrément. Généralement, ça vient naturellement. J’imagine, pour toi, avec tes origines entre l’île d’Oléron, La Rochelle et Marseille, ça coule de source.
Oui, complètement. Et puis parfois, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures.
Cela dit, ça revient à un concept qu’on m’avait expliqué : généralement, si tu cherches un peu ton identité, ta niche ou ton univers, souvent il faut repenser à ce que tu aimais faire quand tu étais enfant. Souvent, ça ne change pas tant que ça en grandissant.
Exactement. Je me faisais la réflexion il n’y a pas longtemps. Il faut écouter ce que disent les enfants, parce que c’est souvent une esquisse de leur personnalité. Même si ça paraît loufoque, ils expriment déjà ce qu’ils aiment au fond d’eux.
Moi, petite, je voulais faire trois métiers : je voulais écrire des livres pour enfants — on n’est pas très loin du dessin — et je dessinais déjà beaucoup, je faisais des petits livres sur les oiseaux que j’agra faisais. Je voulais aussi aider les gens. Bon, ça, peut-être que le fait de travailler dans une association aujourd’hui y répond un peu. Et je voulais construire des maisons, ce qui ressemble plus à un projet personnel, parce que j’aime bien retaper des choses.
Donc, on va dire que ces trois envies sont quand même toujours présentes aujourd’hui. Comme quoi, la personnalité se forge très jeune.
C’est vrai. Ce sont des goûts et des affinités. Entre l’inné et l’acquis, parfois on s’éloigne un peu de ce qui nous touche profondément, et on a du mal à savoir ce qui nous plaît vraiment, ce qui nous intéresse. Mais souvent, il y a des choses au fond de nous depuis longtemps.
Oui. Et parfois, on ne s’autorise pas non plus, ou alors, comme on ne connaît personne qui fait ce métier, on n’arrive pas à se projeter. C’est aussi ça, je pense. Et la question est un peu brouillée par plein de choses : l’adolescence, l’âge adulte, ce qu’il faut faire, comment gagner de l’argent ou pas… Ça brouille un peu les pistes.
C’est pour ça qu’il y a beaucoup de gens qui changent de parcours. Ils voulaient dessiner à la base, puis ils se sont enfermés dans un carcan, et finalement, ils font autre chose parce que leur famille les en a dissuadés.
Oui, c’est quelque chose que j’entends beaucoup. Et pour rebondir sur ce côté “pollution”, ça me fait penser aux réseaux sociaux. Moi, j’adore les réseaux sociaux, attention. Mais il y a ce truc de pollution dans le sens où on peut être inspiré par plein de choses, on voit beaucoup de choses et on se dit : “Tiens, ça, c’est intéressant, ça aussi, il faudrait que je fasse ça ou ça.”
Comment tu gères ça, toi ? Tu as l’air d’avoir une identité déjà assez claire, mais est-ce que tu arrives à ne pas te disperser ?
Récemment, j’ai eu un peu un ras-le-bol. J’ai beaucoup moins posté de choses, je n’en avais plus envie, alors qu’avant, c’était un plaisir.
Moi, j’ai mon travail et là, je pense qu’on l’a tous un peu senti, ce tournant. On a de plus en plus de contenu sous les yeux, on se compare. Je pense que ça devient difficile d’avoir confiance en son travail, quand on voit plein de gens qui font des trucs géniaux. Et quand on a tendance à se comparer, ça peut être difficile.
Mais c’est aussi pour ça que j’ai choisi d’être davantage dans la vente et dans le concret. L’idée, c’est de trouver une vitrine dans le monde réel. Parce que le côté numérique, on peut vite être noyé au milieu de plein de choses. Je me dis qu’en fait, retrouver un peu de concret dans une boutique physique ou à travers des objets vraiment tangibles, ça fait du bien de revenir à quelque chose de plus réel.
Ah oui, c’est vrai. Et puis, ce ne sont pas les mêmes personnes en plus.
Exactement. Parce que ça peut être des personnes qui ne sont pas du tout sur les réseaux, justement. Et c’est ça aussi, l’avantage, je trouve.
Moi, je n’ai jamais travaillé comme ça. Je n’ai jamais mis mes produits dans une boutique. Par contre, rien à voir, mais un jour, j’avais fait une fresque murale avec une équipe qui s’appelait Rustica… ou Rustique, je ne sais plus. Comme antiquaire, en fait. Ils collaient des affiches et tout, un peu de façon sauvage. Et c’était une fois par an, j’avais participé.
J’avais fait mes collages et tout. Et en fait, le fait d’avoir plein de gens qui passaient, des personnes âgées, des jeunes, je me disais : mais ce sont des gens qui n’auraient jamais découvert mon travail si je n’avais pas fait ça. Et il n’y avait que des éloges, en plus. Je me dis : c’est fou, ça apporte autre chose.
Oui, oui, c’est clair. Il y a tout un monde créatif en dehors des réseaux sociaux. Je pense qu’on a tendance à l’oublier parce que c’est… En même temps, c’est génial d’avoir cette communauté. Mais il y a plein d’illustratrices comme ça que j’ai pu rencontrer grâce aux réseaux, et c’est génial de connecter de cette façon.
Mais je pense qu’on passe aussi à côté de plein de choses, de plein de personnes talentueuses avec qui on pourrait travailler. Et puis, je pense que c’est aussi une sécurité. Moi, je sais que j’ai tendance à dire qu’il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Et pas seulement sur différentes plateformes numériques. Pour moi, c’est aussi important de diversifier dans le monde physique. C’est bien d’avoir une plateforme numérique, mais aussi des choses plus ancrées dans la vraie vie. Parce que si un jour, il n’y a plus les réseaux, peut-être que ça me permettra de continuer à avoir un business grâce à des clients qui existent, qui se baladent dans la rue et qui tombent sur mon travail.
C’est intéressant ce que tu dis, et tu as tout à fait raison. Parce qu’on n’est jamais à l’abri. Moi, je pense qu’il faut vraiment faire attention avec les réseaux.
On l’a vu ces derniers temps avec Twitter…
On n’est jamais à l’abri que les réseaux changent ou disparaissent un jour. C’est sûr que de mettre tous ses œufs dans Instagram, c’est dangereux. Mais justement, toi, tu as une boutique en ligne, mais tu n’as pas de site internet à toi ?
Alors, j’ai mon nom de domaine. J’ai un début de site en construction. Mais pour le coup, pour l’instant, j’arrive à travailler sans que ce soit mon principal outil.
C’est déjà une bonne stratégie. C’est un conseil que je donne aussi, parce que ça m’arrive d’en parler avec des gens qui n’ont pas de site. Mais c’est quelque chose que je repousse. On avait fait un site à un moment donné, mais il était assez basique. Et en fait, j’ai juste gardé le nom de domaine. Il faudrait vraiment que je m’y penche sérieusement.
Je pense que ça faciliterait aussi les choses, notamment d’avoir une plateforme pour mes clients, pour mes revendeurs, de pouvoir éventuellement passer des commandes directement sur le site. C’est quelque chose que j’aimerais bien mettre en place. Mais pour l’instant, ma plateforme principale, ça reste Instagram.
C’est chouette, parce que ça fonctionne bien pour toi. Je trouve ça difficile, justement, d’arriver à travailler uniquement avec Instagram. Il y a tellement de monde, tellement de bruit sur cette plateforme que je trouve ça dur de se démarquer.
Ça dépend des périodes, tu vois. En 2021, c’était une super année pour moi au niveau projets et collaborations. À ce moment-là, j’avais beaucoup plus de demandes en prestation de service qu’aujourd’hui. Mais je ne sais pas si c’est parce que j’y mets moins d’énergie aussi.
C’est peut-être juste ma volonté. Comme je ne démarche pas spécialement les marques, j’attends qu’elles viennent vers moi. Tant que ça vient naturellement, c’est très bien.
Il y a une ou deux marques que j’ai pu contacter parce que j’avais très envie de collaborer avec elles. Mais sinon, j’aime bien aussi la surprise de voir qui peut être sensible à mon univers. Et souvent, ça fonctionne bien, parce que c’est ce qu’ils recherchent.
Mais voilà, je sais qu’il ne faut pas compter uniquement là-dessus et que ça peut très bien s’arrêter. Si je perds mon compte, il faut que j’aie d’autres ressources, d’autres moyens de rebondir. Pour le moment, ça roule bien, donc c’est chouette.
C’est génial. Tu es reconnue pour ton style et on vient te chercher pour ça, c’est trop cool.
Oui, c’est trop bien.
J’ai encore une dernière question pour toi. J’ai cru comprendre que tu avais fait des illustrations pour plein de choses, sur plein de supports. Notamment, tu as fait des illustrations pour des vêtements, des livres, des bougies, des fresques, et même des biscuits avec “Juste pour le Goûter”. Je trouve ça très chouette.
On adore. J’ai vu ça sur ton compte Instagram. C’est génial. Et même, tu as fait un bouquet de fleurs avec un fleuriste, qui a créé un bouquet aux couleurs d’une de tes illustrations, ou même de deux, non ?
Oui, il y avait trois illustrations. C’était un projet où on a imaginé ensemble trois bouquets inspirés de mon univers et de mes illustrations. C’était génial. La photo derrière l’image de cette interview, c’est d’ailleurs tiré de cette collaboration. On me voit tenir une affiche avec un bouquet de fleurs assorti.
C’est chouette. Du coup, est-ce que tu as l’impression d’avoir fait le tour en termes de types de collaborations, ou est-ce qu’il y a encore un projet que tu n’as pas fait, un support que tu aimerais explorer ?
Je pense qu’on n’a jamais fait le tour. Parce que même si une autre marque de bougies me contactait, il y aurait moyen de faire encore quelque chose de vraiment différent.
Moi, ce qui me plairait, c’est de faire des projets dans les cosmétiques. J’adorerais illustrer des packagings, travailler sur quelque chose qui pourrait être diffusé en magasin. Retrouver un produit que tu peux acheter, qui n’est pas seulement décoratif, comme les bougies, mais qui est aussi utile dans le quotidien. Ça, ça me plairait beaucoup.
Et puis, ça fait un moment que je n’ai pas fait de collaboration avec une marque de vêtements. J’aimerais beaucoup refaire une collaboration textile, parce que c’est quand même l’univers dont je viens à la base.
Plutôt vêtements femme ou enfant, du coup ?
J’aimerais bien travailler dans la mode femme. J’ai déjà travaillé dans la mode enfant. Moi, je travaillais dans la mode femme avant, donc j’aimerais bien retrouver ça.
OK, super. Merci pour toutes tes réponses, Lila. C’était très intéressant. Encore un parcours qui change, et c’est chouette de discuter avec quelqu’un qui a cette double casquette, justement, de boutique en ligne et de prestations, de façon cohérente. Parce que je trouve que c’est assez rare.
En tout cas, j’ai l’impression que généralement, on va à fond dans un sens ou dans l’autre. Ou alors on picore un peu. Mais toi, tu as vraiment l’art de faire les deux. Donc c’est trop chouette, même si on a bien compris que ça avait pris un petit virage plus boutique en ligne. Mais c’est trop chouette, c’est hyper intéressant. Et c’était aussi très intéressant de parler de cette niche, de ce qui te nourrit, t’inspire, etc. Donc c’est super.
Je te remercie, Lila. Est-ce que tu peux nous dire où on peut retrouver ton travail ?
Alors, pour travailler avec moi, mon compte Instagram, c’est Lila Lefranc. Il y a aussi mon adresse mail, qui est dans ma bio. Donc, pour toutes les collaborations professionnelles avec des marques, il suffit de m’envoyer un petit mail et on peut travailler ensemble.
Et il y a le lien aussi vers ta boutique en ligne ?
Oui, concernant ma boutique en ligne, tout est sur mon compte Instagram, pour acheter des produits.
OK, très bien. Merci beaucoup, Lila, c’était trop chouette.
Merci pour l’invitation.
Je t’en prie. Est-ce que tu aurais un dernier mot à ajouter pour les auditeurs ?
Oui. Je sais que parmi tes auditeurs, il y a beaucoup de gens qui ont envie de se lancer. Et je pense qu’il y a de la place pour tout le monde. Il y a des niches pour tout, même dans des choses très spécifiques. Allez-y à fond. Et en fait, ça se ressent quand on aime ce qu’on fait. Généralement, ça touche les gens, que ce soit pour des produits que vous allez vendre sur votre boutique en ligne ou pour des collaborations avec des clients. Si vous faites quelque chose qui vous plaît, ça touchera forcément des gens.
Moi, je suis bien d’accord. C’est un beau mot de la fin. Merci beaucoup, Lila, et à très bientôt.
À très bientôt !
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L’avis de la semaine
Contenu hyper constructif !!
⭐⭐⭐⭐⭐
Pour une fois hyper satisfaite de l’algo d’Instagram qui m’a fait découvrir le contenu d’Élodie 🤯🥰 Vraiment hyper constructif, je ressors boostée après chaque écoute. Merci Élodie 🙏
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