
Vous voulez devenir illustratrice pro, mais vous ne savez pas comment vous organiser pour y arriver ?
Entre les obligations du quotidien, le manque de temps ou de structure, il est facile de rester bloquée dans la phase “je rêve d’en vivre”… sans passer à l’action.
Dans cet épisode, je vous guide pour planifier votre transition vers une carrière d’illustration, étape par étape sans vous épuiser ni vous éparpiller.
✨ Écoutez cet épisode pour découvrir :
- Pourquoi l’organisation est un vrai levier (et non un luxe),
- Les étapes clés pour structurer votre passage vers une activité pro,
- Comment avancer même si vous n’avez pas “tout votre temps”.
Un épisode à écouter si vous voulez poser les bases solides d’un vrai projet illustré.
Dans cet épisode, j’ai parlé de :
Transcription générée avec l’intelligence artificielle (elle peut être incomplète par rapport à l’épisode).
Devenir illustrateur·trice professionnel·le en douceur : motivation, clarté et premières étapes concrètes
Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue. Si vous aimez la rentrée autant que moi, vous savez à quel point septembre a un goût de nouveau départ. C’est mon mois de janvier, le moment où je revois mes objectifs, où je transforme les envies accumulées pendant l’été en décisions tangibles. Peut-être que ce n’est pas votre cas, et c’est ok. Rechausser des chaussures fermées après les sandales, ressortir les vestes et rentrer dans un rythme plus soutenu peut sembler rude. Pourtant, cette saison invite à se recentrer. Quand le temps se fait plus gris, on a naturellement envie d’introspection, de revoir ses priorités, d’écrire ce que l’on veut vraiment. Cette mise au point peut être le tremplin idéal pour votre projet d’illustration.
Aujourd’hui, je m’adresse à vous si vous rêvez de devenir illustrateur·trice pro mais que vous ne savez pas comment vous organiser pour y arriver. Entre le quotidien, le manque de temps et l’absence de structure claire, on peut facilement rester bloqué·e dans la phase « un jour, peut-être ». On repousse, d’autres urgences passent devant, et rien ne se met réellement en place. L’objectif de cet article est de vous insuffler l’élan de la rentrée et de vous guider pour planifier une transition réaliste vers une activité d’illustration. Nous allons voir comment avancer étape par étape, sans vous épuiser ni vous disperser, en partant de là où vous êtes aujourd’hui.
Faire une vraie pause pour gagner en clarté
Avant toute décision, prendre le temps de réfléchir est loin d’être une perte de temps. C’est même un accélérateur. J’ai longtemps pensé que planifier me ralentissait. En réalité, s’arrêter pour clarifier ses envies et ses critères fait gagner des semaines, parfois des mois. Profitez de ce moment de l’année pour vous poser des questions simples et puissantes. Est-ce que je suis heureux·se aujourd’hui dans ma vie pro et perso. Où ai-je envie d’être dans un an, dans deux ans, dans cinq ans, dans dix ans. Qu’aurais-je aimé accomplir à ces horizons. Qu’est-ce que ce projet d’illustration peut m’apporter en termes d’épanouissement. Et question essentielle, si je ne tente jamais, est-ce que je risque de le regretter.
Écrivez. Mettre les idées sur papier les rend plus nettes. Quand on relit, l’évidence apparaît souvent d’elle-même. Ce temps de recul est indispensable pour orienter vos efforts. Il y a une vraie différence entre « j’aime dessiner, pourquoi ne pas vendre mes dessins » et « quelle vie pro je veux créer et pour qui je veux travailler ». Si des modèles vous inspirent, observez-les. Parfois, un pincement de jalousie signale simplement ce que vous désirez vivre vous-même. Accueillez ce repère. Il ne s’agit pas de prendre la place de qui que ce soit, mais de reconnaître un cap.
Explorer ce que vous voulez vraiment faire
Deuxième mouvement, précisez votre terrain de jeu. Le monde de l’illustration est vaste et il est normal de se poser mille questions. Vous pouvez aimer plusieurs univers, plusieurs techniques. C’est ok d’avoir envie de toucher à tout au début. Si vous vous sentez perdu·e côté style, un exercice utile consiste à copier, en privé, des œuvres de vos artistes favoris. Non pour les publier ni pour se les approprier, mais pour sentir ce que votre main aime dessiner et ce qui, au contraire, ne vous convient pas. Quand vous terminez une étude, demandez-vous si vous avez pris du plaisir à ce geste, à ces textures, à ce rythme. Parfois, il existe un décalage entre ce qu’on aime regarder chez les autres et ce que l’on aime produire soi-même. Le reconnaître tôt fait gagner beaucoup de temps.
Je sais aussi ce que c’est que de douter de la « maturité » de son style. Pendant longtemps, j’ai pensé que le mien n’était pas assez adulte. On me l’a même dit. Pourtant, c’est justement en dessinant encore et encore, en testant des techniques qui m’invitent à être plus spontanée, que j’ai trouvé davantage de liberté. Par exemple, le pastel gras m’a aidée à lâcher l’hyper-détail, à accepter plus de matière, plus de couleur directe, moins de chipotage. Vous trouverez, vous aussi, vos appuis. Le plus important est d’apprendre par la pratique. Les décisions ne se prennent pas uniquement dans la tête, elles se prennent aussi sur la feuille.
Gardez cette idée en filigrane. Vous êtes en chemin. Dans quelques années, vous regarderez vos premiers essais avec tendresse. Cette phase exploratoire est nécessaire et elle appartient à tou·te·s les artistes. Elle vous permettra de bâtir un portfolio homogène, cohérent et lisible par les client·e·s que vous visez. Ce socle est indispensable pour une activité pérenne.
Une transition en douceur, pensée pour durer
Entrons maintenant dans le concret. L’illustration est, dans la très grande majorité des cas, un métier indépendant. Les postes salariés d’illustration sont rares. Cette réalité peut faire peur, mais elle n’impose pas une bascule brutale. La transition peut être progressive et respectueuse de votre situation. Si vous travaillez à temps plein, il est possible d’imaginer un passage à mi-temps. Et si vous sentez que c’est le bon moment pour vous lancer plus directement, c’est aussi possible, à condition de poser un plan pour sécuriser les étapes.
Ce plan commence par trois décisions structurantes.
1. Choisir une date
La date est un ancrage. Elle peut être celle d’une démission envisagée, celle de l’envoi d’une demande de passage à temps partiel, celle de votre déclaration d’activité en tant qu’artiste-auteur·rice, ou tout simplement une date-butoir pour publier votre premier mini-portfolio en ligne. Peu importe l’option retenue, choisissez une date réaliste et écrivez-la quelque part où vous la verrez tous les jours, sur votre frigo, votre miroir, en fond d’écran. Dites-la à voix haute. Le fait de l’énoncer rend l’engagement réel, il imprime un élan. Si, comme moi, vous avez besoin d’une « preuve sociale » pour vous responsabiliser, parlez-en à vos proches ou, si vous en avez envie, partagez-la sur vos réseaux. Cela donne de la consistance au projet et vous aide à passer de l’intention à l’action. C’est une posture d’illustratrice organisee qui se construit dès maintenant.
2. Regarder ses chiffres et faire des économies ciblées
Deuxième pilier, la trésorerie. Passer en indépendant·e implique d’absorber des variations de revenus. D’où l’intérêt de revoir vos postes de dépenses et d’identifier ce que vous pouvez réduire temporairement. Un outil simple peut vous aider à y voir clair. J’utilise personnellement Bankin’ depuis des années pour visualiser d’un coup d’œil mes gros postes. Sans entrer dans un suivi comptable millimétré, vous pouvez décider de diminuer tel ou tel pôle qui n’est pas prioritaire. Ces économies rendent la transition plus douce et peuvent être réinvesties dans votre montée en compétences ou votre visibilité. C’est un geste d’illustratrice organisee qui protège son énergie et son budget.
Gardez en tête que d’autres leviers existent selon votre contexte. Un passage à mi-temps si votre entreprise l’autorise, davantage de télétravail pour récupérer du temps, la possibilité de prendre quelques petites commandes avant la bascule, ou encore la négociation d’une rupture amiable. Et si rien de tout cela n’est possible, vous pouvez tout à fait avancer en « sous-marin » le matin, le soir, le week-end. L’important est de démarrer.
3. Commencer avant d’être prêt·e
C’est le point le plus délicat émotionnellement. Se lancer quand on ne se sent pas « au niveau » paraît intimidant. Je connais bien ce frein. À l’école, je rendais souvent mes projets sur le fil. Je dessine lentement, et mon perfectionnisme rallongeait chaque étape. Je doutais de ma capacité à gérer des délais client. Pourtant, depuis que je suis indépendante, je n’ai jamais rendu un projet en retard. Pourquoi. Parce que quand on travaille pour soi, sur un métier que l’on aime, on a naturellement envie d’être à la hauteur. La responsabilité devient un moteur. On apprend en faisant, on gagne en assurance en livrant, on progresse parce que l’on est dans le jeu.
Commencer avant de se sentir « parfaitement prêt·e » est donc un choix stratégique. Ouvrez votre compte Instagram si vous aimez ce format, ou créez un blog si l’écriture vous parle. Les blogs existent toujours et sont pertinents en 2025, notamment pour partager des contenus qui durent et soutenir le référencement de votre site. Lancez une petite série d’illustrations. Rien ne doit être parfait, tout doit être en mouvement. Programmez chaque semaine des créneaux dédiés à votre visibilité. Faites-en un non-négociable. Cette discipline douce est la marque d’une illustratrice organisee qui avance sans s’épuiser.
Accepter la case débutant·e
Vous passerez par des essais imparfaits. Certain·e·s de vos visuels vous sembleront ratés. Cela arrive à tout âge et à toute ancienneté. L’important est d’accepter cette matière brute. Plus on reste dans la tête, plus la peur grandit. Plus on agit, plus la peur se dissout. Si vous entendez cette petite voix qui dit « attends encore, ce n’est pas le bon moment », répondez-lui par un micro-pas. Publier une image, écrire un paragraphe de présentation, contacter une personne, bloquer une heure d’atelier. Le mouvement crée la confiance.
C’est aussi ici que naît votre posture d’illustratrice organisee. Non pas une personne rigide, mais quelqu’un qui se donne des rendez-vous avec son projet, qui tient le fil, qui avance par petites touches régulières. Ajoutez dans votre calendrier des créneaux dédiés et respectez-les autant que possible. Ils ne sont pas là pour vous contraindre, mais pour vous protéger contre la dispersion.
S’informer sans se noyer
À un moment, vous croiserez la question administrative. Le statut d’artiste-auteur·rice est pensé pour notre métier et compatible avec la plupart des emplois, y compris la fonction publique. C’est un avantage, notamment côté charges. Tant que vous ne facturez pas, vous n’avez rien à payer. Vous n’êtes pas obligé·e de vous déclarer tout de suite. Le jour où un premier contrat arrive, il suffit d’entamer les démarches pour pouvoir émettre votre facture. Gardez la ressource en tête, et quand vous serez prêt·e, rendez-vous sur le site de l’URSSAF dédié aux artistes-auteur·rice·s pour suivre la procédure. Beaucoup d’élèves le font ainsi : elles se renseignent en amont, se déclarent quand le premier client se présente. Cette progression mesurée est très illustratrice organisee, parce qu’elle évite à la fois la précipitation et l’attente indéfinie.
S’entourer pour aller plus loin
Dernier pilier, l’entourage. Avancer avec des pair·e·s change tout. Une communauté d’artistes permet de poser des questions, de sentir qu’on n’est pas seul·e, de bénéficier d’exemples concrets et de retours bienveillants. Échanger avec des personnes au même stade que vous, ou un cran au-dessus, accélère la progression. Se faire accompagner par une mentor ou un coach peut également sécuriser les étapes. Dans mes programmes, j’ai créé des espaces dédiés à ces échanges, avec des sessions de questions-réponses hebdomadaires, car je vois à quel point cela crée de la confiance et de la clarté. Cherchez l’environnement qui vous convient et investissez-le. Une illustratrice organisee ne s’enferme pas, elle se relie.
Votre baby step du jour
Si vous ne deviez faire qu’une seule chose aujourd’hui, choisissez-la maintenant. Écrire votre date sur un post-it et l’afficher. Lister trois dépenses à réduire pendant trois mois. Bloquer deux créneaux hebdos pour votre visibilité. Ouvrir votre blog. Commencer une série de six images. Peu importe le format, ce qui compte est l’amorce. Ce micro-engagement met la locomotive en marche et alimente votre élan. C’est l’attitude d’une illustratrice organisee qui transforme un rêve diffus en trajectoire concrète.
Un mot sur la motivation et l’authenticité
La motivation n’est pas un feu d’artifice permanent. Elle fluctue. Laissez-la vivre. Les jours moins porteurs, appuyez-vous sur la structure que vous avez posée. Vos créneaux visibles dans l’agenda, vos étapes notées noir sur blanc, vos petites économies qui sécurisent l’avenir. Dans ces moments, revenez aussi à votre « pourquoi ». Pourquoi ce métier vous attire. Qu’est-ce que vous avez envie de partager. Que cherchez-vous à exprimer. Se reconnecter au sens redonne de la force et permet de tenir le fil sans s’imposer des sommets quotidiens.
Être une illustratrice organisee, ce n’est pas devenir une machine. C’est accepter ses rythmes, composer avec sa vie, rendre visibles ses priorités et s’y revenir avec douceur. C’est choisir des outils simples, des idées claires, des pratiques réalistes, puis les faire vivre semaine après semaine.
Ce que vous allez traverser, concrètement
Vous allez probablement connaître une période où tout est ouvert, où vous testez, où vous hésitez. Accueillez-la. Vous allez choisir une date et, en la fixant, sentir un mélange d’enthousiasme et de trac. Normal. Vous allez regarder vos chiffres et décider de quelques ajustements. Vous allez commencer à publier même si tout n’est pas défini. Vous allez parfois trébucher, parfois être très fier·e. Tout cela fait partie du chemin. Ce qui compte, c’est la continuité. Votre cap se construit en marchant.
Rappelez-vous aussi que la discipline la plus puissante est souvent la plus légère. Dix, quinze minutes de sketchbook le matin. Une heure le jeudi pour préparer vos posts. Un bilan mensuel pour relire ce qui a avancé. Ces rendez-vous constants vous installent dans la peau d’une illustratrice organisee, et cette identité soutient vos choix au quotidien.
Rejoindre l’élan collectif
Si ce que vous cherchez maintenant est un cadre, un groupe et une feuille de route pour valider votre direction, j’ouvre de nouveau le challenge Illustration Starter. C’est un rendez-vous en direct pensé pour vous aider à bien démarrer, à clarifier votre marché cible, à comprendre les manières de générer des revenus avec vos dessins et à poser les jalons d’un démarrage solide. Il y a quatre workshops à 13 h à partir du 16 septembre, une masterclass exclusive, et les replays seront disponibles jusqu’au 25 septembre sur une plateforme dédiée. Même si votre emploi du temps est chargé, vous aurez donc la possibilité de suivre à votre rythme. Et si vous vous inscrivez avant vendredi, un bonus vous attend, un guide pas à pas pour créer un portfolio irrésistible.
De votre côté, venez avec vos questions, vos doutes, vos envies. L’idée n’est pas d’ajouter de la pression, mais de profiter d’un élan collectif pour transformer votre intention en premières actions concrètes. C’est exactement ce que fait une illustratrice organisee quand elle sent que le moment est venu d’avancer.
En guise de conclusion
Vous n’avez pas besoin d’un plan parfait pour commencer. Vous avez besoin d’un premier pas clair, d’un cadre simple et d’une dose de bienveillance envers vous-même. Prenez le temps de vous écouter, de poser une date, de sécuriser un peu vos finances, d’entrer dans l’action même si tout n’est pas défini. Autorisez-vous des essais. Entourez-vous. Et souvenez-vous que la régularité, même modeste, bat toujours l’attente du moment idéal.
La rentrée est une belle saison pour se réaligner. Profitez de cette énergie pour vous rapprocher de la vie créative que vous souhaitez. Je vous souhaite de belles explorations, de jolis apprentissages et des décisions qui vous ressemblent. Prenez soin de vous, et à très vite.
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L’avis de la semaine
Super podcast pour les illustrateurs/trices
⭐⭐⭐⭐⭐
Très contente d’avoir découvert ces podcasts, qui donnent plein de conseils super utiles et détaillés sur le monde de l’illustration et les différentes branches du métier. Un retour d’expérience précieux pour développer son univers et son activité. 🙏🙏🙏 Je recommande !
— Sophie F.