
Leçons d’un parcours brouillon : mon chemin vers ma zone de génie
Aujourd’hui, je vous emmène dans les coulisses de ma vie d’illustratrice. Des débuts brouillons, un premier flop, des virages inattendus… et surtout cette idée qui m’a guidée: l’action crée la clarté. Chaque micro-pas a éclairé le suivant, même quand je n’avais ni plan ni certitudes.
Je reviens sur ce qui m’a permis d’affiner mon style, de passer des ventes “grand public” aux clients pros, d’oser prospecter, puis d’évoluer vers un processus plus simple et plus fluide. Vous verrez comment donner la permission de faire “imparfait” ouvre des portes, et pourquoi il faut du temps pour trouver sa zone de génie.
Écoutez l’épisode pour découvrir :
Les leçons de mes premiers flops et comment ils m’ont amené où je suis
Comment j’ai affiné mon style et trouvé ma zone de génie
Par où commencer pour décrocher vos premiers clients pros
PS : Les inscriptions à “Illustration, l’Atelier” sont ouvertes une seule fois par an et ferment jeudi 2 octobre à 22 h 00. Rendez-vous sur www.elodie-illustrations.net/ia pour découvrir le programme et nous rejoindre.
Exceptionnellement, jusqu’à demain, vous pouvez aussi découvrir gratuitement le premier chapitre de la formation et tester notre chat intelligent Charlie avant de vous décider : www.elodie-illustrations.net/demo
Dans cet épisode, j’ai parlé de :
Transcription générée avec l’intelligence artificielle (elle peut être incomplète par rapport à l’épisode).
Bonjour à tous et à toutes, j’espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode d’Illustration, le podcast. Moi, c’est Elodie et aujourd’hui j’avais envie de faire un épisode sur les coulisses de ma vie d’illustratrice. Alors, je vous ai déjà parlé de mes débuts, de mon parcours, etc., surtout si vous me suivez sur ce podcast depuis un petit moment.
Mais j’ai envie d’aller un cran au-dessus aujourd’hui, de vous raconter des choses en fouillant dans ma mémoire pour vous dire vraiment comment ça s’est passé pour moi : comment j’ai démarré, comment j’ai évolué, comment ça s’est enchaîné jusqu’à aujourd’hui. Et je pense que vous allez être surpris de savoir exactement comment tout s’est déroulé, puisque ça n’a pas été un long fleuve tranquille, loin de là.
En écrivant ce script, je me suis rendu compte — et l’idée, en fait, c’est que vous reteniez ça également, je vous “spoil” un peu la fin — que chaque action que j’avais pu entreprendre, efficace ou non, m’avait guidée vers une décision qui, elle-même, m’avait ensuite guidée vers une autre décision, qui m’avait amenée vers une autre action, etc., etc.
Chaque décision, chaque micro-action, chaque micro-décision était liée à la suivante. Rien n’est anodin, tout est lié, finalement. Vous allez voir que mon parcours n’était pas du tout tracé dès le départ. Ce n’était pas un long fleuve tranquille, comme je vous disais, loin de là : mon parcours a vraiment été chaotique.
Au début, c’était un peu du n’importe quoi. Je n’ai pas suivi de plan tout simplement parce que je n’en avais pas fait. Ce que je veux vous faire comprendre, c’est que quand vous vous lancerez — si vous n’êtes pas encore lancée —, au fur et à mesure que vous allez avancer, vous allez découvrir des indices sur votre chemin, sur les bonnes décisions à prendre, mais seulement si vous vous mettez en action et si vous y prêtez attention.
Aujourd’hui, je vais donc vous partager mon histoire pour que vous puissiez avoir le courage de vous dire : “OK, tout ce que j’ai à faire, c’est me mettre en mouvement. J’ai juste besoin de commencer à travailler sur mon projet, là, même si je n’ai pas trop le temps, même si j’ai un peu peur, même si je pense que je ne vais pas y arriver, etc.”
Pour le moment, j’ai juste besoin de sortir de ma coquille et de faire en sorte de bouger un peu les choses. C’est vraiment ce que je souhaite avec cet épisode, donc ce ne sera pas très long. C’est un épisode dans lequel je vais un peu vous raconter ma vie, mais l’idée c’est vraiment de retracer mon parcours.
J’essaie vraiment de me creuser les méninges pour vous retracer mon parcours du début à la fin — en passant par le milieu —, comment ça s’est passé au fil des années, etc. Et je vais faire en sorte, à chaque fois, de vous partager quelques coulisses que je n’ai peut-être pas encore partagées ou pas de cette manière-là, histoire que ce soit intéressant pour vous, même si vous me suivez depuis longtemps.
Pour ma part, j’ai commencé l’illustration en 2010. C’est la date charnière à laquelle je me suis lancée, où je me suis déclarée. Pour moi, c’est à cette date-là que je suis devenue illustratrice. Mais évidemment, avant ça, je dessinais : j’ai toujours dessiné, depuis toute petite. Je me rappelle avoir toujours tenu un crayon dans les mains.
Mais j’ai suivi un cursus qui ne m’a pas amenée tout de suite à être illustratrice. J’ai fait autre chose : je travaillais dans le dessin animé 3D, mais très rapidement je me suis rendu compte que ça ne me plaisait pas. À partir de 2008, j’ai commencé à réfléchir à l’idée de devenir illustratrice. À l’époque, je me souviens, j’étais à Angoulême, je regardais un peu les illustrateurs et les illustratrices sur les réseaux et je voyais ce qu’ils faisaient.
Ça me donnait envie, donc j’ai voulu tenter des choses. Et je ne connaissais rien au métier d’illustration : je ne savais pas comment gagner ma vie, je ne savais rien de ce métier. Donc j’ai voulu faire des dessins. Je me suis dit que j’allais faire de grands dessins sur des grandes feuilles, format raisin — je ne sais pas pourquoi.
J’ai décidé de faire une expo. Je crois que j’ai eu une opportunité, je ne sais plus trop comment : c’était un resto un peu brunch, un peu mignon, qui m’avait dit : “Si tu veux, tu peux exposer ; on a une galerie exprès pour ça. Ce ne sera pas dans le resto, ce sera vraiment dans une pièce spéciale.”
Je me suis dit : trop cool, trop bien, je vais pouvoir exposer mes créations — je n’appelais peut-être pas encore ça des “illustrations”, je ne sais plus. C’était un peu le début de l’impression sur toile : ça ne se faisait pas du tout avant, quand j’ai commencé. Là, commençait à venir la mode, entre guillemets, du fan-art, de l’impression sur toile, etc.
Mais ça coûtait une blinde. Déjà, moi, j’avais envie de proposer quelque chose de qualitatif. Je dis ça parce que j’ai toujours voulu proposer la meilleure qualité qui soit en termes d’impression, et ça, ça n’a pas changé. Par contre, les prix ont beaucoup baissé et ça, c’est chouette. Bref, à l’époque, j’ai voulu faire cette exposition dans ce lieu qui m’avait été gentiment prêté — ou peut-être que j’ai payé, je ne me rappelle plus. Je me suis dit : OK, il faut que je crée une exposition ; je vais faire une dizaine de tableaux, je crois.
Je me suis attelée à créer ces illustrations. Il n’y en a pas une qui ressemblait à l’autre parce que, forcément, je n’avais pas de style, je ne savais pas trop dans quelle direction aller. Il y avait le lapin d’Alice au pays des merveilles d’un côté, Jenny de Gossip Girl de l’autre… Je ne me souviens plus : il y avait plein de trucs différents.
Je crois qu’il y avait la reine de cœur. Franchement, il n’y avait rien de cohérent : aucune pièce n’était en cohérence avec les autres. En tout cas, j’avais pris le temps de tout imprimer, etc.
Ça m’a coûté un bras. Surtout qu’à l’époque je ne travaillais pas en tant qu’illustratrice : j’avais mon job dans le dessin animé, mais je n’avais jamais généré de revenus avec mes dessins. Pour moi, c’était vraiment un investissement que de faire imprimer tous ces tableaux. Et je vous le donne en mille : cette exposition a été un flop total.
Je crois que j’ai vendu quand même une toile. En vrai, je crois que j’ai vendu une toile sur huit — je crois que j’en avais huit — en huit mois. Au final, on les a tous ramenées chez moi : il y en a une chez mon frère, une chez mes parents et une dans l’appartement à Oléron où j’ai déjà été. Je ne peux plus les voir, ces tableaux, mais on les garde parce que c’est trop dur de jeter des tableaux comme ça. Il faudra s’y coller un jour. Tout ça pour vous dire que c’était la grosse lose. Franchement, ça m’a fait grave de la peine de voir que je ne vendais rien. Je me suis sentie tellement nulle de voir qu’il n’y avait personne.
Le premier tableau s’est vendu rapidement, donc je me suis dit : “Ça va décoller !” J’étais pleine d’espoir. Mais non, je n’ai rien vendu d’autre, en fait. La vérité, c’est que je n’aurais jamais dû me lancer comme ça dans une expo solo alors que personne ne me connaissait.
Je n’avais aucune communauté ; je n’étais même pas sur les réseaux sociaux, à l’époque. C’était en 2008 : il y avait quand même Facebook, mais je crois que je n’y étais même pas. J’avais juste un blog où je commençais à publier, mais vraiment tout doucement. C’était à ce moment-là que je commençais à penser à devenir illustratrice.
Je n’avais pas de communauté, donc personne à qui communiquer autour de cet événement. Forcément, ça a fait un flop. J’ai dû mettre trois ou quatre affiches dans la ville : flop total. Je dessinais, j’ai toujours dessiné, mais je n’avais pas de communauté. C’est pour ça que je dis souvent à mes étudiants d’être prudents quand ils visent des clients particuliers — faire une exposition, un marché de créateurs, ou même ouvrir une boutique en ligne.
Premièrement, parce que quand on débute, personne ne nous connaît. C’est logique que les gens n’aient pas confiance en nous, entre guillemets, et donc on se retrouve souvent avec du stock sur les bras qu’on ne peut pas écouler. Les gens n’ont pas besoin d’une énième affiche, ni foncièrement d’une carte.
Quand ils achètent une création, les gens achètent surtout un bout de votre univers. Et le problème, quand on démarre, c’est que notre univers n’est pas très bien défini. Il est en nous — je suis persuadée qu’il est en nous dès le départ —, mais c’est encore un diamant brut.
Souvent, quand on débute, notre univers est un diamant brut qui a besoin d’être poli pour trouver son public. C’est la première raison pour laquelle ce n’est pas forcément une bonne idée de viser les clients particuliers quand on débute. La deuxième raison, c’est l’impact sur votre confiance si vous vous retrouvez avec un stock sur les bras, si vous essuyez un échec — public, en plus. Ça nous arrive à tous, mais ça fait mal et, souvent, quand c’est notre premier échec, on peut avoir tendance à en faire une généralité : “J’ai essayé de vendre des cartes à 2 €, personne n’en veut ; ce n’est même pas la peine que j’essaie de contacter des pros ; ce n’est pas la peine d’espérer pouvoir vivre de ce métier.”
Si même une carte je n’arrive pas à la vendre, je ne pourrai pas travailler pour des clients plus importants, des clients pros, des marques, etc. Alors qu’en fait, ça n’a rien à voir. Je vous le dis tout de suite : ce n’est pas du tout la même clientèle ; les besoins ne sont pas les mêmes.
C’est une erreur que beaucoup d’illustrateurs font. C’est pourquoi, dans ma formation Illustration : L’Atelier — qui est ouverte en ce moment —, je partage mes connaissances aux dessinateurs et dessinatrices pour travailler avec des clients pros, des clients qui ont les moyens de s’offrir vos services et de vrais besoins en illustration. Et si aujourd’hui vous n’avez aucune idée de qui pourrait s’intéresser à vos dessins, on va passer en revue tous les marchés et toutes les opportunités qui s’offrent à vous.
Je vais aussi vous montrer plein d’exemples pour que vous puissiez vous projeter. Ensuite, on passera à la pratique avec l’exercice de “Sélabore” qui vous aidera à révéler votre univers, à vous démarquer et à attirer à vous une clientèle pro. Pour ma part, après cet échec cuisant, j’ai pris conscience que, contrairement au marché, à la boutique en ligne ou aux expositions, quand vous travaillez avec des clients pros, vous n’avez pas besoin de sortir de l’argent de votre poche avant même d’avoir un contrat.
D’ailleurs, même quand vous avez des contrats, vous n’avez pas besoin de sortir de votre poche — enfin, vous voyez. Contrairement à une boutique en ligne : il faut acheter du stock. Pour les marchés, c’est pareil : il faut se déplacer, ça coûte du temps, de l’argent, de l’essence, etc. Il y a plein de paramètres logistiques qui ne rentrent pas en ligne de compte quand on travaille avec des clients.
Vous n’avez pas de logistique à gérer, pas de stock, pas d’affiches qui s’abîment — la calamité —, pas de cartes qui se cornent ou prennent la poussière. Quand on travaille avec des clients pros — des marques, des maisons d’édition, des magazines, etc. —, tout ça disparaît.
Tout ce dont on a besoin pour trouver nos premiers clients, c’est d’un crayon et d’une connexion Internet. Vous n’avez pas non plus besoin d’avoir fait une école d’art ou d’avoir un diplôme pour être illustrateur ou illustratrice. Par contre, vous avez besoin d’un style et d’un univers. C’est cet univers qui va nous permettre d’attirer les clients, mais aussi de développer une communauté sur les réseaux.
Les deux sont connectés : les clients pros vous amèneront de l’autorité, de la crédibilité, et votre communauté vous apportera du soutien. Elle sera là quand vous aurez quelque chose à vendre sur votre boutique, si vous décidez d’en ouvrir une, ou quand vous déciderez de faire une expo. Moi, à l’époque, je n’avais pas de style. Mon expo était vraiment un mélange de plein de styles différents. Et, comme je le disais, je n’avais pas d’audience et aucune connaissance ni expérience en communication. Ça, c’était pour les débuts en 2008, avant même que je me lance.
Je continue. En 2009, j’ai commencé à laisser tomber petit à petit les différentes pistes que j’avais explorées. J’avais testé un peu le photomontage, le dessin plus jeunesse. Je me suis un peu plus dirigée vers un style réaliste. À l’époque, je dessinais au feutre fin Staedtler 0,05 et je faisais du pointillisme. Ça me prenait un temps fou, mais ma petite particularité, c’est que je faisais le visage, la peau en pointillisme, et les cheveux au trait, parce que je trouvais ça pas joli des cheveux en pointillisme — et puis c’était l’enfer à dessiner. J’aimais bien : ça faisait quelque chose de graphique et d’intéressant.
Je mélangeais ça avec des aquarelles que je rajoutais souvent après pour ne pas gâcher mon dessin. J’aime bien travailler par couches — ça m’est resté — et je pense que c’est un réflexe venu de l’illustration commerciale, pour garder de la flexibilité.
J’ai un peu trouvé mon style à ce moment-là, mais je ne savais pas trop comment gagner ma vie en tant qu’illustratrice. Apparemment, les marchés et les expos ne payaient pas le loyer. Je n’avais pas trop de pistes. En 2009, alors que j’étais en Australie, j’ai eu une révélation : il y a beaucoup plus d’illustration dans les pays anglo-saxons que ce dont j’avais pris conscience.
J’ai découvert le magazine frankie — qui existe toujours et qui est génial — et je suis surtout tombée sur une couverture du magazine Vogue avec une illustration de Cate Blanchett réalisée par David Downton, un illustrateur de mode très réputé. Cette couverture a été une révélation : je me suis dit “voilà, c’est ça que je veux faire”.
Je voulais faire de l’illustration de mode, pour des magazines. J’étais tellement obsédée par cette idée que j’ai même créé un CV sous forme de magazine qui se pliait, alors qu’à l’époque je ne savais pas que je n’avais pas besoin de CV. J’ai commencé à me renseigner sur comment travailler avec des magazines.
De fil en aiguille, j’ai découvert qu’à l’intérieur des magazines se trouvait une page qu’on appelle “l’ours”, qui comprend tous les noms des personnes impliquées dans le magazine, notamment le nom du directeur artistique et, parfois, l’adresse mail. J’ai commencé comme ça : en trouvant les adresses mail et les contacts dans les ours, puis j’ai contacté des magazines. Une fois revenue en France et installée à Paris, en 2010, j’ai même rencontré la directrice artistique d’un magazine dans leurs locaux.
J’ai oublié le nom, malheureusement, mais c’était une directrice artistique d’un certain âge et, à cette époque, on rencontrait encore les artistes en physique. J’étais très intimidée, mais fascinée par cet univers. J’étais dans les bureaux d’un journal — c’est assez rare —, je me croyais un peu dans un film. Même si je ne me sentais pas tout à fait à ma place, j’ai compris que c’était vraiment ce que je voulais faire. J’ai continué ma prospection jusqu’à obtenir ma première parution dans Cosmopolitan pour la réalisation d’un portrait de Victoria — une chocolatière qui débutait —, et apparemment ça marche plutôt bien pour elle aujourd’hui. C’est marrant : on débutait toutes les deux.
Pour la petite histoire, je remplaçais un illustrateur qui n’avait pas pu faire le job, et ils ont fait appel à moi au pied levé. C’est souvent comme ça qu’on démarre, d’ailleurs : on est souvent un peu les “bouche-trous” au début, mais il faut passer par là.
Ce que j’ai envie de vous dire, c’est que je n’aurais jamais eu cette première parution si je n’avais pas vécu ce premier échec avec mon exposition. Si je n’avais pas fait cette expo, j’aurais continué à y penser et je n’aurais pas exploré d’autres possibilités. Pour la petite histoire, j’ai aussi fait quelques marchés — deux à Oléron tous les deux —, pas très concluants. J’ai vite compris que ce n’était pas fait pour moi et que je préférais travailler tranquillement chez moi.
Ces échecs — surtout l’exposition — m’ont fait tellement mal que je me suis dit qu’il fallait absolument trouver un autre moyen de gagner ma vie avec mes dessins, parce que je voyais bien que d’autres y arrivaient. Je me disais : s’il y en a qui y arrivent, pourquoi pas moi ?
Finalement, je me dis que si je n’avais pas subi ces échecs, ces humiliations — une exposition où il n’y a que ta mère et ton petit copain, c’est un peu gênant —, je n’aurais jamais envisagé de me lancer dans l’illustration commerciale. Ça me paraissait trop loin, trop “smart”, trop impressionnant. Ça ne me serait même pas venu à l’idée. Mais cette exposition m’a forcée à revoir ma copie. Ensuite, voir ce Vogue en Australie m’a ouvert une porte sur ce qu’il était possible de faire. Puis, le fait de rencontrer cette directrice artistique qui a bien voulu me recevoir m’a énormément boostée : ça ne m’a pas apporté de projet sur le moment, mais ça m’a prouvé que mon travail méritait un peu d’attention et m’a permis de prendre confiance.
J’ai persévéré, envoyé des emails de prospection à tous les magazines que je pouvais trouver, et j’ai décroché ce fameux contrat — le portrait de Victoria —, puis d’autres parutions. C’est important que vous compreniez que les opportunités n’arriveront jamais jusqu’à vous si vous ne commencez pas, si vous ne prenez jamais de risques.
On est en 2010. J’étais revenue d’Australie, installée avec mon copain de l’époque à Paris. J’avais mon statut, aucun filet de sécurité puisque je n’avais plus de chômage — je l’avais cramé en Australie pendant six mois. Il fallait absolument que je bosse. À ce moment-là, j’ai rencontré Antoinette Fleur, illustratrice bien installée, qui m’a fait comprendre que le Graal pour les illustrateurs et illustratrices, c’était de faire des projets pub : du packaging, des campagnes d’affichage, etc. De la communication, parce que c’est là que se trouvent les plus gros budgets. Qui dit gros budgets dit moins de projets à enchaîner, plus de choix, plus de créativité, plus de temps pour nos projets perso. Ça m’a vraiment fait tilt.
Encore une fois : un enchaînement de petites actions et de petites décisions a fait mon chemin. Cette info d’Antoinette n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde, mais je ne voyais pas trop comment attirer ces fameux “gros poissons”.
Comme j’avais besoin de travailler, je me souviens être allée sur LinkedIn ; j’avais vu qu’une illustratrice avait travaillé sur des flyers de soirées parisiennes. Je l’ai contactée pour lui proposer des illustrations, et elle a accepté : ça a donné une collaboration pendant plusieurs mois. Mais ça restait des illustrations pour des flyers, donc ce n’était pas hyper bien payé.
J’avais quelques projets au début, mais pas assez pour en vivre correctement, surtout à Paris. En parallèle, je commençais à avoir une petite reconnaissance sur le net : depuis 2008, j’avais ouvert un blog — c’était la mode —, et je me suis mise sur Facebook un peu plus tard. Je développais ma visibilité. Cette reconnaissance m’a amenée à être contactée par plusieurs artbooks pour publier mon travail : il y en a eu beaucoup à l’époque, sur l’illustration et la mode. C’était gratifiant, même si ce n’était pas payé — c’était de la visibilité, mais une belle visibilité.
J’ai été contactée à ce moment-là par La Marelle en papier, une marque de papeterie qui travaillait avec plusieurs illustrateurs et illustratrices, qui m’a trouvée sur le net et m’a proposé de faire des collections. J’étais trop contente : j’adorais cette marque et je suivais déjà les illustrateurs qui y collaboraient.
En parallèle, je commençais à être un peu connue dans le milieu des illustrateurs : j’ai été invitée à des expositions collectives à Paris. Trop chouette. Mais moi, j’avais envie de projets un peu plus importants, et il n’y avait rien à l’horizon de ce côté-là.
J’ai compris qu’il fallait contacter des agents d’illustrateurs pour avoir ce genre de projets. J’ai commencé à le faire. Certains m’ont donné des conseils — c’était trop chouette. On m’a dit : “Tes personnages, c’est bien, mais je veux voir tes personnages dans une scène, dans un décor.” Ces retours m’ont aidée à comprendre ce qui manquait à mon portfolio : je n’avais que des personnages, pas de décors, pas de scènes. Je me suis dit : “OK, les clients trouvent que je dessine bien, mais je ne fais que des portraits, que des nanas. Il faut que je propose autre chose.”
J’ai continué ma recherche d’agent et j’ai fini par en trouver un. Je me souviens comme si c’était hier : rendez-vous à Paris, super bureau magnifique avec parquet, la vision… J’étais comme une dingue. Je suis sortie de là en sautant de joie : “Ça y est, c’est le début de ma carrière, ça va décoller !” Sauf qu’au bout de six mois : désillusion totale. Aucun projet. Vraiment aucun.
Pourtant j’étais en place, motivée, sans filet de sécurité, et je savais que c’était ça que je voulais faire. J’avais compris un peu comment ça marchait, à force de discuter avec des agents, avec d’autres illustrateurs. Je voulais travailler pour des marques. J’appelais mon agent : “Alors, t’as pas un projet ?” — “Non, toujours pas.” Au bout d’un moment, je crois que j’ai eu un projet pour une marque — Arlette — mais le client ne m’avait pas choisie, ce n’était pas un “choix du cœur”, et rien de ce que je proposais ne plaisait. Bref. Au final, je me suis dit : ça ne va pas le faire. Je suis partie de cet agent-là.
Avec le recul, je me dis que c’était un peu couillu, mais je savais ce que je voulais. Quand on sait ce qu’on veut, c’est plus facile de prendre des décisions ambitieuses. Il me fallait un agent qui trouve des contrats. J’ai quitté cet agent pour en chercher un autre, parce que le fait d’en avoir un me bloquait pour en trouver un autre, et il ne me trouvait pas de contrats. Retour à la case départ.
Là, j’étais tellement démoralisée que je me suis dit : j’ai une copine hôtesse d’accueil ; je n’ai jamais fait ça, je ne me vois pas faire ça — je suis introvertie —, mais il faut bien travailler. Elle m’avait donné le nom d’une agence d’intérim spécialisée. J’y suis allée en me disant : “Bon, voilà, mon rêve d’illustration tombe à l’eau.”
Je ne sais pas pourquoi, ce jour-là, l’agence d’intérim était fermée. Si ce n’est pas un signe… Le lendemain, j’ai été contactée par Colagene qui voulait me prendre dans sa team. Parfois, je me dis que les choses n’arrivent pas par hasard. J’ai intégré la team Colagene et j’ai senti tout de suite qu’ils étaient sérieux. Je leur ai expliqué ma mésaventure avec l’agent précédent, que je voulais vraiment travailler et que j’étais dispo. Eux m’ont dit : “Nous, on est sérieux. Si on te prend, c’est pour te faire bosser ; on attend que tu sois dispo.” On était sur la même longueur d’onde : moi, je n’attendais que ça.
Par contre, le premier projet que j’ai eu avec eux était vraiment pourri : un article de Marie Claire Chine, payé 97 €. Je me suis dit : “Ça, j’aurais pu le trouver moi-même, c’est pas terrible.” Ils m’ont dit : “T’inquiète, c’est exceptionnel : on t’a mise sur ce projet parce que c’est la première fois que Marie Claire nous contacte, on veut garder le contact au cas où.” Effectivement, très rapidement derrière, j’ai eu mon premier gros projet pub pour l’enseigne Target (que je ne connaissais pas à l’époque). Ce premier projet pub était payé 4 000 ou 6 000 €, je ne sais plus exactement, mais j’étais “wow ! Trop cool !” Très rapidement derrière, j’ai fait une campagne pour du vin et c’était parti. Ensuite, les projets ont afflué. Je n’en avais pas tout le temps, et j’avais pas mal d’illustrations pour des magazines — j’ai beaucoup illustré pour Glamour, par exemple —, mais ça roulait pas mal.
J’avais un style “en vogue”, que j’avais peaufiné au fil du temps. Je faisais beaucoup de portraits d’après photo et, comme on n’avait pas le droit d’utiliser les photos telles quelles, je prenais un bout du haut de la tête, un autre bout d’une autre photo, etc., pour reconstituer une illustration à partir d’éléments qui n’existaient pas vraiment ensemble. Petit à petit, j’ai développé une vraie technique de photomontage pour créer des illustrations à partir de ça, de façon à produire une composition unique. Cette méthode de photomontage — dont j’ai fait une vidéo — m’a permis de dépasser mes blocages en dessin : avant ça, mes dessins étaient un peu statiques, figés. Cette technique m’a aidée à dépasser ce blocage et à pouvoir faire un peu “n’importe quoi” en illustration, dans le bon sens.
En parallèle, je me suis rendu compte qu’une illustratrice que j’aimais beaucoup, Kelly Smith, utilisait la même méthode. Ça m’a libérée : je me sentais moins coupable de dessiner comme ça. Jusqu’ici, je le faisais un peu dans la honte. À cette époque, je dessinais au feutre fin, je faisais du pointillisme, et les cheveux au trait. J’ai été invitée à des expositions collectives à Paris et aux États-Unis — c’était chouette —, mais ma technique était hyper chronophage. Je ne pouvais pas dessiner en petit, parce qu’au niveau des détails ça faisait des pâtés, donc c’était moche. J’étais obligée de dessiner toujours en grand, ou en plusieurs morceaux. Parfois, je passais des nuits blanches pour rendre des projets en temps et en heure : ma technique n’était pas rapide, et je savais que ce n’était pas viable.
J’ai commencé à observer des illustrateurs que je suivais, qui dessinaient au crayon de papier — mon outil de prédilection. En parallèle des commandes, j’ai commencé à dessiner pour moi, pour développer un style plus spontané au crayon, plus rapide, avec moins de détails. Petit à petit, j’ai arrêté le feutre fin et je suis passée au crayon papier, en colorisant entièrement mes illustrations sur Photoshop. À partir de là, je n’avais plus besoin d’aucun matériel, à part des feuilles de papier machine et quelques crayons. Mon processus s’est énormément accéléré et perfectionné, et j’ai pu l’appliquer à mes projets pro. Je suis persuadée que les projets persos servent à affiner notre processus et notre style, pour ensuite les appliquer à des projets pro plus rapidement et efficacement.
Au fur et à mesure, ma notoriété grandissait doucement. Plus de visibilité, donc plus d’opportunités. Des clients ont commencé à venir naturellement à moi, sans passer par mon agence, mais en direct. Notamment la marque d’affiches Desenio, qui m’a proposé une collab pour réaliser onze affiches, pour un montant d’environ 11 000 €, si je me souviens bien. Ensuite, Clairefontaine m’a proposé une collection de stickers pour environ 11 000 € aussi. C’étaient des sommes vachement intéressantes. J’ai eu l’occasion de travailler pour Dior à deux reprises, et j’ai été invitée par Stella McCartney à l’Opéra Garnier. Pour la faire courte, il a fallu attendre 2011-2012 pour être vraiment “sur des rails”, et encore quatre ans — jusqu’en 2016 — pour être parfaitement à l’aise avec ma technique de colorisation et mon style de dessin.
J’ai toujours essayé de m’améliorer en composition, palette de couleurs, textures, etc. Mais à un moment donné, j’ai trouvé que c’était pas mal, que j’avais trouvé quelque chose qui me plaisait bien. En regardant dans le rétroviseur, je me suis dit : “Ah ouais, c’était vraiment nul ce que je faisais il y a cinq ans !” J’ai pris conscience que j’avais vachement progressé en faisant tous ces projets clients. À partir de là, mon processus d’illustration n’a plus trop évolué : il est resté à peu près le même.
En gros, il m’aura fallu six ans — de 2010 à 2016 — pour me sentir à l’aise et légitime dans ce métier. J’en vivais depuis 2011-2012, puisque, à partir de 2011, quand j’ai trouvé mon agence, tout s’est enchaîné. Mon activité a évolué, ma visibilité aussi. Je faisais des projets intéressants, mais il a vraiment fallu attendre 2016 pour que je prenne mes marques et me sente pleinement illustratrice, dans ma zone de génie, si vous voulez.
Donc, laissez-vous le temps de comprendre comment ça marche. Les indices et les opportunités vont venir à vous. Vous allez trouver des clients, pouvoir vivre de votre activité et trouver votre zone de génie. Mais pour ça, vous devez passer à l’action. Vous devez sortir de votre zone de confort, partager vos illustrations publiquement — même si vous n’en êtes pas fière à 100 % —, faire des erreurs, et peut-être vivre, comme moi, votre premier flop : marché, boutique en ligne, expo… Débarrassez-vous de ce premier flop : il y en aura sûrement un. Plus vite vous le vivrez, plus vite vous passerez à l’étape suivante. Ce sera un peu votre “baptême d’illustratrice”.
L’idée n’est pas de ne pas trouver de clients — ce n’est pas ce que je veux pour vous. Et si vous rejoignez Illustration : L’Atelier, je vous montrerai comment attirer des clients en illustration, et les bons. Mais le plus important aujourd’hui, c’est de créer ce premier portfolio et de voir vers quoi ça vous mène.
À partir de là, vous verrez ce qui résonne — ou non — avec la clientèle qui vous fait envie. Vous découvrirez les différents supports et opportunités de projets qui pourraient vous intéresser. Moi, par exemple, j’ai compris que j’étais intéressée par la mode et que mon style s’y prêtait.
Pourtant, je ne viens pas d’un milieu où la mode est très présente. Mais c’est un univers qui m’intéressait et qui avait des débouchés à l’époque, donc c’est devenu ma ligne. Je n’aurais jamais compris que cette niche me correspondait si je n’avais pas travaillé mon style en Australie, à une époque où j’ai essayé plein de trucs : photomontage, illustrations enfantines, etc. Je me suis donné la permission de faire des choses nulles pour me trouver — et croyez-moi, j’en ai fait ! Des trucs dont je ne suis pas fière, qui sont sûrement passés à la poubelle depuis — mais je me suis autorisée à faire des trucs nuls pour évoluer, et j’ai appris ma leçon.
Par exemple, je sais que l’illustration jeunesse, ce n’est pas mon truc. Vous devez vraiment vous autoriser à vous tromper pour apprendre de vos erreurs. Si je vous raconte tout ça, c’est parce que chaque micro-action que vous allez faire, chaque décision que vous allez prendre, va vous montrer la suite : votre chemin à vous. On suit tous notre chemin, et tout ce qu’on a à faire, c’est prendre des décisions, être dans l’action et prêter attention aux signes et aux indices qui se présentent à nous pour savoir quelle est la prochaine action ou décision à prendre. Toutes les décisions ne seront peut-être pas les bonnes, mais petit à petit, votre instinct va s’affiner. Pour ça, vous devez faire de la place à votre créativité, commencer quelque part, vous atteler sérieusement à votre projet pour voir où ça vous mène.
Peut-être que vous allez vous lancer dans l’illustration et vous rendre compte que finalement vous voulez faire autre chose. Mais si vous ne vous lancez jamais, vous ne saurez jamais si vous êtes passée — ou non — à côté de votre rêve. Peut-être que dans six mois, vous réaliserez que vous n’avez pas envie d’être illustratrice, mais graphiste — ce qui est différent —, ou que vous avez envie de faire des ateliers, d’enseigner l’aquarelle. Pour avoir cette révélation, il faut commencer quelque part.
Il faut se mettre en mouvement. L’entrepreneuriat vous apprend beaucoup sur vous : qui vous êtes, quelle image, quelles valeurs vous avez envie de partager. Et ça vous montre aussi que vous pouvez vous surpasser, travailler seul(e) et connaître un succès qui n’appartiendra qu’à vous. Vous avez juste besoin de démarrer votre activité, de créer votre portfolio et de voir où ça va vous mener.
Revenons à mon parcours. En parallèle, comme je continuais à bloguer pour promouvoir mon travail, j’ai commencé à recevoir des questions d’illustrateurs qui démarraient et voulaient faire la même chose. En 2017, j’ai sorti un PDF / iBook intitulé Illustration, mode d’emploi dans lequel je donnais des conseils pour se lancer, pour communiquer en tant qu’illustrateur, etc.
Ça a plutôt bien fonctionné et ça m’a donné envie de créer ma formation Illustration : L’Atelier, sortie en 2020. Une fois lancée, je me suis dit : “Trop bien, j’ai envie de créer un membership maintenant.” Deux ans plus tard, j’ai créé le membership Éclairé, qui est toujours ouvert actuellement. Si j’ai pu sortir ces programmes et avoir du succès — puisque c’est aujourd’hui mon activité quasiment à temps plein —, c’est grâce à l’expérience que j’ai pu accumuler avec mes projets, grâce à mes agents qui m’ont énormément appris, et grâce aussi à toutes les erreurs accumulées en cours de route.
Depuis, je fais presque plus de commandes clients, parce qu’aujourd’hui je me concentre d’abord sur mes étudiants, puis sur ma boutique en ligne que j’ai relancée en 2021. On n’a pas quatre bras, on ne peut pas être partout. Parfois, je fais quand même des projets clients quand ils sont trop chouettes et que je ne peux pas les refuser.
De 2010 à 2020, l’illustration était mon activité principale ; aujourd’hui, ça a changé, comme vous l’aurez compris. À partir de 2011 et jusqu’en 2020 — date à laquelle j’ai lancé ma formation —, je vivais uniquement de l’illustration commerciale. Les clients me trouvaient à la fois via ma propre communication et via mon agent. Contractuellement, j’avais pour obligation de ramener à mon agent tous les contacts et projets qui venaient à moi — ça faisait partie du contrat. Ça m’allait, car devis, etc., ce n’était pas ce que j’avais envie de gérer. J’ai quand même beaucoup appris auprès de mon agent, via les contrats, les devis, etc. J’ai compris comment ça fonctionnait — c’était hyper intéressant.
En parallèle, il n’y avait pas beaucoup de formations en ligne à l’époque, mais j’ai toujours essayé de rester en formation continue : j’achetais des livres sur l’expérience client, l’identité, le marketing, etc., parce que j’avais toujours l’idée de m’améliorer et de me former en permanence.
Voilà où j’en suis aujourd’hui, dans mon parcours d’entrepreneuse créative. Nous sommes en 2025, j’en suis là. Si je vous parle de ça aujourd’hui, c’est parce que L’Atelier, ma formation signature, est ouverte en ce moment — ça n’arrive qu’une seule fois par an, les jeudis d’octobre à 22 h. L’an dernier, j’ai réenregistré entièrement le contenu pour le mettre à jour, et j’en ai profité pour changer de plateforme, pour quelque chose que je pouvais personnaliser comme je le voulais. Je voulais notamment ajouter un outil supplémentaire qui vous permettrait d’obtenir du soutien jour et nuit et qui pourrait répondre à toutes vos questions 24 h/24, 7 j/7. Cet outil, je l’ai créé : il s’appelle Charlie.
Charlie, c’est un robot intelligent entraîné avec les contenus d’Illustration : L’Atelier, mais pas que : aussi avec mes épisodes de podcast — toutes les transcriptions —, mes articles de blog, tous les exercices, toutes les stratégies, toutes les réponses aux questions auxquelles j’ai pu répondre dans le cadre de la formation. Tout ça est dans la mémoire de Charlie.
Rappelez-vous : je donne des conseils aux illustrateurs depuis 2017, donc j’ai créé des centaines de contenus. Les vidéos, les exercices, les transcriptions des leçons et des épisodes : tout est dans la mémoire de Charlie. Je l’ai entraîné pour qu’il puisse vous aider et répondre à toutes vos questions 24 h/24.
L’avantage de Charlie, c’est que c’est un robot : il n’oublie rien, contrairement à nous. Par exemple, quand vous aurez visionné un chapitre et qu’un peu plus tard vous aurez besoin de retrouver une info, plutôt que de chercher dans les leçons, vous pourrez poser directement la question à Charlie, qui vous donnera non seulement la réponse, mais aussi le lien utilisé pour la trouver. C’est vraiment l’outil le plus génial que j’ai pu créer. Bien entendu, je ne laisse pas Charlie faire tout le boulot à ma place : c’est un bonus. À côté, évidemment, nous nous retrouvons chaque jeudi à 13 h en visioconférence, où je répondrai à toutes vos questions sans exception.
Dans la formation, pour vos questions, vous avez la communauté — vous pouvez poser vos questions aux autres artistes —, vous m’avez moi chaque semaine, j’ai également mis à disposition un canal Telegram qui sera un peu comme notre radio, sur laquelle je répondrai aussi à des questions au quotidien pour vous faire patienter en attendant la session hebdomadaire. Et vous aurez Charlie pour répondre à toutes vos questions 24 h/24, 7 j/7, quel que soit votre pays ou fuseau horaire.
Si vous ne pouvez pas participer aux sessions en direct, vous pourrez toujours poser votre question à l’avance dans un formulaire dédié, puis visionner le replay plus tard. Vraiment, vous aurez toute l’aide dont vous avez besoin. En ce moment — et pour quelques heures encore —, je vous donne l’occasion de tester Charlie et de découvrir un chapitre entier avant de vous décider à rejoindre la formation.
Pour ça, rendez-vous sur elodie-illustrations.net/demo pour tester le chapitre, regarder les leçons, assister à une session de questions-réponses en replay pour voir comment ça se passe, vivre l’expérience Illustration : L’Atelier, poser vos questions à Charlie, voir comment ça fonctionne. Cette opportunité va bientôt disparaître, donc profitez-en pour vous faire une vraie idée de ce qui vous attend avant de vous inscrire.
Je voulais vous raconter un peu mon parcours aujourd’hui pour vous montrer que ça n’avait rien d’un long fleuve tranquille pour moi. C’était le bazar total au début de mon activité, mais voilà où ça m’a menée aujourd’hui. Si dessiner ou peindre vous procure du plaisir et que vous avez envie de voir où ça peut vous mener, je vous invite à vous rendre sur elodie-illustrations.net/ila pour découvrir le programme. Et si vous avez peur de ne pas avoir le niveau — par exemple, vous ne savez pas comment transformer vos dessins en fichiers numériques —, pas d’inquiétude : cet été, j’ai proposé un challenge gratuit intitulé Du dessin à l’illustration dans lequel je vous montre comment faire. Il n’est plus disponible nulle part, mais il est accessible dans la formation, dans la partie bonus.
Pareil pour le challenge Illustration Starter : si vous y avez participé, vous pourrez le retrouver également dans la formation, dans la partie bonus. Si c’est la partie paperasse qui vous fait peur — vous ne savez pas quel statut choisir, ni comment faire vos démarches administratives —, j’ai plusieurs leçons à ce sujet pour vous aider et vous guider, et vous pourrez même poser vos questions directement à Charlie.
Si vous travaillez et que vous avez peur de ne pas avoir suffisamment de temps, aucune inquiétude : c’est le cas d’une bonne partie des étudiants. J’ai créé cette formation avec vous en tête, pour que vous puissiez la suivre ; tous les contenus sont accessibles via une plateforme dédiée et accessibles à vie. Dans le chapitre 0, “Fondations”, il y a même une leçon pour vous aider à bien vous organiser pour suivre la formation.
Enfin, si travailler avec des clients vous fait peur, si vous avez l’impression que c’est trop tôt, vous pourrez toujours utiliser ce qu’on va voir ensemble pour contacter des clients près de chez vous ou dans votre région si vous habitez à la campagne. En tout cas, ce n’est pas du tout un frein d’habiter à la campagne : aujourd’hui, en illustration, presque tout se passe en ligne.
Vous avez toutes les infos. Pour découvrir le programme en détail, rendez-vous sur elodie-illustrations.net/ila. J’espère vous voir de l’autre côté. Et rappelez-vous : tout ce que vous avez à faire aujourd’hui, c’est d’être dans l’action et de prendre des décisions basées sur ces actions. Vous allez trouver votre voie, mais seulement si vous n’attendez pas d’être prête pour agir.
Merci d’avoir écouté cet épisode. Je vous souhaite une très belle journée, une très belle soirée. Je vous embrasse et je vous dis à la semaine prochaine pour un prochain épisode du podcast. Prenez bien soin de vous ! Bye bye !
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L’avis de la semaine
Découverte
⭐⭐⭐⭐⭐
Découverte du support podcast en ce qui me concerne. Je viens de suivre le « challenge : Illustration starter ! » dans lequel j’ai appris plein de choses, surtout ce qu’il ne faut pas faire. Et plus que tout, cela m’a aidé à mieux comprendre le métier d’illustrateur·trice. Cela me donne envie d’aller plus loin et d’avoir, enfin, une vraie stratégie qui me permette d’avancer dans le bon sens, d’où mon désir de suivre ta formation « Illustration, l’Atelier ».
— Flo ML