
Elles étaient à votre place… et aujourd’hui, elles vivent de l’illustration.
Dans cet épisode, je vous raconte le parcours de trois illustratrices talentueuses qui ont osé se lancer, malgré leurs doutes, leurs freins ou un chemin qui semblait flou au départ.
✨ Écoutez cet épisode pour découvrir :
- Le parcours d’Hélène Cayre, Laura Lhuillier et Aurélie Baudry Palmer et Florence Gendre
- Les étapes concrètes qu’elles ont traversées pour percer
- Ce qui les a aidées à se sentir légitimes et à trouver leur place dans ce métier
Un épisode inspirant si vous vous demandez si c’est encore possible… (Spoiler : oui.)
Pour aller plus loin :
Transcription générée avec l’intelligence artificielle (elle peut être incomplète par rapport à l’épisode).
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans cet article issu d’un épisode du podcast Illustration. Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur le parcours de quatre femmes exceptionnelles qui ont osé se lancer dans le monde exigeant de l’illustration commerciale. Le but est simple : démontrer que le parcours parfait n’existe pas, qu’il est normal de rencontrer des obstacles, mais qu’avec de la persévérance, de la régularité et un univers personnel affirmé, il est tout à fait possible de construire une carrière durable dans ce métier.
Les parcours de ces 4 illustratrices sont variés et porteurs d’enseignements. Elles appartiennent à des générations différentes et se sont lancées à des époques diverses, ce qui permet de prendre du recul et de mieux comprendre l’évolution du métier. Elles ont toutes traversé des périodes de doute, connu des remises en question et parfois eu l’impression de ne pas être à leur place. Pourtant, elles ont trouvé le moyen de tracer leur chemin, et leur expérience peut inspirer quiconque rêve de vivre de son art.
Les quatre illustratrices dont nous allons parler sont :
Hélène Cayre, spécialisée dans la mode et la beauté, active depuis une quinzaine d’années.
Aurélie Baudry-Palmer, qui a découvert sa voie après une carrière universitaire et s’est spécialisée dans les façades à l’aquarelle.
Florence Gendre, illustratrice depuis 1985, ayant travaillé pour de grandes marques de luxe et de nombreux secteurs.
Laura Lhuillier, la plus jeune des quatre, qui s’est lancée en 2019 et collabore déjà avec des marques prestigieuses.
Leur diversité de profils illustre parfaitement l’idée que chaque chemin est unique.
Le parcours d’Hélène Cayre : du webdesign à l’illustration de mode
Hélène Cayre aime dire qu’elle a eu un parcours contrarié. Issue d’un milieu ouvrier et agricole, elle n’avait pas accès à un environnement artistique. Ce qui l’a sauvée, c’est sa mère, grande lectrice, qui lui a transmis l’amour de la culture.
Bonne élève, on ne l’attendait pas dans un parcours artistique. Mais après le collège, elle a imposé son choix à ses parents : elle voulait suivre cette voie. Mal orientée, elle passe par les arts appliqués et un BTS, découvrant tardivement l’existence des écoles d’illustration. Ses cours lui semblaient trop limités et centrés sur la jeunesse, ce qui la rebutait. Elle pensait alors qu’elle ne ferait jamais ce métier.
À la fin des années 1990, elle découvre l’illustration de commande. Internet n’étant pas encore démocratisé, elle doit compter sur ses recherches et finit par travailler comme webdesigneuse pendant cinq ans. Ce poste lui apprend à utiliser Photoshop dans un contexte professionnel et à répondre à des briefs exigeants. Deux compétences qui deviendront essentielles dans sa carrière d’illustratrice.
En parallèle, elle dessine le soir, crée un blog, attire ses premiers clients… jusqu’au jour où sa société ferme. Ce licenciement, choc sur le moment, sera un déclencheur. Elle se souvient alors de son rêve d’enfant : devenir illustratrice.
Avec audace, elle contacte Marie Bastille, agente reconnue. Contre toute attente, cette dernière la prend sous son aile. Pendant un an, Hélène n’a pourtant aucun contrat. Beaucoup auraient abandonné. Elle persiste, travaille sur son portfolio, affine son style autour des cheveux, et décroche finalement un projet parfaitement adapté. Ce sera le point de départ d’une longue carrière.
Peu à peu, elle se spécialise dans le live drawing, une discipline qui demande rapidité et capacité à dessiner en public. Elle travaille alors avec des marques prestigieuses comme Louis Vuitton, Kenzo ou les Galeries Lafayette.
Son parcours montre l’importance de la persévérance, de l’observation et de la capacité à évoluer. Malgré ses doutes et sa modestie, elle a su se réinventer et trouver sa place.
Le parcours d’Aurélie Baudry-Palmer : d’universitaire à illustratrice
Aurélie Baudry-Palmer illustre parfaitement qu’il n’est jamais trop tard pour se lancer. Après une carrière universitaire en France puis à Londres, où elle a travaillé dans l’édition et au British Museum, elle décide de changer de vie.
Elle commence par dessiner des maisons pour des clients particuliers. Le succès est immédiat : son style graphique à l’aquarelle séduit. Mais elle sent qu’elle peut aller plus loin. Après un voyage en Grèce, elle s’interroge et décide de rejoindre la formation Illustration, l’Atelier.
Cette formation lui permet de confirmer ses choix et de refermer certaines portes, comme celles de la presse et de l’édition jeunesse, qui ne l’attiraient pas. Elle comprend aussi qu’elle veut collaborer avec des marques. Son style étant déjà clair, elle n’a pas besoin de le changer, mais de renforcer son identité visuelle.
Aurélie choisit alors de laisser tomber son pseudo « Home Drawn », qui l’enfermait dans l’univers des maisons, pour travailler sous son vrai nom. Une décision importante qui marque son passage à une nouvelle étape professionnelle.
Aujourd’hui, elle partage son temps entre commandes pour les marques, illustrations pour particuliers et boutique en ligne. Elle a réussi à se construire une légitimité sans école d’art, en avançant pas à pas, grâce à ses clients et à son travail régulier.
Son parcours montre que l’on peut réussir en se lançant plus tard, sans formation artistique initiale, à condition de cultiver sa régularité et de rester fidèle à son style.
Le parcours de Florence Gendre : trois décennies d’illustration
Florence Gendre illustre depuis 1985. Elle a traversé les époques et les mutations du métier. Son parcours rappelle que l’illustration est faite de cycles, avec des hauts et des bas, mais qu’il est toujours possible de rebondir.
Passionnée de biologie et d’insectes, elle ne se destinait pas à l’illustration. Son père l’inscrit pourtant à une école d’art à Paris. À cette époque, tout se faisait sans Internet : il fallait aller frapper aux portes avec son book papier.
Florence développe alors un style très réaliste, inspiré du dessin technique, proche de celui de Léonard de Vinci : coupes, annotations, dessins botaniques, précision extrême. Ce style lui ouvre les portes du luxe (Rolex, Dior, Chanel), du médical et de la science.
Pour se démarquer, elle continue aujourd’hui à présenter ses planches sur papier lors de rendez-vous clients. Elle se déplace, visite les lieux, s’imprègne de l’univers de ses clients, et entretient une image cohérente jusque dans son apparence.
Florence utilise aussi les nouvelles technologies comme l’IA, uniquement pour générer des références. Elle rappelle que ce qui fait la différence, c’est le regard de l’illustrateur·trice, la sélection des images et leur réinterprétation.
Elle insiste sur l’importance de montrer dans son portfolio le type de projets que l’on veut attirer. Selon elle, le style est la clé : on peut percer grâce à un univers fort, même sans diplôme. Sa carrière, jalonnée de succès et de réinventions, en est la preuve.
Le parcours de Laura Lhuillier : la nouvelle génération
Laura Lhuillier, quant à elle, représente la jeune génération. Illustratrice depuis 2019, elle a déjà travaillé avec Netflix, Adobe, Petit Bateau ou Hachette.
Issue du design graphique, elle commence par vendre des prints sur une boutique en ligne, avant de se tourner vers l’illustration commerciale. Elle développe un style pop, coloré, joyeux, qu’elle décline sur tous les supports : affiches, textiles, puzzles, packaging, couvertures.
Laura mise très tôt sur la régularité : elle publie sans relâche sur Instagram, crée une cohérence visuelle forte, soigne la présentation de son site et de ses portfolios en ligne. Elle diversifie ses points de présence (Behance, LinkedIn, TikTok), ce qui lui permet d’attirer une variété de clients.
Elle n’hésite pas à se former seule sur de nouvelles compétences, comme la création de motifs ou l’animation. Chaque apprentissage ouvre de nouvelles portes. Elle soigne aussi sa direction artistique, allant jusqu’à aligner son style vestimentaire à son univers graphique.
Aujourd’hui, Laura vit pleinement de son métier, en profitant de la liberté d’organisation que lui offre le statut d’indépendante. Son parcours démontre que la réussite n’est pas une question de chance, mais de régularité, de cohérence et de curiosité.
Ce que nous apprennent ces quatre parcours
Les parcours de ces 4 illustratrices offrent des leçons précieuses :
Le parcours parfait n’existe pas. Chacune a connu des détours, des échecs ou des périodes de doute.
La régularité est clé : dessiner souvent, publier, se rendre visible.
Le style est une force : il faut montrer ce que l’on aime faire et ce que l’on veut attirer.
L’univers ne se limite pas au coup de crayon : portfolio, site, réseaux sociaux, présentation… tout doit être cohérent.
Il est possible de réussir à tout âge, avec ou sans école d’art, tant que l’on s’investit avec sérieux et constance.
Qu’il s’agisse d’Hélène qui a découvert l’illustration sur le tard, d’Aurélie qui a changé de carrière, de Florence qui a traversé trois décennies ou de Laura qui a tout misé sur la régularité et la cohérence, toutes prouvent que les chemins vers ce métier sont multiples.
Les parcours de ces 4 illustratrices montrent aussi que l’évolution personnelle est essentielle. On ne peut pas rester figé·e : il faut évoluer, se réinventer, explorer d’autres médiums. La curiosité est un atout, qu’il s’agisse de calligraphie, de photo, de vidéo ou même d’IA.
Enfin, ces histoires rappellent que la légitimité ne vient pas d’un diplôme ou d’un statut, mais du travail réalisé, de la confiance que l’on inspire à ses clients et de la cohérence de son univers.
Conclusion
En retraçant les parcours de ces 4 illustratrices, une évidence apparaît : ce métier n’est pas un labyrinthe sans issue. Il repose sur des bases solides et accessibles à toutes et tous : observer, construire un portfolio aligné, se rendre visible et répondre aux attentes des clients.
La diversité de leurs histoires démontre que chacun·e peut trouver sa voie en illustration, en mettant sa personnalité et sa sensibilité au service de sa pratique. Que l’on débute, que l’on change de vie ou que l’on soit déjà installé·e, il est possible de bâtir une carrière durable.
Avec de la régularité, de la curiosité et un univers cohérent, l’illustration commerciale n’est pas une utopie, mais une voie tout à fait accessible. Ces quatre femmes en sont la preuve vivante, et leurs expériences inspirent toutes celles et ceux qui souhaitent, à leur tour, transformer leur passion en métier.
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Contenu généreux et indispensable
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Je suis Élodie sur plusieurs de ses plateformes depuis plusieurs mois et je trouve le contenu qu’elle partage toujours extrêmement intéressant et utile pour les illustrateurs débutants tels que moi. J’aime le format podcast car il me permet de dessiner tout en écoutant les sages conseils d’Élodie 😁🌺🌸
— Soan7699