
Et si vous faisiez patienter votre public (intelligemment)
On parle beaucoup de newsletter, mais très peu de liste d’attente. Pourtant, c’est l’un des outils les plus puissants pour préparer un lancement, créer du désir et motiver votre audience à passer à l’action le jour venu.
Puisque au-delà du talent, de la notoriété, etc. L’outil le plus précieux pour booster les ventes de votre boutique, c’est l’anticipation et le fait d’annoncer longtemps à l’avance ce qui va arriver dans votre boutique.
Dans cet épisode, je vous explique pourquoi avoir une liste d’attente peut littéralement changer votre manière de vendre, que ce soit pour une collection, une série d’originaux ou une ouverture de commandes personnalisées, et comment la mettre en place simplement, sans stress ni stratégie compliquée. Vous verrez aussi comment cette approche peut vous aider à garder le lien pendant la création, à tester l’intérêt de votre public et à faire monter l’envie petit à petit, même si vous n’avez qu’un petit projet à venir.
- Pourquoi une liste d’attente est bien plus qu’un simple outil de conversion
- Comment l’utiliser pour créer une vraie connexion avec ton audience
- Les étapes clés pour la construire et la nourrir avant ton lancement.
DANS CET ÉPISODE, J’AI PARLÉ DE
- News Hebdo
- Newsletter Boutique
- Substack
- WordPress.org
- Elementor
- MailerLite
- Extension MailerLite pour WordPress
- Brevo
QUELQUES EXEMPLES DE NEWSLETTERS À SUIVRE :
• Chez Núñez (Graphiste, vente de produits numériques)
• Oana Befort (vente de papeterie)
• Grown Wild Studio
Bonjour à tous et à toutes, j’espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode d’Illustration de podcast. Bon, je sais, la semaine dernière je vous avais promis une interview, mais il y a des aléas dans la vie et je n’ai pas pu interviewer mon invitée. J’espère que ce n’est que partie remise.
Désolée pour cette fausse annonce : je n’en fais pas souvent, et pour une fois que j’en fais une… je me plante. Ce n’est pas grave. Aujourd’hui, c’est quand même un super épisode. En tout cas, c’est un sujet qui me passionne et je suis sûre que ça va vous intéresser aussi, puisque je vous parle des listes d’attente.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voulais vous raconter une petite anecdote. Ce matin, au moment où j’ai commencé à écrire ce script, j’ai reçu le message d’une abonnée sur Instagram, assez désespérée dans son ton. Elle disait elle-même : « Je suis désespérée par Instagram, par les algorithmes. Aujourd’hui, les algorithmes font que seulement 30 % de notre communauté voit nos contenus. Quel intérêt ai-je à mettre mes efforts sur Instagram si, au final, les rares personnes que j’attire m’oublient, puisqu’elles ne voient pas mes contenus ? »
C’est typiquement le genre de message que je vois souvent, et je comprends totalement la détresse de cette illustratrice. Si vous êtes dans cette situation, si aujourd’hui votre seul canal de conversion, c’est Instagram, vous avez un problème. On commence tous quelque part, et au départ c’est souvent notre seul canal. Mais vraiment, je vous le dis souvent : ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier. Sur Instagram, on le sait, c’est déjà difficile d’attirer de nouveaux abonnés ; c’est encore plus difficile de les garder. Et, malheureusement, on n’a aucun contrôle sur la manière dont les algorithmes de la plateforme fonctionnent, et ça évolue souvent.
Bien sûr, il y a des personnes qui s’en sortent très bien : on les voit beaucoup, elles sont très visibles. Mais sachez que c’est un boulot à plein temps de poster sur les réseaux. Quand je dis « à plein temps », c’est 40 à 50 % de votre temps ; il faut être prêt et avoir envie de le faire si vous voulez vous développer uniquement sur cette plateforme. Et si certaines s’en sortent, il y en a aussi beaucoup qui galèrent.
Si vous me connaissez un peu, si vous écoutez ce podcast depuis un moment, vous savez que je mise davantage mes efforts de communication sur ma newsletter (que j’ai depuis 2017) et ce, pour tous les domaines de mon activité : la communication, mes formations, mes programmes, ce podcast, etc., ainsi que pour ma boutique en ligne.
Je communique aussi sur Instagram, mais j’aime penser que c’est via ma newsletter que je trouve les personnes les plus enclines à passer à l’action, à acheter ce que j’ai à leur proposer, etc. J’aime bien dire que cette communication-là, via ma liste de diffusion, c’est une communication un peu « en sous-marin ».
D’ailleurs, si vous n’êtes pas inscrit·e à ma newsletter — que ce soit ma news hebdo que j’envoie tous les mercredis à 12 h, ou la newsletter de la boutique — il y a de grandes chances que vous voyiez très peu mes communications. Mais sachez que je communique toujours, même si je ne suis pas forcément active sur les réseaux par manque de temps : en sous-marin, en arrière-plan, je travaille toujours sur ma communication.
Et il y a quelque chose qui m’arrange dans le fait que ma communication se fasse en grande partie « en sous-marin » : je ne suis pas hyper à l’aise à l’idée de tout diffuser sur les réseaux sociaux, de faire la promotion de mes produits, de mes formations aux yeux de tout le monde. C’est aussi pour ça que j’aime beaucoup communiquer via ma newsletter. Quand on fait la promotion de ses produits auprès de personnes qui se sont inscrites volontairement, on s’adresse à des personnes ciblées : elles ne sont pas arrivées dans notre liste par hasard.
Elles ont manifesté un intérêt à un moment donné : pour un produit, une formation, votre boutique en ligne, etc. Elles sont là parce qu’elles ont envie d’entendre parler de vous. Donc, quand vous faites la promotion de vos produits à ces personnes-là, il y a de grandes chances d’avoir un meilleur retour.
Même s’il y a, évidemment, des personnes plus passives sur votre liste, tout le monde ne se sentira pas concerné par tout ce que vous proposez, et c’est normal. Mais il y a quand même plus de chances de générer des ventes en envoyant un mail à votre liste qu’en postant une publication sur Instagram.
Vous avez peut-être déjà entendu la phrase « Money is in the list ». L’expression est un peu pourrie dite comme ça, mais vous avez compris : l’argent est dans votre liste. Les anglo-saxons, particulièrement les Américains, l’ont très bien compris depuis longtemps : la puissance de la liste e-mail. La newsletter existe depuis les années 90 et ça a toujours fonctionné, même si on en garde parfois un souvenir un peu ringard, comme un vieux prospectus qu’on reçoit dans notre boîte aux lettres.
Aujourd’hui, ce n’est plus du tout ça — ou en tout cas pas seulement. La newsletter peut être un outil très élégant, mais surtout très efficace et très rentable. D’ailleurs, ça marche tellement bien qu’il existe désormais des plateformes dédiées pour écrire et envoyer des newsletters à ses abonnés et développer une communauté autour de ça. C’est très bien. Personnellement, je conseille d’avoir votre propre newsletter, histoire d’avoir votre liste à vous, qui vous appartient — contrairement aux réseaux sociaux (Instagram, TikTok, etc.) où votre « liste » ne vous appartient pas.
Si aujourd’hui vous pensez encore que la newsletter, c’est ringard ou inutile, j’aurai tout essayé ! Personnellement, je dois l’essentiel de mes revenus à ma liste de diffusion. Honnêtement, je sais que si je ne l’avais pas, je ne gagnerais pas autant qu’aujourd’hui — c’est-à-dire plus de 100 k€ par an. C’est peut-être peu pour certains, beaucoup pour d’autres ; en tout cas, je n’aurais pas pu atteindre cet objectif sans ma liste. Ça vous donne matière à réfléchir si vous étiez sceptiques.
Petit aparté : vous allez peut-être me dire « Oui mais toi, tu es formatrice, ce n’est pas la même manière de communiquer ». C’est vrai que j’utilise beaucoup ma newsletter pour mes programmes, mais je m’en sers aussi pour ma boutique en ligne. Et je suis moi-même abonnée à plein de newsletters de peintres et d’illustratrices. Je vois bien que c’est efficace, qu’elles utilisent la newsletter pour mettre en avant leur travail. Je pourrais vous donner des noms en description, parce que je sais que vous allez me demander des exemples.
Ce qui est sûr, c’est que la newsletter permet de garder le contact beaucoup plus facilement avec sa communauté que les réseaux sociaux. Sur les réseaux, vous donnez l’opportunité aux gens de vous suivre, mais sur une plateforme où, à tout moment, ils peuvent être happés par les algorithmes et ne plus jamais vous retrouver.
C’est frustrant de se dire qu’une personne qui décide de vous suivre peut ne plus vous voir deux mois après — parce que vous n’avez pas assez posté, parce que vous étiez en vacances, parce que vous aviez d’autres choses à faire. Peut-être qu’elle n’entendra plus jamais parler de vous et vous oubliera. Ça m’arrive tous les jours de voir repopper des comptes dans mon feed et de me dire : « Ah tiens, ça fait longtemps ! J’avais oublié. » On suit tellement de monde… Moi, je suis plus de 2 000 personnes, je ne peux pas me souvenir de tout le monde. C’est dommage, mais c’est comme ça.
Pensez-y : la newsletter est faite pour maintenir un lien. Par ailleurs, la plupart du temps, les plus gros clients, les plus fidèles, avec les paniers les plus élevés, ne sont pas forcément actifs sur les réseaux. Ils me suivent peut-être discrètement, mais n’envoient pas forcément de messages ou de commentaires. Par exemple, lors de mon dernier lancement, certaines personnes ont passé des commandes de plus de 200 € de papeterie sans être particulièrement actives sur les réseaux.
Tout ça pour dire que si vous passez à côté de la newsletter, vous passez à côté d’une manne financière pour votre boutique, pour vos offres de commandes personnalisées, etc. De manière générale, pour toutes les offres à destination des particuliers, c’est hyper intéressant d’avoir une newsletter. (Si vos clients sont des pros, c’est aussi possible d’avoir une newsletter, mais la stratégie est différente ; ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui.)
Aujourd’hui, on va parler de la liste d’attente : une stratégie simple et puissante pour créer du désir et préparer votre lancement.
Comme j’aime bien définir les termes, la « liste d’attente », qu’est-ce que c’est ? Elle peut concerner une collection (papeterie, peintures, ce que vous voulez) ou le lancement d’une offre de commandes personnalisées quand vous avez des places disponibles. Une fois les places pourvues, vous fermez les commandes et mettez en place une liste d’attente pour les prochaines personnes qui voudraient réserver un dessin personnalisé.
Une liste d’attente, c’est tout simplement une liste de personnes qui ont manifesté un intérêt pour votre projet ou votre offre, et qui ont décidé de rejoindre votre liste en partageant leurs informations (nom, e-mail) via une page ou un formulaire, pour être prévenues du lancement ou de la sortie. En gros, c’est une mini-liste d’e-mails dédiée à un projet précis : une façon douce et non intrusive de dire à votre public : « Hé, il y a un truc qui arrive ; si vous voulez être les premiers au courant, inscrivez-vous. » C’est aussi un bon moyen de créer une petite communauté ultra engagée autour de votre projet.
Maintenant que je vous ai vanté les mérites de la newsletter, vous vous dites peut-être : « Oui, mais on est sollicités de toutes parts, même par les newsletters. J’ai pas envie de rejoindre une énième newsletter, donc ça me paraît difficile d’attirer des personnes. » Je suis d’accord : personne n’a envie de s’inscrire pour recevoir des spams en masse.
C’est pourquoi il faut donner une bonne raison de s’inscrire. Rejoindre une liste d’attente, c’est justement une bonne raison pour vos abonnés. De manière générale, en marketing, il faut aider les gens à passer à l’action en activant l’urgence, la rareté et l’exclusivité : donner une bonne raison de s’inscrire, une bonne raison d’acheter, etc.
On peut le faire via des produits en édition limitée. Dans le cas d’un artiste, des originaux faits à la main — donc rares. Pour la liste d’attente, votre promesse peut être : accès en exclusivité 1 h avant l’ouverture, un code promo sur la première commande, etc. En tout cas, « Inscrivez-vous à ma newsletter » ne fonctionne pas : c’est trop vague. On ne sait pas à quoi s’attendre, et on n’a pas envie de donner son adresse si on n’est pas sûr que les e-mails nous intéresseront.
Première excellente raison d’avoir une liste d’attente : elle donne une bonne raison de rejoindre votre liste. Deuxième raison : elle permet de mesurer l’intérêt réel pour votre projet (le nombre d’inscrits vous indique si votre lancement va susciter de l’engouement). Troisième raison : elle mesure la clarté et la visibilité de votre message. Peu d’inscrits ? Soit le message n’est pas clair, soit vous ne l’avez pas assez répété. Le message doit être très clair : « collection de papeterie », « offre de portrait personnalisé à l’aquarelle », etc. Et répétez-le : en marketing, il faut souvent sept expositions au message pour qu’il soit vraiment intégré.
Variez aussi les canaux : stories, posts Insta, newsletter, pop-up sur le site, barre de notification… Quatrième raison : entre le moment où vous commencez une collection et le moment où elle est prête, il se passe souvent plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les gens s’attendent à ce que ce soit dispo la semaine suivante ; or, ce n’est pas comme ça que ça marche. Dans un monde où tout va vite, il faut faire patienter intelligemment : la liste d’attente est parfaite pour ça. Elle vous permet de garder le lien pendant la création, d’entretenir la curiosité et de faire monter l’envie.
Cinquième raison : ça augmente la valeur perçue. Psychologiquement, quand on doit attendre, la valeur perçue augmente — l’effet « cadeau de Noël ». Plus on attend, plus on a envie. Sixième raison : ça vous motive vous-même. Rien de mieux que de savoir qu’il y a des personnes qui attendent ce que vous créez pour s’auto-motiver. Si, comme moi, vous avez besoin de concret pour avancer, savoir que des gens attendent vous responsabilise, évite la procrastination et vous donne un cadre.
Pour résumer : une liste d’attente donne une bonne raison de rejoindre votre liste de diffusion et de patienter jusqu’au lancement ; c’est un bon moyen de mesurer l’intérêt et la clarté de votre message ; ça augmente la valeur perçue de ce que vous offrez ; et c’est une grande source de motivation pour avancer avec un objectif concret.
Passons au « comment » : comment créer puis nourrir cette liste d’attente.
Première étape : créer une page d’inscription. C’est tout bête, mais indispensable. C’est une page web sur laquelle les personnes intéressées remplissent un formulaire (souvent nom et e-mail). Ces informations atterrissent dans votre liste via un outil d’e-mailing. Vous pouvez utiliser, par exemple, MailerLite. C’est compatible avec WordPress et Elementor (si vous avez un site WordPress). Moi, par exemple, j’utilise MailerLite avec WordPress et Elementor : c’est compatible et très bien.
Cette page d’inscription n’a qu’un job : convertir les visiteurs en abonnés. Il faut donc optimiser sa conversion.
Concrètement, si vous n’avez pas de site internet, vous pouvez créer une page d’inscription indépendante directement via votre outil d’e-mailing (avec moins de personnalisation). Moi, j’ai commencé comme ça en 2017. Puis, en bidouillant WordPress, j’ai compris comment ça marchait ; avec Elementor, on peut tout faire. J’ai une extension MailerLite sur mon site qui me permet de lier mes formulaires à ma liste et de créer des pages d’inscription totalement personnalisables (couleurs, polices), fondues dans mon site. C’est important pour moi : le visuel, la charte graphique.
Si vous n’avez pas de site, faites avec ce que vous avez ; mais je vous recommande de créer cette page dès que possible si vous avez l’intention de lancer un projet.
Quelques conseils pour qu’elle convertisse : d’abord, un beau visuel clair et attractif. Par exemple, une photo prise par-dessus votre épaule, en train de dessiner (on voit le dessin, moment pris sur le vif). Ou une affiche encadrée chez vous pour aider à se projeter. Ou vous, tenant un dessin/une affiche, écrivant sur un bloc-notes que vous avez créé, accrochant un dessin au mur… L’idée, c’est d’apercevoir votre travail.
Ensuite, un gros titre qui capte immédiatement l’attention. N’hésitez pas à l’humour ou à un ton décalé. Évitez la fameuse phrase « Inscrivez-vous à ma newsletter », puisque personne n’a envie de « s’inscrire à une newsletter ». En dessous du titre, un court texte qui porte votre promesse, claire et simple : qu’allez-vous offrir ? Pourquoi s’inscrire ? Une collection d’originaux ? De papeterie ? Des magnets ? Des places pour des dessins personnalisés ? Soyez spécifique.
Côté technique : sur WordPress, j’utilise Elementor (constructeur de pages) relié à MailerLite (outil d’e-mailing). Il suffit d’installer l’extension dédiée sur le site, puis de récupérer la clé API (menu « Intégrations » dans MailerLite) et de la saisir dans Elementor. Ensuite, vous aurez un menu déroulant avec vos groupes MailerLite. Créez un groupe intitulé, par exemple, « Liste d’attente — [Nom de la collection] ». Sélectionnez ce groupe dans le formulaire : toutes les personnes qui remplissent « Prénom » et « E-mail » atterriront automatiquement dans ce groupe dédié, et non dans votre liste générale. Vous pourrez ainsi leur écrire spécifiquement.
Dernier conseil crucial pour la conversion : ne mettez pas de header (menu, logo, etc.) ni de footer sur une page d’inscription ; c’est de la distraction. Le but est de convertir rapidement, sans détour. Dans Elementor, passez la page en mode Canvas (roue crantée → modèle de page « Canvas ») pour une page plein écran épurée.
Les erreurs classiques que je vois : trop de texte. Les gens « scannent » la page ; s’il y a un pavé, ils partent sans lire. Évitez aussi le scroll à rallonge : mes pages d’inscription tiennent pile à la hauteur d’écran. Dans Elementor, vous pouvez régler la hauteur en VH (Viewport Height) 100 % pour éviter le scroll. Autre erreur : trop de boutons d’appel à l’action. Ne mettez pas de liens vers votre store, YouTube, etc. Le seul bouton doit être celui qui valide l’inscription après le nom et l’e-mail. Bannissez toutes les distractions.
Maintenant, comment faire connaître votre liste et obtenir des inscriptions ? En parlez partout : lien dans la bio Instagram, stories, pop-up sur votre site (et sur tous vos sites si vous en avez plusieurs), posts Insta, e-mails, lives. Si vous créez du contenu (podcast, articles de blog, YouTube), parlez-en aussi. Barre de notification… Vous avez plein d’options, et il faudra en parler beaucoup pour construire votre liste d’attente. Mettez-y des efforts.
Timing : commencez 30 à 90 jours avant le lancement. Plus de 90 jours, c’est long : les gens risquent d’oublier (ou il faudra redoubler d’efforts pour maintenir l’intérêt). Moins de 30 jours, c’est court pour créer un vrai momentum et une liste assez grande pour générer des ventes. Faites de votre lancement un gros événement. Choisissez une date (le plus difficile !), tenez-vous-y, puis parlez-en à foison : e-mails, posts, compte à rebours en stories, etc. L’idée, c’est que personne ne puisse passer à côté. Les personnes attirées seront ultra qualifiées le moment venu : peut-être peu nombreuses, mais très engagées.
Dernière chose : ne laissez pas cette liste d’attente « dormir ». Une fois la petite communauté engagée construite, envoyez des e-mails avant le lancement pour créer du lien et préparer le terrain. Côté fréquence : à moins d’un mois du lancement, écrivez chaque semaine ; à plus d’un mois, vous pouvez espacer à une fois toutes les deux semaines, puis repasser à une fois par semaine à J-30 (et augmenter le rythme si besoin).
Que mettre dans ces e-mails ? Trois types de contenus :
- Crédibilité & connexion : racontez votre histoire, votre « pourquoi », ce qui vous anime, votre quotidien (pas seulement votre travail). L’idée : construire le facteur « Know, Like, Trust » — vous faire connaître, apprécier, et inspirer confiance.
- Valeurs & émotions : montrez ce que votre art apporte comme bénéfices émotionnels (joie, nostalgie, apaisement…). Quand on vend de l’art, on vend souvent des émotions positives, parfois en réponse à l’isolement, à la vitesse du quotidien, etc. N’hésitez pas à vous appuyer sur les retours clients : ils expriment souvent très bien ce que leur procure votre travail. Racontez l’histoire de votre collection : ce qu’elle représente, pourquoi ce thème, etc. (Adaptez si votre liste d’attente concerne des commandes personnalisées.)
- Coulisses & anticipation : partagez les backstage pour inspirer confiance et amener les gens dans votre univers (croquis, choix du papier, emballage, processus créatif, etc.). Les vlogs YouTube sont top pour ça (même si c’est du boulot) : on ne triche pas sur un vlog, on voit votre personnalité, votre atelier, votre quotidien.
Adoptez une communication visible et claire : les gens ont besoin de temps pour se décider et surtout de comprendre exactement ce que vous proposez. Répétez plusieurs fois, dans vos e-mails, ce qui sort, combien de produits, quand, où, conditions d’envoi, etc. Plus les réponses sont claires, plus ils seront enclins à passer à l’action.
Comme on arrive à la période de Noël (même si ces conseils s’adaptent toute l’année), adoptez une communication qui fait rêver. Partagez des choses « chouettes » de saison : déco, ambiance, DIY (par exemple, des boules de Noël en papier). Faites appel à l’enfance et aux sens (goût, visuel, odeur, ouïe, etc.). Soignez votre wording : les mots doivent transmettre des émotions et des sensations.
Dernier conseil — important : soignez votre sommeil pour rester en forme. À cette période de l’année, il faut être enthousiaste : les clients le sentent. Noël, c’est la fête des enfants, et nous, on est de grands enfants qui dessinons et vivons de notre passion. Communiquez-le à votre audience. Vous avez un travail formidable : vous pouvez dessiner et vendre vos créations. On a une chance immense, même si parfois c’est dur et que les résultats ne sont pas toujours ceux espérés. L’enthousiasme est communicatif : s’il se ressent, les gens adopteront votre état d’esprit et seront plus susceptibles d’acheter.
Voilà pour cet épisode, qui — vous ne l’aurez peut-être pas senti — m’a donné du fil à retordre à écrire. Il y a des scripts qui viennent moins bien que d’autres ; celui-là m’a valu quelques maux de crâne ! J’espère qu’il vous a plu et qu’il vous a donné envie de créer votre liste d’attente. Pour résumer, la liste d’attente est à la fois un outil de conversion, un moteur de motivation, et une belle bulle d’intimité entre vous et votre audience.
Ne laissez pas les algorithmes décider qui va découvrir votre art. Vous avez les clés : vous pouvez créer votre espace — même tout petit — où les gens choisissent de vous suivre intentionnellement. C’est ça, le vrai pouvoir d’une liste d’attente.
C’est tout pour cet épisode ! J’espère qu’il vous aura plu. N’hésitez pas à le partager à une personne de votre entourage à qui cela pourrait être utile. Je vous souhaite une très belle journée ou une très belle soirée. Je vous embrasse et je vous dis à la semaine prochaine pour un prochain épisode d’Illustration de podcast.
Prenez bien soin de vous. Bye bye !
SOUTENEZ LE PODCAST
L’avis de la semaine
Très intéressant
⭐⭐⭐⭐⭐
C’est le podcast dont j’avais besoin pour oser me lancer alors merci à Elodie pour tous ces conseils et le partage de son expérience. J’attends chaque nouvel épisode avec impatience !
— Blanches Tulipes