
Vous aimez dessiner, vous rêvez peut-être d’en faire plus… mais vous ne savez pas par où commencer.
Passer de la passion à un vrai projet d’illustration, ce n’est pas une question de chance ni de talent brut. C’est une série de petits choix, de micro-déclics, qui font toute la différence.
Dans cet épisode, je vous parle de ces détails souvent invisibles mais décisifs.
✨ Écoutez cet épisode pour découvrir :
- Pourquoi certains projets restent à l’état de rêve,
- Ce qui distingue une passion d’un début de parcours professionnel,
- Les éléments concrets à mettre en place pour enclencher une vraie dynamique.
Un épisode essentiel si vous sentez que vous êtes prêt·e à franchir une étape… sans savoir encore laquelle.Dans cet épisode, j’ai parlé de :
Transcription générée avec l’intelligence artificielle (elle peut être incomplète par rapport à l’épisode).
De la passion au métier : comment transformer ton amour du dessin en une véritable carrière d’illustration
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce nouvel article inspiré de mon parcours et de mes épisodes de podcast. Aujourd’hui, j’aimerais partager avec toi une réflexion essentielle : qu’est-ce qui distingue une personne passionnée par le dessin de quelqu’un qui choisit d’en faire son métier ? Autrement dit, comment passer de l’envie de dessiner à une véritable activité professionnelle dans le domaine de l’illustration.
Si tu lis ces lignes, c’est probablement parce que toi aussi tu te poses la question de transformer cette passion illustration en un projet de vie. Peut-être que tu aimes déjà passer des heures à dessiner, que tu expérimentes différents styles, que tu remplis tes carnets de croquis, et que tu commences à te demander : « Et si je pouvais en vivre ? »
Je vais te raconter mon parcours, mes réflexions, mes essais et mes erreurs. Je vais aussi te donner des pistes concrètes pour comprendre ce qu’implique réellement le passage de l’amateur au professionnel. Car il ne suffit pas d’aimer dessiner pour en faire un métier : il faut développer une stratégie, adopter une discipline et apprendre à se positionner sur un marché exigeant.
Mon parcours : de l’animation au freelancing
Pour replacer les choses dans leur contexte, je m’appelle Élodie et je suis illustratrice depuis 2010. À l’origine, j’ai suivi un cursus dans le dessin animé, persuadée que c’était la voie idéale pour moi. J’ai toujours adoré dessiner, mais j’ai vite compris que le secteur de l’animation ne correspondait pas à mes aspirations profondes. Après trois années à travailler dans cette industrie, je me suis rendu compte que je voulais autre chose : être libre, indépendante, et surtout développer mon propre univers.
C’est à ce moment-là que j’ai choisi de devenir freelance et de me consacrer à l’illustration de commande. De 2010 à 2017, j’ai travaillé à plein temps pour des clients, des marques et des projets variés. Puis, petit à petit, j’ai commencé à partager mon expérience et à donner des conseils. Cela a ouvert une nouvelle voie : la création de formations et de programmes pour accompagner d’autres artistes. En 2021, j’ai pris la décision d’arrêter les commandes régulières, même si j’en accepte encore ponctuellement. Mais pendant plus de dix ans, j’ai vécu intensément de ce métier et appris énormément.
Pourquoi je partage mon expérience
Si je me permets aujourd’hui de donner des conseils, c’est parce que je connais bien cette réalité. J’ai traversé toutes les étapes : l’enthousiasme des débuts, les doutes, les longues périodes d’apprentissage, mais aussi les réussites, les clients, les collaborations enrichissantes.
Et surtout, j’ai découvert que transformer une passion illustration en métier, ce n’est pas un déclic magique. Beaucoup attendent le fameux moment où tout semble s’éclairer, mais la vérité est plus simple : c’est l’action qui crée les opportunités. On progresse en se lançant, même imparfaitement, en construisant pas à pas une identité et une présence professionnelle.
Le premier pas : comprendre son « pourquoi »
Avant toute chose, si tu envisages de faire de ton passion illustration un métier, prends le temps de réfléchir à ton « pourquoi ». Pourquoi veux-tu te lancer ? Est-ce pour gagner ta vie en créant ? Pour partager un univers qui te ressemble ? Pour avoir plus de liberté dans ton quotidien ?
Savoir pourquoi on fait les choses permet de garder le cap dans les moments de doute. Et il y en aura. Si ton seul moteur est l’envie de « devenir visible » ou de « percer », tu risques de te décourager rapidement. En revanche, si tu es guidé·e par une envie profonde de créer, de transmettre des émotions, de travailler avec un certain type de clients, alors tu tiendras sur la durée.
Le piège de la façade
Un des écueils que je vois souvent chez les illustrateurs et illustratrices en devenir, c’est de se concentrer trop vite sur la façade : le compte Instagram, le logo, l’identité visuelle, le site web parfait. Bien sûr, ces éléments sont importants. Mais ils ne doivent jamais passer avant le cœur du métier : le dessin lui-même, le style, la cohérence artistique.
Beaucoup passent des années à peaufiner une image de surface sans consolider leur base. Résultat : leurs efforts de communication ne portent pas, car il n’y a pas derrière un univers solide et reconnaissable. Un style clair et maîtrisé est le socle de toute démarche professionnelle. Sans cela, la visibilité devient fragile, instable, et souvent décevante.
Le concept du « fake it till you make it »
Quand j’ai commencé, une règle m’a guidée : le fameux « fake it till you make it ». En français, on pourrait dire « fais comme si jusqu’à ce que ça devienne vrai ». Mais pour moi, ce n’est pas simplement une question de confiance en soi. C’est surtout une posture professionnelle.
Cela signifie se comporter comme une illustratrice déjà en activité : adopter une discipline, se lever à heures fixes, travailler même sans commandes, produire du contenu, se fixer des objectifs. Ce choix m’a transformée. À l’époque, j’étais au chômage, installée en Australie, et rien ne m’obligeait à travailler. Pourtant, je me levais chaque matin à 7 heures pour dessiner, chercher, m’améliorer.
C’est cette rigueur qui a posé les bases de ma carrière. Prendre sa passion illustration au sérieux, c’est déjà un pas vers la professionnalisation.
Les réseaux sociaux : bénédiction et piège
Un autre changement majeur entre mes débuts et aujourd’hui, c’est la visibilité accrue grâce aux réseaux sociaux. Quand j’ai commencé, il y avait surtout Facebook et les blogs. On avait parfois l’impression d’être seuls au monde. Aujourd’hui, la concurrence est beaucoup plus visible, ce qui peut être décourageant.
Mais attention : visible ne veut pas dire insurmontable. Cela signifie simplement qu’il faut apprendre à se protéger des comparaisons constantes. Scroller des heures peut miner la confiance et donner l’impression qu’on n’est pas à la hauteur. Parfois, il vaut mieux se mettre des limites et revenir à l’essentiel : son travail, sa progression, son univers.
La recherche de style : une étape incontournable
Quand j’ai décidé de me lancer sérieusement, je suis passée par des périodes de tests intenses. J’ai exploré des styles réalistes, enfantins, des techniques de papier découpé, de hachures au feutre, d’aquarelle. Je suis revenue plusieurs fois au réalisme, parce qu’il me paraissait plus facile à décliner, mais je n’ai jamais cessé d’expérimenter.
Petit à petit, j’ai trouvé une combinaison qui m’a permis de me démarquer : le pointillisme au feutre, les cheveux dessinés avec du mouvement, et des touches d’aquarelle. Ce style a commencé à circuler, à être reconnu, à me valoir des invitations dans des expositions et des publications dans des artbooks internationaux.
Trouver un style, ce n’est pas un exercice scolaire, c’est un processus vivant. Il faut accepter de tâtonner, d’abandonner, de recommencer. Et surtout, il faut se concentrer sur ce qu’on aime naturellement dessiner. Pour moi, c’étaient les portraits féminins, les univers poétiques liés à la mode et aux cosmétiques. C’était déjà un premier indice de ma future clientèle cible.
Comprendre le marché
Au-delà du style, j’ai vite compris qu’il fallait aussi comprendre le marché. Quels types de projets existent ? Qu’attendent les clients ? Comment les autres illustrateurs se positionnent-ils ?
C’est en observant des artistes comme Kelly Smith que j’ai appris l’importance d’un univers cohérent. Son style de mode, ses photos léchées, son identité visuelle globale formaient un tout marquant. Je n’avais pas envie de copier son esthétique froide et minimaliste, mais je me suis dit : « Voilà ce que ça veut dire se présenter comme une professionnelle. »
Cette veille concurrentielle m’a aussi aidée à être objective sur mon propre travail. Voir ce que je faisais moins bien m’a permis d’identifier mes axes de progression. Et, inversement, constater mes différences m’a aidée à valoriser mes points forts : la douceur des traits, une touche vintage et chaleureuse.
De la stratégie, pas de la comparaison
Faire de la veille, ce n’est pas se comparer pour se démoraliser. C’est observer pour comprendre et ajuster sa trajectoire. Le marché de l’illustration, comme la mode, évolue sans cesse. Il y a des tendances, des courants, parfois inspirés du passé, parfois éphémères.
Si tu veux faire de ton passion illustration une carrière, tu dois garder l’œil ouvert sur ce qui se fait, mais sans perdre ton identité. L’enjeu est de digérer les influences pour créer ton propre univers, pas de reproduire à l’identique ce que tu vois.
Le passage à l’action
Après des années d’observation, il a fallu me lancer. J’ai commencé à démarcher des agences, des magazines, des agents d’illustrateurs. Je me suis pris beaucoup de refus, mais aussi quelques retours précieux. Et un jour, la première commande est arrivée. C’était un portrait pour un magazine, parce qu’une illustratrice habituelle n’était pas disponible.
Ce déclic a tout changé. J’ai compris que l’action précède toujours les résultats. On ne peut pas attendre d’avoir tout parfaitement préparé pour se lancer. C’est en faisant qu’on apprend. C’est en osant qu’on se donne des chances.
Construire un écosystème de visibilité
À l’époque, je communiquais surtout via mon blog et Facebook. Aujourd’hui, ce serait différent : Instagram est devenu central pour montrer son travail et attirer des clients. Mais je crois encore à la valeur des blogs ou des plateformes personnelles. Un article bien écrit reste accessible des années après sa publication, alors qu’un post Instagram disparaît dans le flux au bout de quelques jours.
Mon conseil : multiplie les points de présence. Que ton compte Instagram ressemble à un portfolio, mais ne mise pas tout sur un seul canal. Avoir un blog, un site, une newsletter crée un écosystème qui s’auto-alimente et renforce ta visibilité.
Les clés pour transformer une passion illustration en carrière
Si je devais résumer les étapes essentielles, je dirais qu’il y en a quatre :
Adopter une discipline : même sans commandes, travaille chaque jour.
Trouver et développer ton style : expérimente, recentre-toi sur ce que tu aimes dessiner, cible les clients correspondants.
Observer et comprendre le marché : fais de la veille, apprends des autres sans copier.
Passer à l’action : démarche, crée du contenu, ose te lancer même imparfaitement.
Ces étapes, je les ai vécues il y a plus de dix ans, et elles restent valables aujourd’hui. Bien sûr, le contexte change, les outils évoluent, mais le fond est le même : la différence entre une passion et un métier réside dans la constance, la stratégie et l’action.
J’aimerais conclure en te rappelant quelque chose d’important : il y a de la place pour tout le monde. Partager nos connaissances et nos expériences ne diminue pas nos chances. Au contraire, cela enrichit le milieu de l’illustration et permet à davantage d’artistes de trouver leur voie.
Si tu te sens appelé·e par cette aventure, si tu rêves de transformer ta passion illustration en métier, sache que c’est possible. Pas du jour au lendemain, pas sans effort, mais avec de la discipline, de la curiosité et de la persévérance.
Je t’encourage à prendre tes rêves au sérieux. Mets des œillères quand il le faut, crée chaque jour, analyse le marché, passe à l’action. C’est ainsi que ta passion deviendra ton métier, et que tu pourras, toi aussi, vivre de ton univers.
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Difficile de s’y retrouver dans la jungle des informations sur l’illustration ! Mais les conseils et la bienveillance d’Élodie via le podcast et le blog sont une boussole pour s’y retrouver ! Merci à toi de partager ton expérience ! Si vous cherchez des infos, des bonnes pratiques ou avez besoin d’être rassuré de manière fiable, c’est LE podcast qu’il vous faut !
— chantal ladale