Cette illustratrice mêle poésie et élégance dans ses créations
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir à mon micro Tiphaine, alias Tifalia, une artiste illustratrice au style délicat et profondément poétique. Ses illustrations à l’aquarelle et aux crayons, ponctuées de touches dorées, capturent des émotions subtiles et racontent des histoires empreintes de douceur.
J’ai découvert Tiphaine il y a de nombreuses années et son parcours entre l’univers de l’art et de l’illustration commerciale m’a toujours fascinée. En plus de proposer ses créations en papeterie et affiches sur sa boutique en ligne, elle travaille régulièrement avec des marques prestigieuses comme Sézane et Louis Vuitton, pour des commandes spécifiques ou des événements live de dessin et de calligraphie.
Ce que j’ai adoré dans cet échange, c’est la manière dont Tiphaine nous emmène dans ses réflexions profondes et poétiques loin des discussions habituelles sur les réseaux sociaux ou la création de contenu. Elle partage une vision plus sensible et artistique du métier, à mi-chemin entre l’art et l’illustration et c’est très rafraîchissant.
Mais je ne vous en dis pas plus, et je vous laisse découvrir cette conversation inspirante !
✨RETROUVEZ TIPHAINE SUR LA TOILE
Site internet : https://tifalia.com/
Instagram : @iamtifalia
✨Dans cet épisode, nous avons parlé de :
00:00:00:00 – 00:00:20:28
Intervenant 1
Coucou Tiphaine, comment vas tu ? Salut Elodie, Ça va ? Et toi ? Bien, très bien. Je suis ravie de te retrouver aujourd’hui pour cette petite discussion Interview. On s’était déjà croisé sur Paris il y a quelques années déjà. Ok, alors pour commencer, est ce que tu peux te présenter, nous expliquer un petit peu ce que tu fais dans la vie, Quelles sont tes activités ?
00:00:21:00 – 00:00:40:27
Intervenant 1
Explique nous un petit peu ce que tu fais, comme tu es, comme tu le souhaites et qui tu es aussi. Alors je m’appelle Tiphaine. Déjà mon nom d’artiste est Talia, donc c’est Amélie. Tu l’as pas mon vrai prénom, C’est un surnom. Je suis illustratrice et calligraphe maintenant. Je le dis parce que j’ai beaucoup de choses qui sont en lien avec la calligraphie.
00:00:40:27 – 00:01:01:07
Intervenant 1
Donc c’est ca Scania il y a. Et voilà, ça fait sept ans que je fais ça. Je peins mes dessins un peu plus encore, mais cette encre, vraiment, j’aime vraiment, je ne fais que ça. Et donc ça commence à dater. C’est comme la poésie de jour, ça paraît un peu irréel quand on dit pas grand. Je dis ça part un peu peu comme c’était pas vrai.
00:01:01:07 – 00:01:17:15
Intervenant 1
Mais en fait c’est un truc que c’était il y a moins longtemps que ça peut être. Ouais ben c’est quand j’ai l’impression que du coup ça fait très longtemps que je fais ça parce que ça commence à faire un plus de cinq ans. Cette approche des dix quand même. Et parce que je ne donne pas mon âge en général.
00:01:17:17 – 00:01:37:10
Intervenant 1
Quand je dis ça, on en a un petit peu résumé. Qu’est ce qu’elle raconte ? Donc ouais, donc sept ans, ça fait longtemps et en même temps, elle a eu beaucoup d’évolutions, beaucoup d’étapes en réalité. Euh voilà. Mais moi j’ai l’impression que je te suis depuis plus longtemps que ça en fait. Alors pourquoi est ce que moi j’ai besoin de te connaître depuis très très longtemps ?
00:01:37:10 – 00:02:03:04
Intervenant 1
Enfin oui, vas y, ça. Parce que finalement, mon histoire, elle est liée à toi puisqu’il y a des années je t’avais écrite, même gentiment répondu sur mon travail, t’avait donné d’aller jeter un coup d’œil en fait. Et ça a été le début pour moi de vendre mes dessins et d’avoir un regard professionnel qui était le tien. Du coup, sur mon travail et étêté la personne qui m’a fait croire que c’était possible en fait de vendre ses dessins.
00:02:03:04 – 00:02:20:11
Intervenant 1
Et donc merci pour ça. J’apprends comment on échange, je te le dis, mais vraiment c’est qu’en serait il lundi de la dernière fois ? Mais tu vois, j’avais jamais oublié le plus important pour moi en fait, ça a été vraiment une une des étapes dans mon chemin, lentement vers ce qui a fait que aujourd’hui, c’est mon métier. Voilà quoi.
00:02:20:13 – 00:02:42:20
Intervenant 1
Ok. Que dire de plus sur Plantation ? Je ne sais pas. Par exemple, est ce que tu as fait des études pour ça ? C’est une question qui revient souvent parce que moi je mets beaucoup en avant aussi bien des artistes qu’on fait des études d’artistes et d’autres qui n’en ont pas fait. Parce que je trouve que c’est important de montrer qu’on peut aussi être artiste, illustrateur, illustratrice sans forcément avoir fait le parcours.
00:02:42:20 – 00:03:02:00
Intervenant 1
Bien bien scolaire, bien dédié à ça, etc. Je trouve que c’est important, mais du coup souvent on me demande quelles sont les écoles etc etc. Donc si tu peux en parler un petit peu. Mais du coup je suis pas du tout l’exemple de l’autodidacte puisque j’ai fait vraiment toutes mes études là dedans. J’ai toujours voulu être dans la création, voilà.
00:03:02:00 – 00:03:22:14
Intervenant 1
Et du coup moi j’ai fait un bac STG à appliqué donc dès le lycée en fait j’ai beaucoup d’heures de cours donc ouais le lycée quoi. Mais la réalité c’était quoi ? Sciences, sciences et technologies elles sont appliquées donc au lycée STD deux. Ah je crois. Mais y’a moyen de changer ? On m’a dit que ça va encore changer était ok.
00:03:22:14 – 00:03:42:10
Intervenant 1
Ouais, ça change tout le temps, c’est un truc, mais je ne sais pas si les programmes changent beaucoup beaucoup donc font passer les cinq écoles. En fait, en Donc en plus de ça, je vais dans une école à Roubaix du Touquet uniquement dédié aux arts appliqués. Donc j’étais aussi dans une bulle de création de l’artiste on va dire.
00:03:42:12 – 00:04:06:29
Intervenant 1
Donc j’ai fait ça, j’ai fait un bac, le bac STG. Après j’étais en BTS communication visuelle. Donc là, pour revenir un peu sur le graphisme et avoir une formation, un peu concrète, graphiste, c’est un métier qui est concret pour les gens en tout cas. Et après je suis parti d’illustration aux Beaux-Arts à Bruxelles. Donc vraiment, j’ai fait que me spécialiser à situer dans le onze, dans le dans l’image, en fait du graphisme, des variations, etc.
00:04:06:29 – 00:04:44:25
Intervenant 1
Et je travaille un petit peu. Alors je travaille deux ans en studio graphique et je suis parti parce que, en fait, l’appel à une sirène, Isabelle et Hélène sont partis. Après je me suis lancée en finance. Donc voilà. Et ces sirènes, t’appeler à développer ta propre créativité, ton propre univers, c’est ça ? Alors à la base, mon rêve un peu, ça se passait ce matin où en pensant notre rendez vous, tu me disais que quand j’étais en BTS, j’ai fait un stage dans une grande agence de publicité et c’était mon rêve, c’était d’avoir été dans cette agence et tout et tout.
00:04:44:26 – 00:05:10:07
Intervenant 1
Et j’étais trop contente et je me suis dit cool, j’ai adoré mon stage, j’ai vu des gens persuadés tout qui eux même me pousser dans l’illustration finalement, puisque j’avais été recrutée aussi par mon book un peu perso de dessin que je faisais déjà et que je commençais déjà avant. Du coup, à ce moment là, donc en 2010, à partir de 12 h, j’ai commencé des dessins mais pas forcément plus parce que j’aime utiliser ça et et donc tout me poussait vers ça.
00:05:10:07 – 00:05:26:19
Intervenant 1
Et moi je me suis dit mais je ne peux pas faire toute ma vie. Donc du coup je suis partie en illustration, j’ai quand même travaillé après et au bout de deux ans, ben j’avais fait le tour. Si tu veux de du studio et de ce que proposait bien les clients et les clients qui veulent de la créativité mais pas vraiment en force.
00:05:26:21 – 00:05:58:24
Intervenant 1
Donc ce truc un petit peu du graphiste où on est entre deux, on doit être créatif, mais si on a un univers à proposer et qu’on a des choses qu’on a envie de faire, et bah en fait on peut pas et clients ne sont pas toujours ok pour pour ça et. Et là du coup c’était un peu l’inverse, c’était je développe mon univers et je vais le vendre à chaque client qui aura besoin d’un petit bout de cet univers là pour lui déjà et au début, je répond non, je me dis peut être que c’est intéressant pour un début de carrière quand même de voilà toi dans durant ces deux années, peut être que tu
00:05:58:24 – 00:06:17:11
Intervenant 1
as pu t’épanouir justement à faire ça. Et après un moment donné, t’as peut être eu l’impression de tourner un peu en rond. Mais je pense que d’un point de vue carrière, c’est peut être quand même intéressant d’avoir des projets comme ça. Complètement. En plus, j’étais je faisais d’illustration aussi parce que c’était pour un magazine et donc j’ai fait des couvertures de magazines et des articles.
00:06:17:11 – 00:06:37:07
Intervenant 1
Donc en fait c’était ma mon bol d’air en fait, situé, ça n’a jamais quitté finalement. Et sachant que je sortais quand j’étais embauché en tant que graphiste, j’ai fait deux ans à Bruxelles et là je dessinais tous les jours avec des apparts partout en appartement car c’était vraiment les beaux arts quoi. Là pour le coup, c’était Ambiance Beaux-Arts donc j’étais.
00:06:37:07 – 00:06:57:20
Intervenant 1
J’avais arrêté à ce moment là de vendre mes dessins parce que j’étais dans une optique de développer mon style et d’explorer du coup développer mon style, pas pour le resserrer, mais plus pour l’ouvrir. Donc quand je ressors des projets, je me dis marrant, il y avait des choses qui étaient déjà là. Parfois on revient, on se dit oui, c’est très très bien ce que j’ai fait là, c’est juste il fallait le le ou finir par l’affiner.
00:06:57:20 – 00:07:13:10
Intervenant 1
Un petit peu de finesse peut être, mais il y avait des choses qui étaient là et en même temps, il y a des choses ou bien dans le style c’est pas ça, mais dans le fond, dans ce que je raconte, bah en fait j’y reviens aussi des goûts, c’est hyper Azibert, donc c’est substantivé un truc comme ça. J’avais deux ans de pure créativité, on va écrire des livres et tout.
00:07:13:12 – 00:07:34:11
Intervenant 1
On était vraiment très créatif. Claudie Et là j’étais comme bridée. Et donc en fait, les plus petites alignées, la patronne m’a laissé partir quand tout le monde m’a laissé partir et m’a encouragée, embêtée. Et donc c’était le moment. Donc je l’ai fait. Et pas de regret, ça s’est bien passé quoi. T’as eu finalement des étapes assez fluide avec le tien, etc.
00:07:34:11 – 00:07:52:18
Intervenant 1
C’est assez logique quoi. Complètement. Mais c’est complètement ça. C’est vraiment un parcours. Avec du recul, je me dis qui est très logique car ça veut dire qu’il y avait des difficultés et des déblocages de questionnements. Bah ouais, c’est ça, c’est quand je suis partie, je n’allais pas bien en fait, c’est quand je suis partie de cette entreprise, mais en fait c’était quand même très bien fait.
00:07:52:20 – 00:08:25:06
Intervenant 1
Moi j’allais mal, mais je me suis rendue compte que j’étais quand même soutenue, encouragée et c’est juste que moi j’étais à ma place en fait. Donc c’est plutôt une acceptation de tu avais besoin d’autres choses quoi, Tu savais, Tu te sentais un petit peu cadenassée, d’avoir l’impression d’avoir fait le tour et en même temps avoir une expérience salariée me permet de à la fois de connaître mes avantages aujourd’hui, de savoir que j’ai fait les deux pas, que j’avais travaillé pendant mes études, mais cette étudiante, donc cette notion des horaires de stage.
00:08:25:08 – 00:08:45:19
Intervenant 1
Donc voilà, j’aime bien mon parcours et il me dit donc que je la remercie. Mais c’est vrai que sur le moment, quand on fait des choix comme ça, de vie en ce monde qui est un boulot de salarié vraiment sur papier, c’est pas le temps. Tu vois, dans le cursus classique tu dis mais t’es bête ou quoi ? T’es un boulot, tu fais, tu dessines, tu fais du graphisme.
00:08:45:27 – 00:09:07:23
Intervenant 1
Alors c’est quand même rare d’avoir un job dans le monde salarial format Là où on peut faire ça. Et toi tu dis Bah non. Alors que ça se passe bien, t’as une bonne équipe ? Non mais sur le papier, ça, moi je comprends complètement mais complètement à 100 %. Mais j’ai un peu fait la même chose, même si c’était même moi, je m’épanouis, c’est pas dans ce que je faisais, c’était du dessin animé 3D dans une équipe etc.
00:09:07:23 – 00:09:31:16
Intervenant 1
Donc je m’épanouis. C’est pas du tout, je faisais pas de dessin, mais je comprends complètement cette envie de m’en donner, de se dire ouais c’est bien, mais je veux plus en fait. Mais c’est totalement ça sais je veux plus et parfois je veux tout. Donc en fait bah il faut y aller et après c’est vrai que quand tout va mal, j’ai aussi beaucoup lu de choses sur le développement personnel sens pour s’aligner avec soi même et quand on va pas bien, il y a un truc à retirer en fait.
00:09:31:18 – 00:09:50:16
Intervenant 1
Donc parfois c’est simple, pour moi ça ne l’est pas. La saleté en fait, quand c’était et c’était évident, je. Après un arrêt maladie où tu t’ennuies parce qu’en fait, si tu vois plus clair au bout d’une semaine, tu sais déjà qu’en fait c’est très clair que tu sais. Et d’un coup ça va bien. Donc Et attends, je voudrais juste m’arrêter sur ce que t’as dit.
00:09:50:16 – 00:10:15:17
Intervenant 1
Quand on sent quelque chose va pas bien, c’est qu’il faut retirer quelque chose. Oui, des fois je suis pas clair, non merci, J’ai jamais entendu cette façon de dire les choses donc je sais pas si bien concrètement quand quelque chose va mal en toi ou en tout cas tu sens que toi t’es pas bien et donc même quand des fois tu dis bah tout, tout est pour le mieux mais moi ça va pas.
00:10:15:19 – 00:10:32:02
Intervenant 1
Ça paraît très égocentré, mais c’est plus ce qu’il sert. Mais c’est bon de se poser la question parce que du coup après un petit s’étonner, c’est pour les autres bien sûr. Et là du coup, c’était ben je suis pas bien dans cette boîte en fait, j’y arrive, j’arrive plus, j’arrive plus à faire ce que je veux, j’arrive plus à mener une vie comme moi.
00:10:32:03 – 00:10:51:07
Intervenant 1
J’ai envie de la mener et donc à expliquer les autres. Là pour le coup, être disponible pour moi, à faire des choses que j’aime, j’ai plus d’énergie pour ça. Donc du coup c’est un peu comme un une aiguille en fait qui te dit ah là y a en tête un truc à changer. Et quand une fois qu’on a changé et qu’on est passé à autre chose, bah ça paraît facile aussi.
00:10:51:07 – 00:11:14:10
Intervenant 1
Avant c’était juste s’appeller, juste changer de c’était évident que fallait que change de métier. Mais sur le coup on se dit juste qu’est ce qui m’arrive ? Donc quelque chose va mal, y a toujours un truc à ressortir et ça dans les dessins, pour le coup, cette entrevue avec eux et avec les dessins. Mais c’était tout. De quelle étape de développement de mon métier ?
00:11:14:10 – 00:11:47:19
Intervenant 1
On va dire, ont été jalonné de ça, de. Ah bah en fait là j’arrive, tu ai. Et soit le dessin bien t’aider à remonter un petit peu et du coup t’en sors un truc et en fait tu évolues dans ton métier pendant ça a été que des choses comme ça en fait. Je sais pas si tu claire dans ton trait tu veux dire ou dans ton ta créativité, dans ton inspiration heu dans ma créativité, dans le fait d’oser en fait, puisque ça a toujours été une difficulté personnelle dans le sens où c’est moi et moi même va m’amener à prendre un autre chemin.
00:11:47:21 – 00:12:10:12
Intervenant 1
Parce qu’en fait, quand tu y’a un truc aussi que tu dois connaître forcément, et que je pense que beaucoup de créatifs globalement doivent connaître, c’est que quand on fait un métier, du coup il faut que tu le vendes, donc c’est ça qui te permet de manger, etc. Et donc il y a une nécessité à créer et du coup quelque chose qui a marché, ben tu as du temps à te dire je vais refaire mais c’est pas comme ça que ça marche.
00:12:10:13 – 00:12:30:08
Intervenant 1
Et du coup bah quand t’as des difficultés, peu importe d’où elles viennent, pro ou perso ou que sais je bien en fait tu euh moi c’est ces moments là où du coup je prends du temps pour moi dans la créativité, je vais en sortir quelque chose et je me dis bon bah quitte à l’avoir fait, autant essayer de le mettre sur la place publique et le montrer au monde.
00:12:30:10 – 00:12:50:10
Intervenant 1
Alors ça sera un truc d’oser. Parce que chaque fois, comme c’est quelque chose de nouveau, je me dis ben je viens pas de là, je ne suis pas légitime ou alors j’ai peur que ça offense les gens, etc. Et en fait, à chaque fois ça marche. Ça m’a fait grimper sur l’échelle de demande de mon travail, ça m’a fait avancer sur mon chemin, mais ça m’a permis de me faire connaître plus, d’être plus heureux, d’être plus aligné.
00:12:50:13 – 00:13:09:15
Intervenant 1
Ouais, mais je pense par exemple à ta femme nue peut être. Ben ça, il y a eu Linux qui était au début vraiment, c’était très différent de ce que tu faisais avant quoi. Parce que ben en fait, pour expliquer aux gens qui connaissent pas trop tu travailles. C’est vrai que moi au début je te connaissais, tu faisais beaucoup d’illustrations inspirées Disney.
00:13:09:18 – 00:13:42:17
Intervenant 1
Ouais, j’avais ça, beaucoup de fleurs. C’était très romantique, un peu un peu naïf, vert bleu, très fleur bleue, complètement fleur bleue et. Et tu vois, ça marchait, mais ça décollait pas à ce moment là. Y’avait un truc de s’appeler J’ai eu des mon éditeur de cartes postales qui était le premier projet. J’ai eu mon agent au Japon avec ce qui m’a contacté dans ce dans cette phase là, on va dire ok, il y a quand même eu des choses, ça fait longtemps que là, du coup, ton agent, je pensais que ça faisait moins longtemps que ça.
00:13:42:19 – 00:14:04:04
Intervenant 1
Bah non, ça fait des années, c’était un euh bah séparé, c’était franco vide. En 2000, je me suis lancé en 2017, 2018, donc 2018 2019. Ok, là c’était assez rapide du coup pour trouver un agent. Ben oui, c’était fou. Moi quand j’ai reçu ce mail, au début c’était pour un projet, j’y croyais pas trop de si bizarre. T’as pas prospecté ?
00:14:04:06 – 00:14:39:22
Intervenant 1
Non, trop bien. Donc l’éditeur et Christophe et elle. Coucou Christophe, Lui j’avais envoyé un mail pour le coup et ça a. D’un côté c’était fou, pour moi c’était un projet de rêve de faire de la papeterie est édité par quelqu’un d’autre. Et donc y a quand même des choses qui se sont passées avec cette cette période là. Après, il y a eu des nus en effet, et ça a été tout tout doux, appris des US, la douleur avec ce que les premiers nus étaient pas du tout doré pour le coup, c’était tous les nus encore à l’aquarelle, donc ça faisait le lien aussi avec ce qui avait été à l’aquarelle avant et c’était bon par
00:14:39:22 – 00:15:04:28
Intervenant 1
les fusées Et en fait, car y a eu un truc autour de ces corps qui s’est passé, je pense à mon entrée dans dans mes clients sont dans plein de choses et après il y eut la calligraphie. Alors du coup, je t’arrête un tout petit peu parce que ça, ça m’intéresse en fait, ce truc de je sais pas comment tu l’as dit, je vais pas reprendre un à retrouver les mots, mais en gros tu te sentais, tu te sentais pas, peut être pas bloqué, mais peut être l’impression de stagner.
00:15:05:01 – 00:15:29:20
Intervenant 1
Et du coup tu te dis je vais créer pour moi sans me soucier de le vendre ou quoi que ce soit. Et ensuite c’est vraiment bien un tout. Je les. Encore une fois à des difficultés personnelles. En fait, à Atelier ce stéréotype mais un peu vrai de parfois dessiner, ça me permet d’exprimer des trucs, de faire exister des choses que tu n’arrives pas à faire exister autrement en fait.
00:15:29:22 – 00:16:01:20
Intervenant 1
Et moi ça a été ça, ça a vraiment été ça, l’union faite donc d’un côté, je je juste faisais, mais mes dessins que je vendais en papeterie, en cours, des clients, etc. Je sentais bien ça décoller. Pas à un sou, si ce n’est plus. Tu vois, ça marchait, mais c’était pas non plus ceci. Il n’y a pas eu de grand grand succès, hormis les deux choses dont je t’ai parlé juste avant, là, le éditeur et le Il agent au Japon, quand c’est pas une bonne idée.
00:16:01:27 – 00:16:25:21
Intervenant 1
C’est Alors comment ça s’appelle déjà ? C’est W Cross World. Ouais, c’est ça. Ouais, en fait, ça reçoit une connexion à Tokyo, c’est ça. Et donc juste aller s’installer en petit, juste à côté, je sais trouver mon style de faire des choses, etc. Mais c’est plutôt ma vie personnelle qui m’a amené du coup à faire ces dessins et au fait que les gens qui venaient à la maison, disons et très bien ce dessin alors que moi je les avais mis comme ça.
00:16:25:21 – 00:16:50:23
Intervenant 1
Mais pour le coup, il y a un client qui a très très bien marché et que vraiment moi je dis point presque un peu raté et voilà. Et. Et sinon, on sent qu’il y a encore, tu as aussi toujours qui disent quoi encore ? Mais c’est quoi ce dessin par curiosité ? C’est la féminité, C’est un dos, C’est une femme de dos avec une culotte rouge du cou et donc c’est ce que je vois et qui encore.
00:16:51:00 – 00:17:07:02
Intervenant 1
En fait, je sens qu’il y a encore des petites choses un petit peu un peu naïves en fait dans son trait, mais en même temps, il est hyper sincère ce dessin et je pense que ça, ça fait, je crois que c’est une des clés de deux, des choses qui marchent en fait, c’est déjà de s’autoriser, donc d’oser faire et puis d’être totalement sincère.
00:17:07:02 – 00:17:24:15
Intervenant 1
Et c’est pour ça que, en tout cas pour moi même dans mon cas JK, il y a ce truc de oser faire les choses et ça m’a fait des STEP en fait. Et ici il va sans dire, j’ai besoin, tu les fais pas pour les montrer, tu fais, tu le fais pas pour les vendre donc tu les fais pas, t’as pas d’arrière pensée.
00:17:24:15 – 00:17:45:15
Intervenant 1
En fait, je pense que je trouve ça hyper difficile tu vois, d’arriver à trouver du temps. Enfin moi je suis un peu biaisée parce que j’ai pas un style hyper rapide, mais c’est hyper difficile de dire ok là je vais créer pas pour en faire, tu vois quoi que ce soit de commercial quoi. Ben là c’était pas je vais créer pour c’est, j’ai besoin de dire besoin de.
00:17:45:16 – 00:18:11:10
Intervenant 1
Oui, ça c’est carrément cathartique, C’est vraiment un exutoire, c’est ça ? Ok, donc si je dessine bien, on va quand ou quand tu vas voir la télé ? Parce que quand je suis dans un truc où je me dis Ah, quand j’ai fait l’espace, la place libre aussi, il y a un truc où j’ai tellement de dessins projets en cours que des fois j’encourage mes amis, j’arrive pas à ranger, j’arrive pas à trier parce qu’il y a trop de choses que je voudrais fermer et du coup ça me ça finit par oppresser.
00:18:11:10 – 00:18:26:16
Intervenant 1
Et donc c’est dans les moments de flottement ou de vague, ou justement de douleur de de difficulté que du coup quand tu dis tu sais quoi, elle est envoie balader le monde. Est ce que parfois on a pas d’autre choix que de faire ça ? Et là du coup, donc tu fais ce que tu as à faire sur le moment.
00:18:26:19 – 00:18:47:19
Intervenant 1
Et moi ça a été ça. Alors c’est pas tous les dessins là que j’ai produit, les persos ne sont pas nés de ça, mais c’est quand même dans la checklist. Moi j’arrive à faire des choses. Bien je pense. Sinon je cadre avec trop de cadré, que ce soit bien et je m’applique trop, j’ai trop bonne élève et du coup ça marche pas puisque c’est trop l’intention.
00:18:47:19 – 00:19:18:05
Intervenant 1
Elle n’y est pas en fait, elle y est au début en fait, les premiers croquis ou ils sont meilleurs que ce que je finis en tête puisque je finalise bien, c’est hyper intéressant. Et bien moi ça me tempère parce que je suis incapable de faire ça, de lâcher prise et de faire des croquis. C’est vraiment la spontanéité, c’est un truc, mais en même temps, à l’école, on faisait des croquis comme ça, on s’entraînait à dessiner, les profs nous forçait à dessiner pendant un quart d’heure en euh, puis après trois minutes, puis après une minute, tu as toujours la même chose.
00:19:18:05 – 00:19:35:23
Intervenant 1
Donc du coup, tu t’habitues quand même à force, à Mais moi c’est une torture ce truc là, sans vraiment. Voilà, même si je pense que tu fais des progrès à force de le faire, mais à la spontanéité, c’est un truc qui me. Ah mais en même temps j’adore par contre parce que je sais pas faire, J’adore les artistes qui font ça quoi.
00:19:35:25 – 00:19:59:21
Intervenant 1
Je vois, je suis en admiration tu vois, Du genre deux, tu fais trois très beaux personnages, trop beaux, mais ça va être l’horreur avec toutes les illustrations colorées, les choses avec des fonds, tout ce qui a été ou je me dis mais dis donc, il y a tout un travail préparatoire sur les couleurs, sur la mise en place rend compte à l’architecture plus juste de l’humain en plus des personnages.
00:19:59:21 – 00:20:19:02
Intervenant 1
Et je me dis ouah ! Et je vois, je me dis mais je suis pas capable de faire ça quoi. Et après coup peut se dire que bah c’est pas assez, pas nous et surtout c’est pas grave, tout le monde est différent, tout le monde a sa façon de s’exprimer. Et puis justement je me disais je pleure, j’arrive pas à finir mes dessins et c’est un grand sujet, Je ne sais pas finir mes dessins parce que t’arrives pas à mettre un point.
00:20:19:05 – 00:20:41:27
Intervenant 1
Du coup tu dis quoi ? Tu dis bon tant pis, on va dire que je passe à autre chose, mais pour toi c’est pas fini. Ben le rapport au temps, c’est quelque chose que j’écris beaucoup dans mes messages. Oui, c’est vrai que c’est un retour au delà de la calligraphie. C’est vrai que tu écris beaucoup de messages dans tes afficher tout mettre là c’est venu du de la nécessité de de me dire des choses à moi même.
00:20:41:27 – 00:20:59:24
Intervenant 1
En fait à la base c’était ça, c’était j’ai besoin, c’était le mal pour les autres. C’est ça le pire, c’est de faire des cartes de anniversaire pendant cinq mois, pendant au moins deux, trois ans. Je Je n’ai pas de carte d’anniversaire parce que bah c’était pas un sujet pour faire message comme c’est ça. C’était vraiment des petits mots, des des choses notamment aussi par rapport au temps.
00:20:59:27 – 00:21:18:03
Intervenant 1
Il y a ce truc de je vais faire un croquis dans l’atelier, un petit truc en voilà pas très libre on va dire. Et en même temps, c’est là qu’il y a un truc, une intention en fait. Moi je me dis je sais pas comment dire, il y a quelque chose qui sort de ce dessin où je sais dire s’il est bon ou pas.
00:21:18:03 – 00:21:35:24
Intervenant 1
En fait, il y a des fois où je m’obstine et tout. Avant, j’allais suicide, aller jusqu’au bout. Aujourd’hui je me dis ah, soit il est mauvais, j’arrive à me dire lâche, il est mauvais et en fait alors maintenant non mais avant beaucoup il y avait ce truc de j’arrive pas à finir mais si je suis mauvaise en faite.
00:21:35:25 – 00:21:56:06
Intervenant 1
Physique je suis illustratrice, je sais pas, finir un dessin c’est quand même tout. Et en fait c’est juste que dans ce que je raconte au final, à travers mes dessins, vous avez compris en faisant c’est pas l’inverse. Il y a ce rapport au corps, au temps et votre finir. Et puis je raconte pas des choses du quotidien ou de euh.
00:21:56:08 – 00:22:24:09
Intervenant 1
Je ne fais pas un personnage de bédé cartoon qui a tout à d’avoir des attitudes, des machins, etc. Pour raconter une histoire, ben je raconte des instantanés, des trucs de c’est quoi être dans le corps etc. Maintenant et ça je j’ai compris après et du coup je laisse le dessin de côté et puis je finis par y revenir parce que bah c’est bon, j’ai arrêté de m’énerver sur ce dessin là et sur plein de dessins qui sont en cours et parfois il suffit juste de de pousser ligne, de la foncer ou de un petit dégradé quelque part.
00:22:24:09 – 00:22:46:15
Intervenant 1
Je me dis une petite y va comme ça et c’est comme ça que la dorure est intervenue. Dans le travail aussi on peut s’impliquer, tu tues, tu rajoutes de la dorure sur certains originaux. Enfin tu le fais peut être aussi sur des je le fais sur quelques prix, un tirage limité et sinon on est sur les originaux. Alors bien sûr, avant je faisais imprimer tout et je je testais sur des impressions.
00:22:46:15 – 00:23:10:03
Intervenant 1
Passe moi même toucher l’original en mieux. Ainsi moi aussi j’ai ainsi une vendre un dessin original et de devenir le diamant. Au pire je le rate. Et puis il y a pas anodin, c’est pas grave, ce n’est qu’un dessin. Mais. Et donc. Ouais, donc c’est important de pas finir mes dessins. C’était vraiment quelque chose, mais maintenant je l’ai plus trop je sais que soit.
00:23:10:03 – 00:23:18:04
Intervenant 1
Bah tout simplement si cette idée là, elle existera jamais vraiment, elle est dans un tiroir, mais c’est pas grave.
00:23:18:07 – 00:23:34:11
Intervenant 1
Est ce que. Est ce que tu recommences ? Des fois quand tu dis non, là ça ne va pas ? Est ce que tu dis vaut mieux que je recommence parce que j’ai des mauvaises vibes sur ce dessin et autant que même si j’aime, l’idée, vaut mieux que je recommence à zéro. Ou est ce que tu dis Bah non, c’était peut être pas pour moi ce dessin et je sais pas quand tu veux.
00:23:34:12 – 00:24:02:03
Intervenant 1
Pour l’instant je vais sur le sur ce qui est bon à faire, mais parfois je me dis allez, je reprends. Et au fait, du coup, quand je reprends ce que je veux trop bien faire et du coup y a plus de spontanéité. Ouais ouais, mais je peux reprendre et y aller aussi en disant bon tant pis, on parle souvent, Ce qui se passe c’est qu’un dessin et je sais pas comment y a un truc qui est bien, mais il est pas son un qu’il est pas au bout quand même, il sera jamais aussi fini, mais il est pas au bout du dessin quoi.
00:24:02:05 – 00:24:21:07
Intervenant 1
Et je le reprends et je m’énerve mais gentiment, c’est à dire je me dis bon bah aux pieds de poisson, vous avez un an qu’il est là, tu vas arrêter de le regarder comme s’il est en porcelaine en toc. J’y vais vraiment et parfois ça ne marche pas, ça ne marche pas. Donc c’est vraiment une maturation. Du coup c’est un procédé, c’est comme ça, tu vois.
00:24:21:14 – 00:24:48:08
Intervenant 1
Et toi, j’ai un truc, tu es vraiment très artistique, artiste dans ta dans ta façon de faire et poète même j’ai envie de dire c’est fatiguant, vachement, c’est des talents donc c’est super intéressant je trouve, ça change, c’est rafraîchissant, chaud comme ci. Laisse moi parce que toi tu me dis ça et comme je disais vite, c’est vraiment quelqu’un qui compte et qui a compté dans mon processus de mise en place d’être artiste de travail stratégie.
00:24:48:10 – 00:25:12:21
Intervenant 1
Et la première personne qui m’a dit ce que tu me dis là, c’est Christophe, moniteur, à qui j’ai fait des cartes postales. Donc pour le coup et les premières cartes étaient vraiment très très fleur bleue. Et quand lui, je lui ai montré tout le monde ma série Nu rouge parce que du coup je lui montre quand même tout ce que je fais pour qu’il soit au courant de où j’en suis dans mon développement artistique et a beaucoup parlé avec moi.
00:25:12:23 – 00:25:34:00
Intervenant 1
On s’appelait, on y parlait beaucoup avec moi au téléphone pour me rassurer en me disant irrigué parce que je pense que lui il a vu passer plein d’artistes et donc c’est en Y. C’est comme les profs avec histoire, ils ont l’expérience du truc. Et il me disait mais toi tu es plus ce peintre en petit, il y a des grands formats, alors c’est un cap que j’ai toujours pas franchi, beaucoup beaucoup, mais j’en suis là pour l’instant quoi.
00:25:34:04 – 00:26:04:08
Intervenant 1
Si tu as déjà fait des expos ? Oui, oui. Eh bien mes expériences, oui, ouais, carrément. J’en ai fait trois mois, trois vraies expos, une grosse expo où il y avait beaucoup de pièces, etc. Avec les et du stress et. Et là je vous en prépare une, mais je ne veux pas me griller. Donc du coup c’est un truc tout bête mais j’aurais pu me dire parce que du coup j’ai pas fait d’expo en 2024.
00:26:04:10 – 00:26:33:10
Intervenant 1
Euh. Donc c’est la première année depuis que je fais des expos, j’ai pas fait d’exposition au grand. Parce que je voudrais y passer une étape. En fait je voudrais pas. Je veux pas refaire une expo pour reposer, juste vu que j’ai déjà fait sans avoir l’impression d’avoir un loft, un truc, un nouveau truc. Là c’est intéressant. Voilà. Donc là je me dis bon, te précipites pas, de toute façon on a tes projets, j’ai la papeterie, j’ai les projets que les clients quand j’ai des boutiques, etc.
00:26:33:10 – 00:26:55:29
Intervenant 1
Donc j’ai de quoi faire. Et puis du coup tu. Ça c’est du temps que ça prend pour ne pas. Août t’es pas là à te dire. Moi et ma grande toile, l’artiste pas Amadou. Bah non, Il faut aussi être pragmatique et est à sur le temps. Là pour le coup de dire je crée une œuvre mais du coup là tu peux tu partir sur des grandes toiles ou pas encore ou tu le sens pas encore ?
00:26:56:02 – 00:27:24:19
Intervenant 1
En fait, je dessine tout petit à la base Word dans des carnets en face de Snow Green et c’est un peu le même problème. C’est pas pareil, hein. Dessiner un grand et dessiner en même sur un format A3. Déjà ben que maintenant que t’as pas de base vision, t’as besoin de souffler un peu. Ouais, donc t’attends dans un atelier plus grand, j’ai un atelier plus grand, mais du coup j’ai malgré tout ben j’ai des collègues à l’atelier que j’adore mais c’est pas tout seul et je sais, c’est un truc où t’as besoin.
00:27:24:19 – 00:27:48:09
Intervenant 1
Moi j’ai besoin d’être pas t’étaler quoi. Ou bien je peux m’étaler parce que j’ai quand même un espace. Je sais. Tu as tu lu un ou des mètres carrés en fait ? Donc je sais ce qui va moi et beaucoup de fois je rejoins tout mais de pas être vu. Il y a tellement d’intimité dans la création qui est autant quand je dessine pour des clients live etc.
00:27:48:09 – 00:28:13:00
Intervenant 1
Ça vous en service pas que vous regarde pessimiste ? Non non parce que je sais ce que j’ai à faire et je tâche d’en savoir faire en fait, démontre un savoir faire. Les gens regardent tes mains, mais après c’est ce que tu fais donc c’est ok. Par contre, quand c’est en train de avec un tissu comme ça, essayer de sortir tout doucement un truc hyper hyper intime six mois, c’est peu dire que d’une personne ça veut juste dire comment, où tu le délivre, Tu sais même pas ce que c’est pour l’instant que.
00:28:13:02 – 00:28:35:14
Intervenant 1
Et du coup je voudrais juste revenir au fait. Alors ton medium de prédilection c’est j’aurais dit papier, tu vois quand il dit médium nouveau qu’il a eu ses papiers, il y a eu l’aquarelle, beaucoup et le crayon aussi. Crayon, papier Oui oui, ok. Alors lui écrit mon crayon graphite un peu. Ouais, c’est vrai que tu joues un petit peu avec la poudre.
00:28:35:14 – 00:28:55:06
Intervenant 1
Enfin, le côté j’aime bien ce rendu là. Smoky Ouais, j’adore bien. Comme dans ton dernier projet café que tu as posté sur ton compte Instagram, je me suis avec ton agent je crois aussi. C’est une carte de vœux. Oui, un pop up. Enfin je sais plus comment on appelle ça. Ouais, c’est ça le lièvre pimpant en différents points, en relief quoi.
00:28:55:11 – 00:29:13:09
Intervenant 1
En Ouais, je trouve ça enivrante. Strate j’adore, C’est trop beau ! C’est une sorte de mini théâtre et encore, si ce n’est pas le plus smoky de tous, mais non mais du coup, il y a des Il y a des croquis dans ton feed ? On voit des anges en fait dans cette carte et on les voit un peu. Oui, c’est un petit c’est vrai.
00:29:13:09 – 00:29:34:29
Intervenant 1
Ouais ouais, mais pour moi c’était c’était pour ce projet là. Donc du coup, l’aquarelle, le crayon, aquarelle, crayon. Aquarelle. Crayon. Et finalement, tu fais pas trop de colorisation sur Photoshop ou de manipulation sur ordinateur de tes illustrations, etc. Est ce que je te pose cette question par rapport à la spontanéité dont tu parlais tout à l’heure ? Tu vois ce besoin ?
00:29:35:03 – 00:29:53:00
Intervenant 1
Je pense que ça aussi ce quelque part, ça Aide toi d’avoir un un outil qui permet. Et enfin, je trouve que l’aquarelle ça permet vraiment de lâcher prise parce qu’il y a des petits accidents, il y a des trucs qui font qu’on contrôle pas tout et donc on est obligé de faire avec. Ouais alors c’est marrant parce que complètement.
00:29:53:03 – 00:30:19:19
Intervenant 1
Et en même temps, une fois que t’as appris un peu à maîtriser l’aquarelle, je trouve que ça, ça va encore, tu vas. Moi c’est plus dans les couleurs, je suis pas beaucoup en couleurs, je dessine pas beaucoup en couleur parce que dans ce que les profils il n’y a pas besoin aussi. Et puis je sais pas comment et pourquoi, j’adore les couleurs hyper hyper pointilleux sur les couleurs, j’aime bien telle nuance n’est pas telle autre.
00:30:19:22 – 00:30:51:26
Intervenant 1
Il y a pas mal de choses où je me dis j’adore, mais les couleurs j’aime pas donc du coup c’est pas ok et donc je suis pointilleux sur les couleurs et du coup on en est pas du tout pratiquement. À tort parce que bah ça, ça pourrait des fois être plus joyeux et je perçois un peu triste parfois que je sois pas triste, mais un peu à coloré quoi que je fais, mais ouais, l’aquarelle en fait, j’ai quand même beaucoup colorisé sur sur illustré peint sur photoshop.
00:30:51:26 – 00:31:04:06
Intervenant 1
Du coup au début je retoucher beaucoup pour mettre en page en fait des comme des collages si tu veux vraiment je parce que je faisais aussi du motifs.
00:31:04:08 – 00:31:21:19
Intervenant 1
En voulant aller vers plus des grands formats etc, je me dis il faut que j’ai une spontanéité plus grande sur le grand format, il faut que je le fasse. En fait, je me suis dit bah en fait je fais comme je veux, mon processus c’est bien et puis au pire c’est pas grave, je fais comme je veux. Je sais pas trop.
00:31:21:21 – 00:31:41:16
Intervenant 1
Et du coup tu es en train de dessiner plus petit, de scanner en grand. Enfin pour avoir. Alors pour les grands formats, j’ai fait ça en petit, je l’ai dessiné en petit et les trucs en format que j’ai fait vraiment sur des bases de tout petits croquis que je vais imprimer en grand sur toute feuille, que je collais, ce que je fais encore d’ailleurs, et du coup je redessiner comme ça et après je le finaliser vraiment.
00:31:41:16 – 00:32:10:24
Intervenant 1
En gros. Mais quand même, des fois ça a du sens aussi de me dire de faire un tout petit croquis. Le faire en grand, ça lui donne une valeur tout de suite et regarder Fusion Après sur la spontanéité, je pense que je suis spontané dans montrer mais je le suis pas vraiment. Je vais revenir sur plein de petits détails en fait, même si ça a l’air d’être un croquis qui est très spontané, ben ce qui fait qui marche selon moi, c’est que je reviens sur des petits détails.
00:32:10:24 – 00:32:27:17
Intervenant 1
Des fois ça marche pas, des fois des fois c’est trop. Si je veux l’enfermer, ça ne marche pas. Mais si je me dis bein je parle de tel sujet dans ce dessin et du coup telle partie du corps ou telle partie du dessin est importante. Dans ce cas là, il faut que je la pose, qu’elle soit précisant, c’est à dire finie mais précise.
00:32:27:22 – 00:32:49:18
Intervenant 1
Je sais pas si c’est mais enfin je crois savoir ce que tu veux dire. Parce que moi je disais que je n’étais pas spontané, parce que je pense par exemple à ma dernière illustration quand je veux vraiment, je fais un truc léché et tout au final. D’ailleurs ça me plaît pas tant que ça une fois que c’est fini, Bon, ça c’est une autre histoire, mais des fois, dans le cadre de commande client, et comme il faut que j’aille plus vite, j’adopte un autre style un peu plus spontané, tu vois.
00:32:49:21 – 00:33:09:20
Intervenant 1
Et c’est un peu le même truc. Et je me dis il faut que je rajoute un truc, mais si je rajoute trop, ça va être trop. Enfin je sais pas si c’est ce que tu voulais dire, mais toi tu essaies de Hazza. T’as raison et je sais que vous êtes sur des oeufs. Ouais. Alors du coup, ce que je fais, tu vois pour ça, ma petite technique un peu bizarre.
00:33:09:22 – 00:33:29:28
Intervenant 1
Je sais pas si d’autres personnes font ça, mais c’est de. Donc je scanne quand je dis bon là j’arrête au les mains jusqu’en j’imprime sur un papier tout bête mon imprimante, je remplis et viens Et justement j’ai fait quatorze ans et là je viens tester des choses dessus en petit. Donc ce papier imprimé que tu imprimes sur quoi ?
00:33:29:29 – 00:33:51:05
Intervenant 1
Sur du papier machine tout bête ? Ou alors tu testes ? Ok, je teste, mais je place de l’encre. Soit je teste des ombré ou peu importe, je teste parce que parfois on fait ça sur une zone et. Alors que la base c’est quand même bien un peu plus. J’ai des étapes comme ça là, mais tu prends quand même des précautions quoi.
00:33:51:08 – 00:34:11:13
Intervenant 1
C’est ça ? Ouais, ok, c’est complètement ça. Et donc tu testes et ensuite tu situes. Si tu valide, tu te lances, tu recommences sur l’original, c’est ça ? Je le fais sur même en essayant de garder la spontanéité, je fais ça. Mais tu vois, moi ça je pourrais pas. Parce que quand je fais un truc, je le faire qu’une fois, je ne veux pas le faire.
00:34:11:15 – 00:34:42:10
Intervenant 1
Alors je ne dis pas que c’est par goût. Ouais, parce que justement j’aurais peur de perdre la spontanéité, mais après tu vois, quand je rate un dessin ou quand je veux faire quelque chose et que ça ne marche pas, je m’énerve vraiment. Et du coup être plus touché est un sentiment de joie. Cette bloque Donc du coup finalement c’est pas si mal de faire en plusieurs étapes abouties plutôt que de m’agacer de me dire je suis nul, c’est type j’arrive pas et Et voilà, c’est ta façon d’éviter la crise de l’artiste.
00:34:42:12 – 00:34:58:03
Intervenant 1
La crise de nerfs, c’est ça ? Ouais ouais, je vois ce que tu veux dire pour éviter ça. En fait, je dessine tout doucement. C’est aussi pour ça que je dessine. On me dit un tu comme jamais, je comme jamais. Mais par contre je dessine tout doucement. Tu vois, c’est marrant parce que si je dois gommer, bah c’est très rare.
00:34:58:04 – 00:35:22:12
Intervenant 1
Je ne dis pas que c’est jamais jamais, mais c’est vraiment très rare. Et quand je dois le faire, je me dis je suis vraiment nul. Pourquoi ça c’est moche ? Je vais donc faire le dernier dessin que j’ai fait en date là. Donc sur mon fils, je. C’est les trois sœurs, les quatre sœurs. D’ailleurs, je m’en. Euh bah j’ai refait le visage d’un personnage roi et j’ai fait tout arrêter parce que c’est trop nul et tout.
00:35:22:18 – 00:35:40:27
Intervenant 1
Et finalement j’ai envie de dire continue, tu vas continue, Allez vas y ! Et quinze fois j’ai failli arrêter ce dessin parce que j’en pouvais plus le voir et finalement j’ai toujours ce truc. Je pense que aussi ça vient peut être de l’expérience de dire va jusqu’au bout, un truc peut être changer d’avis, mais c’est trop long parce que c’est moi qui vois.
00:35:40:28 – 00:36:03:04
Intervenant 1
Je vois très bien ton dessin. Magnifique dessin, jamais qui pense de te dire que la personne qui la fait, elle a eu ses étapes, ses pensées, ses aléas, ses bangala. Mais par rapport à ce sens qui est tellement bien que l’impression que Abba a un peu être à la limite qu’elle en a fait, qu’elle a raté, Mais celui là, il est canon, il a été d’un coup.
00:36:03:04 – 00:36:25:12
Intervenant 1
Bah non, c’était marrant et je trouve ça un est ce que je gomme tout le temps ? Je gomme mes heures, c’est un truc de fou. Et j’en parlais avec un ami illustrateur qui lui donne dans un style de vie de bédé, avec une spontanéité vraiment du trait y est, c’est beau, c’est les lumières, ce que je sais pas faire en coucou.
00:36:25:14 – 00:36:47:24
Intervenant 1
Et en fait une fois on dessiné par des contre, il y a plusieurs comme ça. Et est ce que je l’aime et je gomme tout le temps ? Je gomme un petit trait pour le refaire, je le regarde et puis je regarde tout de façon comme tout dessin ou regard. Parce que juste là, l’épaisseur déprime convient pas. Et comme tout ce que je fais dans mon dessin est lié à ça, je suis obligé de travailler à fond là dessus.
00:36:47:24 – 00:37:09:27
Intervenant 1
En fait, c’est pas un premier croquis tout léger, parce que moi c’est ce que je fais. Je quand même un tout petit croquis léger dessous et ensuite je repasse pas du tout mon idée en mode comme si je faisais un petit croquis pour ensuite faire une grande toile. Sauf qu’en fait je garde le croquis et je bosse bien, mais j’essaye de ne pas trop marquer quand même.
00:37:09:29 – 00:37:45:17
Intervenant 1
Mais je dessine déjà avec un crayon qui est assez gras. Ah ouais ok. Ensuite je reviens, je gomme si je veux un truc très léger, très fin, mais qui soit quand même présent et pas juste effacé, bien. Je le repassé avec en prime un crayon très très sec. Et puis des fois je suis là et avec mon bras aussi, pour faire de la matière, pour pouvoir estomper ensuite vraiment un ictus, un crayon, je me dis est dans un sous la main Ouais, tu peux, tu peux revenir et tu peux gommer alors que les autres techniques tu peux pas parler non couture des fois être que je me dis par je pourrais tester à l’encre parce
00:37:45:17 – 00:38:04:01
Intervenant 1
que j’aime bien les rendus donc. Mais tu gommes pas quoi. Et la repère quand tu vois le menu naissance assez mort par contre. Ouais bien. Mais je pense qu’il y en a un tu vois, genre David Downtown, je sais pas si tu connais cet artiste, c’est la référence que je donne à chaque fois. C’est un artiste, un illustrateur de mode.
00:38:04:04 – 00:38:22:01
Intervenant 1
Et en fait, en gros, il expliquait que pour arriver à ce résultat qui a l’air d’être fait, mais c’est un rendu réaliste, un rendu réaliste mais spontané, je sais pas comment dire, Il y a des endroits en fait, il dessine beaucoup de personnalité. Moi je mettrais des exemples parce que là c’est pas trop parlant dans un podcast, mais.
00:38:22:04 – 00:38:40:24
Intervenant 1
Et en fait ce côté hyper réaliste et en même temps hyper spontané et c’est hyper bluffant. Et en fait tu vois qu’il y trois coups de pinceaux quand. Et en fait il décide par compte qu’il le fait quinze fois avant de avant de faire le dernier truc. Tu vois, c’est un entraînement. Ouais mais ouais, chacun sa dessin, C’est faux hein.
00:38:40:26 – 00:39:00:22
Intervenant 1
Et franchement, c’est mort. Parce que je pense que la façon dont on dessine parle tellement de nous. Et ce format, je l’ai vu aux Beaux-Arts. Pour le coup, on a fait qu’un projet, on était une même classe de douze personnes et étudiants en plus. Là, on choisissait les sujets dont on parlait. Donc du coup en plus, non seulement comment tu dessines, mais qu’est ce que tu racontes ?
00:39:00:28 – 00:39:21:17
Intervenant 1
Là c’était flagrant. Des outils, les gens, les sujets quoi. Dans la famille de ce quotidien, dans le quotidien comme sujet, c’est assez rigolo, mais il y a sa façon dans notre façon de dessiner en fait. Tu trouves qu’elle parle de qui on est, de comment on est en fait ? Comment tu vas ? Comment dire. Mais ça me parle beaucoup ce que tu es en train de dire.
00:39:21:19 – 00:39:43:04
Intervenant 1
Et moi je viens tout de même de me connaître mieux en tant dans mon caractère, dans ma façon de fonctionner à travers ça. Ouais, à travers. Ah bah du coup mon métier et donc le dessin évidemment, mais ma façon de gérer toute l’entreprise en fait. N’avoir que ben d’entrée dans la gestion pendant les deux, je trouve ça assez assez fascinant.
00:39:43:04 – 00:40:04:21
Intervenant 1
Et du coup, quand tu parles avec d’autres, d’autres artistes, d’autres illustrateurs ou créatifs et c’est pas le cas de toutes, je fais comme ça, mais c’est assez plaisant. C’est possible les deux temps qui compte et comme t’aurais pas du tout, tout le monde est différent et donc tout le monde. Ouais, comme tu dis, ça se traduit dans sa façon de de dessiner, de créer ses trucs, de revenir en arrière.
00:40:04:24 – 00:40:27:07
Intervenant 1
Est ce que dans sa nature profonde, on a tendance à toujours se dire mais je peux pas le faire Si je pas faire ça ? Tu sais, dans la pensée bah tu vois, il y a peut être un lien. Oui effectivement c’est. C’est drôle d’y penser de cette manière, mais je pense que tu as raison. En plus je pense vraiment qu’il jeune prof nous disait que c’était pas la psychothérapie parce que nous on allait encore le lundi matin et donc à part ça on n’avait pas de cours d’illustration.
00:40:27:07 – 00:40:44:24
Intervenant 1
En fait on est juste avec nos projets et. Et c’est une phrase qui m’a marqué Ah c’est pas la psychothérapie ? Bah si, carrément, c’est carrément la psychothérapie. C’est à dire que vous êtes pas responsable de ce que je décide, de ce que je livre ici. Mais de fait, au bout de deux ans avec les douze mêmes personnes, pas des grands groupes, tu vois même pas.
00:40:44:24 – 00:41:08:04
Intervenant 1
Et on a fini à huit je crois. Forcément, tu connais les gens et tu te dans l’introspection, même involontairement en fait, tout simplement. Est ce que tu peux faire quelque chose et parler de ton travail ? Donc à partir de là, c’est assez fascinant. Du coup, ça te fait comprendre des trucs sur toi, et même inconsciente peut être des choses qui sortent inconsciemment dans tes dessins.
00:41:08:04 – 00:41:30:22
Intervenant 1
Ouais ouais, son intention est. C’est vrai. C’est vrai que dans le milieu de l’illustration, il y a tellement la notion de commercial que du coup, parfois on nous oublie aussi qu’il y a tout ce truc aussi qui est, qui vient nous et qui dit des choses sur nous et qui peut être comme un médicament ou une sorte d’outil en fait, pour mieux se comprendre.
00:41:30:22 – 00:41:54:05
Intervenant 1
Ça c’est fou. D’ailleurs, je voulais te demander en fait, par rapport à l’envie de discuter un peu du côté artistique, comment est ce que tu fais pour équilibrer le côté justement ? C’est quand on a dit que tu faisais des commandes commerciales. C’est vrai qu’on a parlé de plein de choses, mais il faut quand même expliquer que tu réponds à des commandes commerciales et tu vas nous donner quelques exemples pour qu’on comprenne bien.
00:41:54:05 – 00:42:21:03
Intervenant 1
Mais comment tu fais pour équilibrer justement la création artistique et les contraintes commerciales ? Moi j’ai la chance que les clients, quand ils viennent me chercher, ils viennent pour un un sujet, comment dire. Ils ont vu mon travail avant et ils ne choisissent pas au hasard et ça met d’être une ou deux fois arrivé. Mais il y a longtemps de dire bah en fait je vais pas faire le projet parce que je suis pas la bonne personne.
00:42:21:06 – 00:42:39:09
Intervenant 1
Et quand on en vient à dire ça, c’est qu’au final tu sais, toi même si tu vas facturer dit que tu vas être payé. En fait ça sert à rien parce que ça va être la souffrance, ça va être du temps, on a pas pour pour créer autre chose que tu vendras un jour, peut être un client, mais c’est comme ça que ça marche.
00:42:39:11 – 00:42:58:06
Intervenant 1
Et du coup, j’ai pas vraiment de questionnement sur le rapport entre on demande quelque chose et par exemple tu vois le projet avec l’ange pour la carte de vœux, Quand j’ai dit ça, je note un projet, c’est trop bien, c’est une carte de vœux, il y aura un ange et puis ça sera comme une façade. Et il y aura aussi des nuages derrière.
00:42:58:06 – 00:43:18:15
Intervenant 1
Genre parce que le prix c’est déjà un plafond de Versailles. Et quand un auteur dit Ouah, ça a l’air bizarre ton projet. Et moi je savais que c’était un projet en bâtiment parce que dans ce projet, tu vois, je savais peut être Denoël que je voulais dessiner un ange projet et donc j’essaye de faire de mon côté dans ma petite tambouille.
00:43:18:15 – 00:43:40:21
Intervenant 1
Sauf que j’ai pas la contrainte, j’ai pas la nécessité et j’ai pas de tête. Le feu, il était un peu mais pas suffisamment grand le fond intérieur pour vraiment créer un ticket et donc j’ai dessiné des choses qui n’étaient pas bonnes à mon sens, donc je suis pas sorti. Et là pouffiasse client qui arrive. Donc en plus je vais être payé pour faire ce que je voulais donc c’est cool et en plus ça me challenge parce que tu as ce rapport de.
00:43:40:21 – 00:44:04:24
Intervenant 1
Quand je disais tout à l’heure des illustrations finies elles. C’est vraiment l’illustration que j’estime finie dans le sens où attends un premier plan, un second plan dans personnage et en arrière plan. Donc c’était pour moi, c’était un projet, j’allais dire lourd, mais chargé en fait, puisqu’il y avait différentes strates à gérer, etc. Et donc j’ai juste pris comme un challenge en me disant ce client va me faire confiance.
00:44:04:24 – 00:44:31:28
Intervenant 1
l’Agence me fait confiance, l’agence de pub me fait tout, me fait confiance, je vais y arriver. Par contre, va travailler un petit peu, mais alors après sur le rendu final, peut être que l’ange l’aurait dessiné différemment. Mais voilà, le client c’était des négociations donc j’ai pas fait partie des rivalités en chaîne, mais ils ont essayé négocier pour garder mon style et il m’a dit je suis vraiment désolé mais voilà vraiment qui on va envisage comme ci et pas comme ça etc.
00:44:32:01 – 00:44:50:25
Intervenant 1
Mais c’est pas grave, je me suis dit moi après ce qui compte c’est que le client ça se voit pas. Pour moi c’est quand même du définitif à lire quoi. Ouais oui, mais déjà j’aurais pu, n’aurais pas su faire ce projet sans ce dessin là, sans le concours à la fois du client et des deux agences en tête email.
00:44:50:28 – 00:45:13:28
Intervenant 1
En plus il est colorisé pour le mec, tu l’as colorisé sur Photoshop ? l’Ange Oui, et par contre le rideau et les nuages se sont vraiment fait à l’aquarelle. Ok, d’accord. Et ouais, j’ai envie de dire aussi. Il y a ce truc dont tu dis qu’il est fini ce dessin. Mais il y a aussi peut être la validation extérieure qui fait que t’as peut être plus l’impression que c’est fini.
00:45:14:02 – 00:45:32:20
Intervenant 1
Je sais pas si. Ouais, je sais pas franchement. Ben en fait il y a ce truc aussi où tu sais que t’as ton temps imparti. Le client l’a dans son projet rendu final. On te le dit dès le début, ce sera t elle ? That’s. Et du coup, t’as pas le loisir de laisser traîner ton dessin pendant un an avant d’y revenir.
00:45:32:20 – 00:46:01:05
Intervenant 1
Pour te dire là, je le finalise. C’est sur. Mais du coup je reçois tous les projets des clients, il me booste en fait, ils me font faire des choses que je n’aurais pas faites sans eux et challenger un petit peu. Et en même temps, ça donne des contraintes qui te font un peu sortir de ta zone. Ça me stimule fort parce que sinon, bah je retourne à ce que j’aime et du coup c’est tout le temps la question de que j’ai envie de dessiner pour pourquoi je raconte ça ?
00:46:01:05 – 00:46:19:19
Intervenant 1
Est ce que ça a la valeur ? Et du coup tu peux vite tourner en rond dans ton bocal en faisant ça et quand quelqu’un vient le chercher, en gros, on te dit parce que tu fais ça de la valeur et moi je le veux pour l’entreprise, pour ma communication, pour si, pour ça, ben ok, je peux cogiter parce que je fais ça a du sens la valeur dans le monde.
00:46:19:22 – 00:46:45:21
Intervenant 1
Ouais et puis lui, ce client là, il a vu qu’il a une vision de ton travail pour une application particulière que toi tu aurais peut être pas vu. C’est ça ? Du coup c’est hyper gratifiant et ça te permet de voir d’autres possibilités. Donc c’est hyper intéressant. Je voulais juste te demander en fait, est ce que tu peux nous dire sans trop de détails par rapport à tes différentes activités, le pour centage un petit peu pour qu’on comprenne bien en fait de quoi est fait ton quotidien.
00:46:45:23 – 00:47:09:04
Intervenant 1
Tu as ta boutique en ligne, tu fais de la calligraphie, tu fais nous euh. Alors je travaille en prestation de service du coup, donc je vends une illustration commerciale, je vends à des clients. Euh, ça, ça peut être, je peux en avoir trois ou quatre en même temps, comme pas du tout pendant deux mois. Et j’aime bien, C’est toujours avec ton agent ou parfois c’est en direct.
00:47:09:09 – 00:47:33:07
Intervenant 1
Non, c’est c’est souvent indirect parce que du coup l’agent c’est que pour les clients on a dit ok. Ah donc c’est des plus gros projets, parfois rapides, parfois pas, mais donc je suis quand même souvent en direct. En fait, en pour centage je saurais pas dire parce que y a le pour centage de ton temps, le pour centage de ton chiffre d’affaires, c’est pas toujours pareil quand même.
00:47:33:07 – 00:48:00:05
Intervenant 1
Du coup tu fais plein de choses quoi, Tu fais vraiment plein de choses quand je dois présenter ce que je fais à quelqu’un que je connais pas et je me dis je vais pas rentrer dans les détails, je sais même pas si ça l’intéresse ce que je fais. Je vais dire que je vends mes dessins et donc je vends mes dessins et du coup maintenant mes calligraphies je parle de LE mais je vends mes dessins à travers de la papeterie donc du coup je le vends à des boutiques qui vont commander des stocks et tu peux retrouver mes dessins d’enfants.
00:48:00:05 – 00:48:28:20
Intervenant 1
Et je me dis ah mais je me disais bien que je connaissais, j’ai vu dans telle boutique à même. Nous vivons de la papeterie et je vends mes dessins et donc là ça va être la prestation pour des clients. Donc en gros, c’est un peu ça mes deux gros domaines, ce qui est après quand je vends mes dessins, ça peut être aussi un original, je le fais via les expositions plus, mais je trouve qu’il faut que ce soit j’en ait quelques uns sur le site, mais c’est quand les autres sont vus en vrai que ça a de la valeur et que tu disais tu racontes l’histoire.
00:48:28:20 – 00:48:52:15
Intervenant 1
C’est comme si écrire un livre et que ce livre, tu le tu le mets dans une maison ou dans un grand hôtel, dans un espèce, pour qu’il soit lisible de façon cohérente. En fait. Donc les expositions de B. Moi aussi, soit je vends mes dessins, soit en papeterie, soit directement à des clients qui vont me demander. Et ça m’est déjà arrivé déjà de vendre par exemple, juste des droits pour.
00:48:52:22 – 00:49:15:02
Intervenant 1
Je sais que toi tu l’as fait aussi, notamment pour les calligraphies, donc je le fais quelquefois devant juste et droit, pour une calligraphie qui existe déjà, pour un dessin qui est déjà. Ouais, donc juste pour expliquer en fait, c’est une chose qui est faisable en fait dans l’illustration et dans la calligraphie aussi, dans tous les corps artistiques on va dire, on a une création et en fait quelqu’un a un coup de cœur dessus.
00:49:15:02 – 00:49:41:02
Intervenant 1
Et en fait il nous dit est ce que c’est possible de l’utiliser sur tel support pendant tel un certain nombre de mois, de dessiner, etc. Et en fait, vous avez juste à facturer les droits d’utilisation et comme la prod est déjà faite, vous le facturez pas, mais les droits sont facturés. Et si jamais par exemple c’est un nom de un an de licence, si au bout d’un an la personne dit bah en fait j’ai encore envie d’utiliser il vous repaye pour un an.
00:49:41:04 – 00:50:05:03
Intervenant 1
Donc c’est génial parce que moi je connais des illustrateurs, ce qui est vraiment. Du jour au lendemain, elles ont pu faire un chiffre d’affaires pour toute l’année en ayant un gros client, une illustratrice qui avait eu un contrat avec une compagnie aérienne qui lui reprenait tous les ans des droits pour des illustrations. Et elle a pu vivre comme ça pendant des années, tranquille, sans avoir affaire, en sachant qu’il y avait de l’argent qui rentrait tous les ans et pendant en tête de dix quinze ans.
00:50:05:05 – 00:50:25:02
Intervenant 1
Mais bon, c’est très rare que ça arrive ce genre de choses qui soient aussi récurrentes que ça. Moi je sais que ça m’arrive un petit peu pendant quelques années après voilà. Mais c’est vrai que c’est C’est tout bénef ça, c’est trop bien quand ça arrive, T’as rien à faire, l’argent dans tout ça, c’est trop chouette. Et la magie de la création, c’est que tu vas créer gratuitement pour toi, créer comme ça.
00:50:25:05 – 00:50:47:25
Intervenant 1
Et puis à un moment donné, bah ce dessin que t’as fait ou même que t’as taffé pour un copain, une copine, tu vois que t’as pas fait étape, pas fait payer, voilà. Et puis un jour quelqu’un veut te l’acheter, T’es la baba cool. Par exemple, en hiver, sur deux bouquins ou des dessins pas forcément très musicaux, c’est assez pour une affiche de pub, là où c’est beaucoup mieux rémunéré.
00:50:47:28 – 00:51:10:18
Intervenant 1
Est ce que tu pourrais nous parler un petit peu de ton activité calligraphique ? Parce que ça, c’est plus c’est plus récent, même si je t’ai toujours vu dessiner des mots. Mais du coup, tu lances un petit peu exporté de ton travail d’illustratrice pour en faire quelque chose. Une nouvelle activité, quitte à avoir des outils pour savoir qui t’a donné, qui a donné lieu à de nouvelles opportunités, Est ce que tu peux un petit peu nous en parler ce week ?
00:51:10:21 – 00:51:30:04
Intervenant 1
Avec plaisir. Alors du coup, la calligraphie est née, on va dire chez moi il y a quelques années. C’est un peu au moment du colis je pense. Je le vois, je date à peu près 2001 où je me suis dit bah tiens, j’ai commencé à Des fois je suis gendarme, je mettais du texte dans mes dans mes images, mais pas forcément calligraphie.
00:51:30:07 – 00:52:01:27
Intervenant 1
Et puis bah par amour d’avoir un truc un peu propre, j’ai commencé à. J’ai testé beaucoup, beaucoup, beaucoup. J’ai laissé reposer comme d’habitude dans une enveloppe qu’on peut laisser reposer pendant des années. C’est quand j’étais encore étudiante que je faisais des carnets comme ça. Ça me plaisait pas donc bon, c’est tout. J’ai mis de côté. Puis quand j’ai ressorti, je me suis dit Bon, là ça commence à calligraphier au pinceau, aux petites mains, j’ai écrit des mots au pinceau, les fameux mots que pour moi je mettais à sur le bureau, comme ça, à droite, à gauche, enfin en dehors de mon balcon ensuite, mais en leitmotiv, pas.
00:52:02:00 – 00:52:28:20
Intervenant 1
Et du coup j’en ai fait petite carte et. Et donc là, ça commençait à marcher un petit peu quand j’ai commencé à intégrer vraiment dans mes dans mes illustrations, mes cartes postales, etc. Et au fur et à mesure, sans ce que je n’étais pas calligraphe, je me disais bah, je suis calligraphe, j’utilise ma plume dans et. Et en fait, le fait de diffuser si tu veux avec la papeterie, de mettre sur les réseaux et sur le site, etc.
00:52:28:23 – 00:52:44:10
Intervenant 1
Il y a même des gens qui me disaient ah bah du coup on est connu, on était connu en partie mode texte, graphite, d’autres pas vraiment, mais oui. Eh bien aujourd’hui ça marche, Mais c’est des gens qui vont me dire été connus pour les nus et de devenir connus pour la calligraphie. Donc ça dépend de. En tout cas, ça fait vraiment partie de ton ADN quoi.
00:52:44:12 – 00:53:06:11
Intervenant 1
C’est vrai que moi, quand je fais à l’aquarelle, personnages nus euh bon Disney, mais ça c’est pour moi. C’est notre période et ta calligraphie quoi. C’est ça tout le temps. Et. Et en fait, j’ai eu la chance d’avoir des clients qui sont venus à moi pour ça. Alors des fois c’est avec de l’illustration et là récemment, pas du tout, c’était vraiment.
00:53:06:11 – 00:53:31:21
Intervenant 1
J’ai été contacté pour de la calligraphie pure. Moi notamment a travaillé pour Cézanne. Ouais, je travaille avec Cézanne. J’ai travaillé huit ans aussi où là j’avais un mix de calligraphie et de dessin et et récemment j’étais avec Hermès du groupe aussi. Mais est ce que tu peux nous expliquer ce qu’on te demande du coup, en tant que calligraphe d’ailleurs, je suis présente pour les trois prestations.
00:53:31:21 – 00:53:57:13
Intervenant 1
J’étais présente en boutique directement et je faisais des cartes ou des étiquettes pour les clients de la demande. Donc l’avion, regarde tes mains dessiner et écrire et et voilà, T’as pas la pression justement d’écrire. Bon après est ce que c’est sur les mêmes textes ? Euh non, c’était alors moi je proposais du coup aussi parce que je vis aussi avec mon univers artistique en plus de la calligraphie.
00:53:57:16 – 00:54:20:27
Intervenant 1
Donc je propose des petits mots, tu vois, il y a des petits mots. Par exemple j’ai une carte, des bisou, des bisou, des bisou partout. C’était ça la carte à la base. Donc là je l’avais adapté avec des bisou, des bisou, des bisou. On s’arrête là et Et j’avais fait des petits. T’as des exemples avec des plantations comme ça, des cartes calligraphiées en direct et une petite, J’en ai fait beaucoup.
00:54:21:00 – 00:54:48:25
Intervenant 1
J’avais des cartes tendrement, des choses comme ça pour mes petits mots. Et après c’était aussi à la demande du client, à des clients qui me demandent. Plans, messages très différents, ça dépend, parce que ça c’est en direct et c’est non. Parce que c’est pas quelque chose que j’ai cherché ou ce truc là. Et pourtant c’est mes plus gros clients aujourd’hui, en tout cas les plus connus, parce que j’ai des plus gros clients ou des clients, des gros clients mais qui sont pas connus ici en Europe ou pas.
00:54:48:27 – 00:55:16:00
Intervenant 1
Et ça a été avec la calligraphie du cœur, c’était bien plus doser finalement. Ouais, c’est la classe Cézanne, Hermès, Louis Vuitton, justement, c’est aussi de la calligraphie qui pour le coup, là là je dessinais. C’était beaucoup plus libre dans le sens où c’était veut ce que tu veux sur les cartes. Et là par exemple, j’avais fait beaucoup de petites fleurs à mes fleurs à l’aquarelle avec ce dégradé.
00:55:16:02 – 00:55:35:27
Intervenant 1
Ça c’était vraiment cette année là, ça a été à beaucoup, beaucoup de fleurs, beaucoup de fleurs. Oui, mais ça marche bien plus bas, c’est coloré, tout le monde aime les fleurs. Donc ça c’est vrai que les fleurs, tu vois, dans ma formation illustration de l’atelier, je parle beaucoup des sujets qui fonctionnent à avoir dans son portfolio. Et les fleurs, ça fait partie des sujets qui marchent à tous les coups.
00:55:36:00 – 00:55:59:06
Intervenant 1
On a des fleurs dans son portfolio, il y a des grandes choses que bien que ce soit que quelqu’un vienne vers vous pour vous dire ah, j’aimerais bien ça pour tel ou tel projet, car le matériau soit le style. D’ailleurs avec le Japon, ça a vraiment été ça, le truc, je pense, qui a fait que on a travaillé avec mon agent au Japon et des fois je me dis je lui envoie que des nuées, des calligraphies et on me dit.
00:55:59:08 – 00:56:22:00
Intervenant 1
Non, ça va, tu as j’ai un projet onze Et puis j’ai reçu quand même qui ont suivi l’évolution, mais je sais que eux qui sont friands de de fleurs très un peu french touch pas mais oui, mais j’ai l’impression qu’il y a. Alors je sais pas si c’est cette agence en particulier parce que c’est vrai que j’avais déjà vu et que je crois qu’à plusieurs français ou française chez eux il y a.
00:56:22:06 – 00:56:43:22
Intervenant 1
Ou alors je confonds avec d’autres agents japonais, mais ils sont très friands de justement comme tu dis la french touch, ce truc à la française quoi. En fait, on a eu cette agence là, ils sont à la fois sur notre antenne, dans d’autres paris je crois, Je peux comprendre, c’est possible, mais eux en tout cas, ils sont vraiment spécialisés dans les artistes étrangers.
00:56:43:24 – 00:57:04:24
Intervenant 1
Du coup, pour le marché asiatique, mon contrat demain, ces gens énormes clients, je sais pas, des États-Unis ou France. Peut être leur demander de de m’appuyer, de négocier pour ce contrat là. Mais eux c’est vraiment pour ce marché là. Pour le marché asiatique est vraiment que des standards étrangers. Peut être. C’est en tout cas, je pense que c’est ce qu’ils apportent aux clients.
00:57:04:24 – 00:57:30:28
Intervenant 1
C’est une ouverture, on va dire, sur le monde et après ? Ouais non, ils ont, ils ont snap personne choix comme on dit souvent. Ouais ouais, je vais très vite. Tina Personnellement, c’est ça. Et c’est là où Tina Weston Access, Tina. Ah et j’étais tellement. J’étais fan de son travail aussi. Ce livre, elle est dedans tu vois, c’était vraiment je des dit distraction.
00:57:31:00 – 00:57:50:09
Intervenant 1
Et oui quand ils m’ont contacté pour signer son supérieur, elle est donc elle est dans l’agence donc c’est une vraie agence. Ils ont pas pris qui travaillent. Et oui et je pense que après je sais pas parce que moi j’ai un job, ce que je fais plus quand même pas mal sur le marché asiatique et tu vois quand j’ai quand j’y vais.
00:57:50:12 – 00:58:24:09
Intervenant 1
J’ai passé mon diplôme en illustration aux Beaux arts, donc on fait un livre. Donc c’était mon projet de fin d’études et avec en janvier, genre illustrateur, etc. Et on avait dit ah ça plairait au Japon ton travail etc. Et je pense qu’effectivement, et j’ai une amie qui habite là bas et qui me disait aussi il y a un truc très euh, à la fois de French touch et en même temps quelque chose de très poétique qui leur plaît ou faites là un truc que moi j’ai eu, j’ai cette chance de trouver un public un peu là bas, mais trop cool, c’est trop bien.
00:58:24:11 – 00:58:49:06
Intervenant 1
Tout à l’heure, tu nous parlait donc de ta casquette de chef de commerçante avec ta boutique et le fait que tu revendais à des boutiques. Est ce que tu pourrais. Pour ceux qui nous écoutent et qui n’ont aucune idée de comment commencer à développer sa boutique en ligne notamment, travaille avec d’autres boutiques ? Est ce que tu aurais des astuces ou des conseils à donner à ce sujet ?
00:58:49:08 – 00:59:15:17
Intervenant 1
Alors je peux dire commencer après, c’est facile, c’est un bon conseil. Bah moi je vais commencer en mode bidouille, déjà à la base à fabriquer mes petites cartes etc, à faire mes à me dire bah il faut que ça existe et je vais faire. J’ai commencé par faire du dépôt vente autour de chez moi, donc j’ai été voir les petites boutiques qui me paraissaient bien et voilà.
00:59:15:19 – 00:59:40:04
Intervenant 1
Et en fait après il y a eu et ce qui du coup aujourd’hui fait que c’est quand même plus serein à gérer, c’est encore ça, c’est les plates formes de vente Beats by et. Et du coup je m’étale, j’ai ma boutique en ligne sur mon site pour les particuliers qui veulent commander et là je fais en gros plus ou -1 même boutique mais avec des prix pro pour ensuite revendre aux boutiques.
00:59:40:04 – 01:00:01:24
Intervenant 1
Alors après ça c’est un choix. Je sais qu’il y a beaucoup de dans l’univers des créateurs, pas forcément illustrateurs, mais des gens qui vient à moi mais je peux pas revendre etc. En papeterie, je pense qu’on peut faire quand même un peu l’argent, il y a moyen d’avoir une marge. Ouais, pas dans tous les produits, mais je vois genre des cartes, des affiches font des affiches, tu peux les imprimer pour 2 € un trois et puis c’est ça.
01:00:01:25 – 01:00:31:13
Intervenant 1
Donc euh, voilà qui pour moi fixer des prix pro parce qu’on m’a déjà à la base au début, on fait des marchés de créateurs, etc. Moi ça fait vraiment douze, treize, quatorze ans que j’en fais même plus. En fait, ils disent mon dieu, ça fait quinze ans que je faisais des marchés, des ventes etc même qui sont quand même plus pratiques et et en fait c’est bien au début, c’est surtout qu’il faut en faire un parce que en tout cas moi à l’époque du 401, il y en avait pas tant, il y en avait, il n’y avait pas tant que ça.
01:00:31:13 – 01:00:52:13
Intervenant 1
Aujourd’hui je trouve que c’est inondé. Moi je n’en ai plus je trouve maintenant je ne Je ne consomme pas sur ce genre de marché, j’ai plutôt été sensible à des boutiques où j’ai pas le temps de les conjoints etc. Mais le samedi j’ai pas forcement envie d’aller sur un marché ou dimanche non plus. Donc ça c’est personnel, mais il y en a énormément, en tout cas à Lille et à Paris.
01:00:52:13 – 01:01:08:06
Intervenant 1
Je pense que c’est au moins pareil. Après, est ce que c’est pas parce qu’on a évolué ? Franchement ? Moi je veux dire, j’allais beaucoup sur des marchés de créateurs et dans les boutiques de créateurs aussi. Quand j’étais je débutais parce que je voulais voir comment ils font, Je voulais voir ce qui se faisait. J’étais très curieuse, tu vois. Puis il n’y avait pas trop les réseaux sociaux aussi.
01:01:08:06 – 01:01:44:04
Intervenant 1
Moi, mon époque. Donc c’était aussi une manière d’être, de s’inspirer de ce là, de voir ce qui se rencontrer des gens et de rencontrer des gens qui peut être que tu suivais en ligne quand même. Mais voilà. Mais c’est vrai que maintenant j’en suis revenue, mais j’ai un peu comme toi honnêtement. Et puis en plus, le fait de vendre sur les marchés, c’est fatiguant, c’est usant, ça peut être, ça peut être difficile moralement parce que tu peux pas bien vendre en samedi et puis en fait le dimanche t’as fait un quadruplement, donc c’est difficile, surtout si tu vois les autres vendre, pas vendre.
01:01:44:04 – 01:02:06:23
Intervenant 1
Et des fois tu sais quand ça fonctionne, t’es trop content et puis des fois tu sais pas, c’est pas ton jour et ça peut être rude parce que du coup tu es là avec des petits bouts de ton âme sur des épées sur ta table et c’est pas à la hauteur de ce que tu voulais. Bah t’as peut être atteint un événement de famille pour le faire et tout Au début je l’ai fait, c’était bien, ça m’a permis de rencontrer beaucoup de gens, de lier énormément.
01:02:06:26 – 01:02:28:11
Intervenant 1
Mais tu vois, c’était il y a très longtemps. Donc aujourd’hui sur les licences, bah maintenant je reprends est une vieille, J’ai beaucoup d’expérience en faite par rapport à ça et donc j’ai pu en apprendre beaucoup en direct, si ce n’est de rencontrer des clients. Ça ça peut être cool, mais je pense est ce que tu rencontres des personnes que tu as peut être jamais rencontrées, qui sont jamais tombé, peut être aboutis, que toujours il y a toujours des rencontres en boite, mais il y a des jours à des super rencontres de fou.
01:02:28:11 – 01:03:01:08
Intervenant 1
Tu discutes avec les gens, on a des échanges où t’as un enfant qui va t’acheter un truc, pas des gens, un truc important qui se basse et de loin pas. Donc en fait, je peux vous dire que je m’égare toujours. Vous allez quête. C’est que du coup, la plateforme Abitibi, ça m’a permis de me dire j’ai pu très envie de faire ça, c’est pas c’est pas comme ça que j’ai envie de gagner ma vie parce que y a pas de grand plaisir, beaucoup moins quand c’est bien, quand c’est rare comme ça, ça me revenait parce que j’en fais analyse en tout cas, tant pis, faudra venir acheter en boutique, c’est pas mal ça comme alternative
01:03:01:10 – 01:03:23:06
Intervenant 1
donc. Et du coup, il y a eu ça et j’étais contente, j’ai plus rien, boutique en ligne et. Et du coup des boutiques y commandent donc. Alors après j’ai l’impression qu’il y a toujours pour moi personnellement, il y a toujours un petit temps avant que quelque chose fonctionne. Déjà, par exemple, il y a une année où j’avais beaucoup prospecté pour les boutiques, mais vraiment ça n’a rien donné.
01:03:23:09 – 01:03:42:03
Intervenant 1
Donc je me suis dit zut, je vois bien moi les boutiques y m’ont déjà commandé. Elles recommandent, ça veut dire qu’elles vendent. Il y a quand même une clientèle pour ça. Oui, Donc, mais ça marche, C’est assez correct. Bien, ouais. Et c’était peut être pas l’année, c’était peut être pas, j’en sais rien. Après, il y a il y a des boutiques, il y en a qui cherchent un certain style, etc.
01:03:42:08 – 01:04:01:12
Intervenant 1
Moi je l’ai fait en 2016 je crois, parce que je suis à Paris, Il y a pas mal de boutiques qui vendent des produits de créateurs, etc. Et en fait j’ai fait du porte à porte, que des ventes, mais moi je c’était pareil. Mais pareil. Et du coup à l’époque ça m’a un peu boosté par mail et en direct.
01:04:01:12 – 01:04:22:24
Intervenant 1
C’est ça encore parce que des fois ils ne mettent pas trop non ? Mettez les formes, je sais pas moi, c’est pour ça que tu vois les marchés aussi, ça peut être rude dans ce sens là où t’as des gens des fois qui passent devant qui c’est nul celui là en fait. Tapis y passe, c’est dur. Alors peut être que moi je dois y aller, je dois avoir un filtre à ça je pense vraiment.
01:04:22:24 – 01:04:45:01
Intervenant 1
J’ai jamais eu l’impression qu’on critiquait ou quoi, mais par contre les vends c’est dur aussi. Et en tout cas voilà, du coup tu l’a appris tout d’un coup, tu sais pourquoi ça forme monte un petit gallery du bon temps en temps, ça non plus ça ne suffit pas à faire vivre une une une activité tu mets et donc ?
01:04:45:03 – 01:05:27:13
Intervenant 1
Tu attends quoi ce mois là ? Et ça va couper Et tu vas t’entraîner. Ouais, que certains étaient peut être quelqu’un qui avait partagé ton travail. Ou peut être cet enchaînement, je sais pas, mais. Et ça me fait penser à ça parce que tu me demandais la gestion du temps entre vraiment la création, la papeterie, la calligraphie, etc. Des fois on me demande un conseil et sur le fond, je pense qu’on a tous notre méthode et notre façon de faire et une quand tu en vois avec toutes tes interviews, c’est que chaque artiste, chaque illustrateur a son style et donc va vendre à tel ou tel client et donc à son propre modèle économique en fait
01:05:27:16 – 01:05:54:01
Intervenant 1
et et par tous les styles je pense fonctionne pour tout le monde, c’est de se diversifier un peu et de dire ça c’est une copine qui a fait une école de commerce m’avait dit On nous apprend à l’école, jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. Quand bien même t’es une vache à lait qui va te rémunérer beaucoup, et bien ne néglige pas les petits paniers à côté et parce que le jour où ce truc là y fonctionne plus trop bien, c’est quand même des plus sans rien quoi.
01:05:54:03 – 01:05:59:06
Intervenant 1
Et. Et du coup c’est l’équilibre. Moi qui me permet de.
01:05:59:08 – 01:06:14:26
Intervenant 1
Le prospérer ? Et par contre, quand on a des gros projets en plus, je me dis ah un super, je prends comme une prime mais du coup ça fait pas genre ah mince, là j’étais en train de faire une collection pour ma boutique et là d’un coup j’ai un gros projet, Je ne vais pas pouvoir tout faire comme ça.
01:06:14:27 – 01:06:28:08
Intervenant 1
C’est jamais arrivé ça. Bah du coup je mets toujours en priorité les clients quand ils arrivent. C’est toujours pour. Il y a deux semaines. Oui exagère un mais il y a toujours ce truc là.
01:06:28:10 – 01:06:53:12
Intervenant 1
Et tu vois, quand on me demande bah du coup, est ce que vous avez pris des vacances ou pas, notamment avec un agent ? Non, pas du tout. Non, je suis totalement disponible. Je vais le faire, Mais parce que t’as envie de le faire aussi. Pas toi. Et au final, quand vraiment 1 à 2 semaines de vacances parce que t’as réservé et que là t’as une occasion et tu peux pas revenir, là ça me gêne, ça n’a jamais fait de choix.
01:06:53:12 – 01:07:12:06
Intervenant 1
Après c’est vrai que le mois d’août, bah j’ai beaucoup beaucoup de travail. Contente parce que je me dis bah c’est très bien, je prendrai vacances plus tard. En fait, j’étais un peu comme toi en fait avant que avant que je me mette à être formatrice. Et là en fait où ça commence à bloquer, j’avais des projets pour ma boutique etc.
01:07:12:06 – 01:07:32:00
Intervenant 1
Et en fait, à chaque fois que j’avais un projet client qui tombait bien, c’était la priorité, notamment parce que j’avais mon agent aussi et du coup je me devais d’être dispo si je n’avais pas prévenu que j’étais pas dispo, etc. Par contre, c’est quand j’ai commencé à être formatrice où là vraiment j’ai eu des impératifs et comme mes revenus ont changé, tu bien m’en donner.
01:07:32:00 – 01:08:03:00
Intervenant 1
Fallait que je donne plus d’attention et de temps d’énergie dans cette partie là. Et il a fallu que ça c’est vraiment le truc à retenir. Neuf ans ne pas être freelance pour travailler moins parce que c’est c’est vraiment une erreur ça en général. Et du coup t’as quand même une charge mentale qui est un peu. Différente. Après, je pense qu’on on a des délais, des impératifs qui sont différents à quelqu’un qui salarié, tu vois, moi je vois bien, mon amoureux y travaille énormément pendant et c’est tout.
01:08:03:00 – 01:08:24:12
Intervenant 1
Il rentre tard etc. Donc j’ai ce truc de temps où je me dis ouais, si j’ai fait la sieste cet aprem parce que juste parce que des fois c’est comme ça, c’est un malbar, j’ai la chance de pouvoir le faire en fait, tu vois. Mais ben j’étais peut être parce que je me levais plus tard parce que ce soir bon, je travaille plus tard ou bien ce weekend je serais au week end.
01:08:24:12 – 01:08:44:15
Intervenant 1
Donc du coup pendant trois jours c’est un peu tu vois, c’est toi, c’est de l’aménagement en fait, c’est là qu’il faut te connaître aussi. Tu interroges aussi un peu sur ce que je disais tout à l’heure, c’est que y t’apprend à te connaître, mais il faut y faut. Il faut écouter aussi ton comment tu fonctionnes pas pour être efficace.
01:08:44:17 – 01:08:59:24
Intervenant 1
Parce que si tu dis si t’es quelqu’un qui pas du matin du tout parce que c’est comme ça, t’es comme ça et qu’en fait tu te force à te lever et tu veux, ça sert à rien. Tu vas peut être devoir réserve toi le moment de dormir plus, mais de travailler plus tard, j’en sais rien au fond de ce manager tout seul.
01:08:59:24 – 01:09:22:00
Intervenant 1
C’est ça qui est dur en fait. Mais c’est bien parce qu’il n’y a pas d’obligation au dessus, si ce n’est celle de perdre son temps. En fait, c’est en gros quand t’étais petit, on te disait enfin, tes parents étaient là pour dire bon allez, fais ci, fais ça, etc. Là c’est à toi de t’auto discipliner quand c’est nécessaire et de te dire je crois qu’il faut avoir un tempérament indépendant, mais dans le sens être indépendant.
01:09:22:03 – 01:09:42:27
Intervenant 1
J’ai toujours été moi, voir je suis l’aîné et. Et du coup, est ce que t’es un peu débrouillard en moi ? Je m’améliore et même, on est les deux aînés, on a toujours été comme ça, un peu ouvrir les portes, tu vois, à faire, à pas avoir besoin de moi, qu’on joue avec nos gosses. On s’élargit tout seul en fait.
01:09:42:29 – 01:10:01:15
Intervenant 1
Et. Et ça, je pense que c’est un trait de caractère, je crois. Peut être que je me trompe en toi, Peut être te donnera tort totalement, mais je pense que c’est nécessaire de savoir faire les choses par soi même. Quoi ? Y a des gens qui ont besoin de cadre et c’est pas mal des huit qui en ont besoin.
01:10:01:15 – 01:10:21:05
Intervenant 1
Et quand ils le savent, eh bah du coup ils se disent c’est des gens qui vont s’épanouir dans des grandes entreprises par exemple. Parce que certes, les contraintes, mais c’est un cadre, moi c’est pas possible. Des fois je me dis pareil voyons, c’est horrible, non ? Pourquoi poser la question pour faire ça ? Faire peur, il faut le faire, c’est tout, tu vois ?
01:10:21:11 – 01:10:44:05
Intervenant 1
Donc oui, donc en fait ça permet de désavantager les enfants. Voilà, il faut savoir ce qu’on veut et la vie qu’on veut avoir. Et après c’est ça prendre les avantages pour être clair, pour être un peu lucide sur le truc quoi, en haut déjà à la base, même si ça te dira pas, ça donnera pas toutes les clés clés pour que ce soit fluide, ça le sera pas, mais pour au moins tenir quoi.
01:10:44:07 – 01:10:58:16
Intervenant 1
Mais après il y en a plein qui font le choix justement, qui aiment aussi leur boulot et qui veulent dessiner à côté. Du coup, qui veulent avoir les deux et vraiment ne jamais envisager de lâcher leur boulot, tu vois pas ? Pas parce qu’ils ont peur, mais aussi parce que ils sont épanouis dans leur boulot mais qu’ils veulent faire autre chose à côté.
01:10:58:16 – 01:11:12:26
Intervenant 1
Enfin tu vois, il y a l’amour, il y a de tout ça hyper cool quoi. Parce que du coup ça te ça, ça peut te donner les deux, les deux avantages des deux côtés en fait, si t’arrives à faire ça, si t’es épanoui dans ton boulot, parce que je pense que toi comme moi, on est parti de notre boulot, c’est parce que c’était pas le cas.
01:11:12:26 – 01:11:42:00
Intervenant 1
On peut être pas épanoui, mais si tu l’es, ben c’est vrai que du coup tu a moins cette joie, cette urgence de te barrer et de tout lâcher. Te lancer quoi. Oui donc peut être. J’ai l’impression qu’avec le comité, avec beaucoup de départs et j’ai l’impression de voir parfois, parfois c’est volontaire, parfois non. Mais aussi des retours vers bah en fait, cette vie de stress, elle est fatigante, elle est usante.
01:11:42:00 – 01:11:45:17
Intervenant 1
Et donc je reviens.
01:11:45:19 – 01:12:09:28
Intervenant 1
À un salariat soit partiel, soit complet. Mais il y a beaucoup ce truc aussi de rebond de genre j’essaye la vie de freelance et puis finalement deux ou trois ans. Moi je connais beaucoup d’artistes qui ont fait ça. D’ailleurs moi je je l’ai un peu fait aussi, c’est à dire que tu te lances et en fait bon bah à un moment donné, il faut quand même que tu reprennes un petit boulot et après au bout d’un moment tu dis non en fait vraiment, je sais que plus jamais vu faire ça.
01:12:09:28 – 01:12:24:16
Intervenant 1
Ça m’a permis de valider le fait que plus jamais vivre ça. Et après tu donnes beaucoup plus dans ta vie de freelance parce que t’es retourné et tu t’es rendu compte que finalement, ok, je l’ai fait parce que j’avais pas le choix à ce moment là, financièrement parlant et que je pouvais encore parce que j’avais encore des contacts.
01:12:24:16 – 01:12:44:24
Intervenant 1
Donc voilà. Mais en fait tu te rends compte après que. Alors plus jamais. Je sais que ça m’a fait ça en fait, j’avais arrêté de travailler dans le dessin animé et en fait j’ai eu la possibilité de refaire une mission de quelques mois. Mais sauf que j’avais déjà commencé mon activité de freelance et d’illustratrice et en fait, tous les jours je venais mais j’ai pas parce que fait tous mes projets n’avançait pas évidemment.
01:12:44:26 – 01:13:05:18
Intervenant 1
J’ai vraiment Oh mais je perds mon temps alors qu’en fait je travaillais. Tu vois, les gens sont. Qu’est ce que je fous là ? Oui, qu’est ce que je fous là ? Quoi ? Et du coup, je me suis dit ok, je fais le truc et tout. Et c’est très bizarre en fait, parce que pendant trois mois, j’évoluais et je travaillais dans un environnement où évidemment, moi j’étais ailleurs, dans ma tête, mais tout le monde était hyper motivé, hyper, tu vois, Et moi je stressais dans ma tête.
01:13:05:21 – 01:13:20:17
Intervenant 1
Vous n’avez pas idée à quel point j’ai envie d’être ailleurs et pas moi. Je me casse et je reviens plus jamais. Et voilà. Et pourtant, j’ai apprécié les gens et du coup j’appréciais le fait d’avoir un after work et tout. Tu vois, tous ces trucs là, c’est sympa comme. Mais bon. Mais même ça, au bout d’un moment, je suis dans la routine.
01:13:20:17 – 01:13:50:22
Intervenant 1
En fait, au bout de trois mois, j’en pouvais plus, tu vois. Donc tu sais quand c’est pas important. Tout ça pour moi, c’est d’être calme. Ton corps te le dit, on fait c’est pas écouter, t’auras des signaux pas, c’est sûr. Et ça. Je crois qu’on avait parlé de pas mal de choses. C’était vachement intéressant. Merci. Et pour finir, est ce que tu aurais un message à adresser aux artistes qui doutent de leur légitimité ou qui n’arrivent pas à trouver leur place dans le monde artistique ?
01:13:50:24 – 01:14:02:14
Intervenant 1
Aujourd’hui ? Euh. Euh. Concernant la légitimité.
01:14:02:16 – 01:14:29:00
Intervenant 1
Je sais pas trop parce que tu vois, j’ai jamais eu ce problème là puisque moi j’ai fait mes études et j’étais très encouragé dans ma famille comme étant une vérité que un jour ça ça c’est sur je réussirai, il y a pas de souci. Donc du coup j’ai été bien ouais, donc j’ai pas eu ce truc là. Par contre, j’ai quand même eu un petit peu sur la calligraphie notamment, ce qui m’a pas empêché de répondre oui à des clients.
01:14:29:03 – 01:14:49:03
Intervenant 1
Mais toi aujourd’hui je l’ai un petit peu sur les grands formats, sur le fait d’être plus artiste qu’illustre actrice. Je suis encore un peu entre les deux et j’aime bien faire les deux. Donc le travail donc je sais pas je pense. En fait il faut oser quand on est, quand on se sent pas légitime ou juste oser. Et parfois faut se poser la question est ce que je le sent ou pas ?
01:14:49:06 – 01:15:09:09
Intervenant 1
Il y a des projets que j’acceptais en me disant ah bah ça va être un peu de challenge, mais au fond, moi je me disais je suis capable, pouvait. Donc si tu en veux tu, légitimes ou pas, c’est pas la question. Est ce que tu te sens capable ? Peut être. C’est ça la bonne question. Je sais pas. Est ce que ça on peut répondre à ça même si on sait qu’on va pouvoir travailler, qu’on va progresser, etc.
01:15:09:17 – 01:15:44:12
Intervenant 1
Et faut être aussi indulgent. Moi, souvent je me disais ça et je le disais de façon très transparente, mais la plupart des gens que j’étais pas encore arrivé au bout de de ce que je pique, de ce que je pense être capable un jour de faire, ni moi, ni dans ma vie pro avec des clients, ni même dans mon style artistique, mais qu’aujourd’hui par contre, j’étais au max de ce que je pouvais faire et que aujourd’hui j’avais fait le plus le meilleur dessin que actuellement à cet instant T j’étais capable de faire et ça peut être capable de le reconnaître aussi en fait.
01:15:44:14 – 01:16:12:21
Intervenant 1
Être bienveillant avec soi, c’est pas être complaisant, c’est juste être bienveillant. Dire à quelqu’un t’es capable, c’est pas dire t’es le meilleur, tu vas tous les enterrer, c’est juste si là c’est pas pareil ou pas tout. Donc ouais, je sais pas être bienveillant et oser et se dire au pire Sarah, c’est pas parce que quand on se dit ça, c’est là que ça marche en général, je trouve important de dire que c’est quoi le pire truc qui peut t’arriver ?
01:16:12:21 – 01:16:48:13
Intervenant 1
Ben c’est que ça rate un échec en voilà. Et tu t’en mettra. Ouais. Est ce que tu aurais une dernière chose à rajouter ? Une chose dont on n’aurait pas parlé ? Quelque chose qui te vient comme ça ? Croyez en vous et travaillez et travaillez. Ouais, il faut croire et travailler. Je pense. C’est. Faudrait qu’on la retrouve peut être. On pourrait l’écrire, mais si ce réalisateur là, qui avait dit Tout est tout est possible à qui rêve, ose et travaille.
01:16:48:16 – 01:17:20:05
Intervenant 1
Et vraiment ça, ce truc là, pour moi, il définit tout. Faut d’abord rêver, Poser par contre aussi travailler et travailler. C’est la patience, la persévérance. Il y a un peu de labeur des fois, la structure, etc. Mais rêver, oser travailler, ok. Bon ben moi je les toi non, Tu pourrais en faire une carte commune pour que ce soit toi, que ce soit moi, Un calligraphe qui réfléchit à la formule justement.
01:17:20:05 – 01:17:54:12
Intervenant 1
Tu vois, ça c’est peut être une déformation professionnelle de papeterie, de calligraphie drôle à choisir les mots juste ouais, c’est important, c’est important, ça peut tout changer. Donc parlez vous à vous même ? Il y a une bonne astuce aussi, c’est de se parler comme si on parlait à sa meilleure amie. Ouais ouais, parce que du coup, même souvent plus bienveillant quand on donne des conseils à sa meilleure amie qu’avec soi même quand ou à l’enfant que t’as été, Ça c’est un truc que j’avais déjà vu aussi dire l’enfant, l’enfant que tu étais, qu’est ce qu’on aurait pu te dire ?
01:17:54:15 – 01:18:10:06
Intervenant 1
Tout ce qu’on sort, tout ce qu’on a dit de positif, qui du coup est ancré en toi, soit ce qu’on a pas dit et qui du coup ouais, parce que quand on y croit, je pense que ça marche vraiment. C’est un petit peu c’est mon mot, c’est mon fleur bleue et dit c’est qui qui est là mais qui est vrai ?
01:18:10:06 – 01:18:29:06
Intervenant 1
C’est. Je pense que quand on y croit vraiment, ça marche. Mais surtout, et surtout, je pense qu’on a tous notre propre voie. Tu vois, il ne faut pas se comparer avec les autres parce que tout le monde a sa voix et ce qui va parler aux autres dans ton travail, ça ne sera pas la même chose qu’une autre illustratrice.
01:18:29:08 – 01:18:50:00
Intervenant 1
Ce qu’elle va produire va parler d’autant. On a tous notre audience, notre façon de faire et les opportunités que certains peuvent avoir. Bah c’est propre à eux et nous, on peut avoir notre propre opportunité qui sont différentes et qui nous correspondent mieux que complètement. Et du coup ça nous fait grandir là dessus et a permis à être doré de donner ses qualités.
01:18:50:03 – 01:19:11:15
Intervenant 1
C’est que t’as ça la singularité, c’est ta force. Et toi tu parlais de les autres en fait, on peut les admirer et pas se sentir moins bien ou mieux. En fait, on peut juste se dire ah c’est leur voie effectivement. Parce que toi, au tout début, quand je me suis lancée et ça c’est un vrai truc, si je me disais mais bon, ok, je me lance mais à qui je vends mes dessins ?
01:19:11:17 – 01:19:34:00
Intervenant 1
Qui va vouloir acheter ce que je fais ? Parce que ça me paraissait un peu singulier, mais pas dans un sens forcément positif. C’était ok, mais dans quel marché je rentre en fait ? Qui ? Quel sera le client final ? Qui pourra m’acheter des choses ? Et et moi de développer ça ? Et c’est plus. J’ai développé mes singularités, plus j’ai marché. Fonctionner en fait, plus t’es singulier, plus t’es aligné.
01:19:34:04 – 01:19:57:19
Intervenant 1
Faut pas vouloir être original pour être génial, mais quand t’es toi était sincèrement toi et sincère et singulier. Et bien moi c’est là que des portes se sont ouvertes aussi. À plus. Et plus je vais vers ça, plus la source j’ai l’impression. Ouais ouais mais juste t’as raison tu sais, c’est la clé de ça. Moi je sais qu’à chaque fois que je finis un dessin, tu vois, je me dis ok, ça c’est fait.
01:19:57:19 – 01:20:27:07
Intervenant 1
Mais maintenant j’ai envie d’essayer autre chose. Du moins comme tu le disais tout à l’heure, des fois on a l’impression qu’on veut, on veut révolutionner notre style. En fait, tu te dis bah en fait il y a quand même un fil est un vrai besoin de tout changer en soi. Pareil en fait. Mais bref, tu vois de changer à chaque fois, de te dire ok tu évolues de cette façon là, donc tu évolues, mais en même temps bien sauf que tu creuses encore plus le ton style, ton univers, ton, ta singularité comme tu dis.
01:20:27:09 – 01:20:53:09
Intervenant 1
Non mais ça me parle, c’est et c’est complètement ça en fait, c’est ton ton développement à toi, comment tu, comment évolue et parfois c’est ça paraît peu, parfois les gens vont le voir de l’extérieur et pas toi, parfois c’est l’inverse en tout cas. Révolution. Tout cas les gens diront oui, cool, et bien moi dis ok, merci, ça dépend, mais ouais, c’est vraiment.
01:20:53:12 – 01:21:11:26
Intervenant 1
C’est un truc de yoga déjà, mais d’être aligné avec soi et. Et par contre bah en fait c’est un chemin, la vie c’est mouvement donc du coup aussi. Mais je trouve que des fois on peut être un peu pollués justement par tout ce qu’on voit. Et il ne faut pas hésiter à prendre du recul quand on a l’impression qu’on n’arrive plus à entendre sa petite voix, tu vois.
01:21:11:29 – 01:21:35:04
Intervenant 1
Mais moi je trouve que toi tu. Là on revient des fêtes et je trouve que ça fait vachement de bien de couper un peu avec les réseaux parce qu’on a d’un coup tu ne sais pas, Moi je reviens avec, je mesure, ressentant clairement ma voiture, je sais pas comment dire, ça me parle vraiment ça. Alors qu’en fin d’année, j’ai l’impression j’entendais voilà hein ?
01:21:35:06 – 01:21:56:13
Intervenant 1
On va arrêter là parce que j’ai un vieux, on ne pourrait jamais s’arrêter, mais c’est un peu long pour les auditeurs et les auditrices qui nous écoutent. Donc en tout cas, c’était passionnant. Bien entendu, je partagerai à tous tes réseaux, ton site, ta boutique, etc en description de cet épisode pour que tout le monde puisse aller voir ce que tu fais et décrire toutes tes créations.
01:21:56:15 – 01:22:10:19
Intervenant 1
En tout cas, merci d’avoir accepté ma petite invitation. Merci pour cette discussion qui était hyper riche et hyper intéressante. J’ai appris plein de trucs. Merci à toi, merci beaucoup et à très bientôt sur les réseaux. Dis mon mari.
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Ëlodie a l’art et la manière de rendre le monde de l’illustration compréhensible et accessible à tous.tes les aspirant.es illustrateur.ices. Que ce soit dans des domaines très techniques comme le démarchage ou la communication avec les prospect, ou des domaines plus perso comme la santé mentale ou l’équilibre de vie, tout y est !
Un grand merci à toi Ëlodie de nous faire savoir que contrairement à ce qu’on nous a toujours dit cette carrière est possible pour peu qu’on s’y autorise et qu’on s’en donne les moyens !
— Manoub9